LA COLÈRE DES RABBINS...

par EDOUARD BASSIL
D’après des dépêches datées de Virginie où se déroule le second round des négociations syro-israéliennes, le président Bill Clinton est parvenu à assouplir la position des négociateurs et à surmonter certaines difficultés en rapport avec l’ordre du jour, qui risquaient de bloquer de nouveau le processus de paix.
Ce qui a permis aux deux parties de constituer des commissions de travail et, partant, de s’atteler à l’examen des questions litigieuses.
Sur le volet israélo-palestinien, les porte-parole des parties antagonistes ont réussi à dépasser leurs différends, ce qui leur permet d’aller de l’avant - pour combien de temps? - et d’atteindre l’étape finale.
Mais le principal obstacle, le plus difficile à aplanir, se trouve en Israël où Ehud Barak rencontre une forte opposition, surtout de la part des milieux religieux connus pour leur extrémisme.
En effet, vingt rabbins, leur doyen en tête, viennent de signer une pétition, dans laquelle ils dénoncent la politique du Premier ministre relative au retrait des hauteurs du Golan, assimilant ce retrait à une trahison.
Avant les rabbins, le parti “Shass” qui compte dix-sept députés à la Knesset, avait menacé de se retirer de la coalition gouvernementale, à cause d’une question de crédits, dont il avait besoin pour ne pas fermer ses écoles en butte à des difficultés financières. 
S’il parvient à un accord avec M. el-Chareh, Barak devra le soumettre à un référendum dont le mécanisme est en cours d’élaboration.
Conclusion: on ne doit pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué... 

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