TUNISIE - USA
UNE DÉLÉGATION DE SÉNATEURS AMÉRICAINS REÇUE PAR BEN ALI
Le président Zein El-Abidine Ben Ali a reçu, dernièrement,
au palais présidentiel de Carthage, à 15km au nord de Tunis,
une délégation du Sénat américain, conduite
par le sénateur Ted Stevens (républicain de l’Alaska), président
de la commission des appropriations.
La délégation était, également, composée
des sénateurs Thad Cochran (républicain du Mississipi), Pat
Roberts (républicain du Kansas), Arlen Specter (républicain
de Pensylvanie) et Fritz Hollings (démocrate de la Caroline du Sud).
Le chef de l’Etat tunisien a souhaité la bienvenue à
la délégation américaine, mettant l’accent sur l’importance
que revêt cette visite pour le renforcement accru des relations tuniso-américaines.
Le président Zein El-Abidine Ben Ali
recevant les sénateurs américains.
TUNISIE
BOGUE 2000: UN SANS-FAUTE
L’ensemble des systèmes informatiques et des applications nationales
stratégiques ou sensibles sont passés sans encombre à
l’an 2000 en Tunisie et fonctionnent depuis l’accès à cette
date fatidique tant appréhendée, dans des conditions normales.
Deux jours après, la commission nationale de veille créée
à cet effet, a annoncé dans un communiqué publié
par le journal “La Presse” de Tunis, s’être bien assurée qu’aucune
anomalie n’est, désormais, à craindre au niveau du fonctionnement
de ces systèmes et applications.
En effet, le secteur de l’électricité n’a eu à
pâtir d’aucune panne du fait du passage à l’an 2000. Il en
est de même pour les réseaux de communications et de télécommunications,
ceux de distribution de l’eau potable et de l’assainissement. L’activité
s’est également poursuivie normalement au niveau du transport aérien.
Tous les vols programmés pour la journée du 1er janvier se
sont déroulés dans des conditions ordinaires. Les activités
du transport terrestre et ferroviaire et la navigation maritime n’ont connu,
elles non plus, aucune perturbation.
Par ailleurs, le fonctionnement des secteurs bancaire, du tourisme
et de la santé se déroule depuis, tout à fait normalement,
à l’instar des grands systèmes et applications nationaux,
dont ceux des douanes, du budget et autres.
Loin d’être le fait du hasard, ce constat positif est plutôt
le fruit d’un travail assidu et rationnel mené depuis 1997 à
la lumière d’une stratégie cohérente élaborée
à l’instigation du président Zein El-Abidine Ben Ali, par
le secrétariat d’Etat à l’informatique.
Le plan d’action mis en œuvre à cet effet, a permis à
la Tunisie de se placer “au diapason des pays les mieux organisés
pour accéder au prochain millénaire dans de bonnes conditions”,
selon les témoignages d’organismes internationaux compétents,
telles la Banque mondiale, l’IATA et autres.
Aussi, les responsables en charge de cette opération au sein
du département de l’informatique ne s’attendaient-ils à “aucun
problème majeur”, compte tenu de “l’état de préparation
des utilités publiques et des entreprises stratégiques et
sensibles”.
“Toutes les dispositions nécessaires ont été prises,
afin qu’aucune entreprise importante ne voie ses activités vitales
s’interrompre lors du passage à l’an 2000”, affirmait-on de même
source, plusieurs semaines avant l’échéance.
Intervenant fin décembre devant le parlement tunisien lors de
la discussion du projet de budget de son département, le secrétaire
d’Etat à l’informatique, M. Montassar Ouaïli, avait assuré
que “les grands systèmes sont déjà au point, notamment
dans les secteurs de l’électricité, du gaz, du transport
terrestre et aérien, ainsi qu’au niveau bancaire et des télécommunications”.
Il avait même fait état de la mise en place d’un “plan d’action
supplémentaire” pour garantir la continuité des activités
de ces entreprises en cas de dysfonctionnement.
Dans le cadre du plan d’action arrêté en 1997, une commission
nationale de pilotage pour le passage à l’an 2000 avait mené
des actions de sensibilisation, de suivi et d’assistance technique multisectorielle.
De nombreux séminaires et autres forums spécialisés
avaient, par ailleurs, été organisés tout au long
de ces deux dernières années par les divers départements
ministériels et les organisations professionnelles, dans le but
de se prémunir contre les risques éventuels du bogue tant
appréhendé. Un serveur audio et un sit Web avaient, en outre,
été créés pour “informer et assister le citoyen
et l’entreprise” en prévision du passage à l’an 2000.
Dans le secteur public, une “véritable base de données”
avait été constituée ayant intégré plus
de 505 systèmes appartenant à 404 grandes entreprises. L’approche
adoptée qui a reposé sur une échelle de priorités
et d’impact socio-économique, a permis de focaliser les efforts
sur les entreprises classées dans la catégorie “névralgique”
pour lesquelles “l’erreur n’est pas tolérée”, à savoir
celles chargées de la distribution de l’électricité
et du gaz, de l’exploitation, du traitement et de la distribution des eaux
et des services de télécommunications. La dernière
évaluation de leurs systèmes effectuée en septembre
1999, “révèle qu’elles sont prêtes pour le passage
à l’an 2000 dans tous les aspects liés aux services offerts
quotidiennement au grand public”. Il en est de même pour le gaz naturel
dont la distribution est assurée par la STEG (Société
tunisienne d’électricité et de gaz) et la production fournie,
essentiellement, par British Gas - Tunisie (65%), Sonatrach - Algérie
(20%, prélevés sur la quantité transportée
vers l’Europe via deux gazoducs reliant la Tunisie à l’Italie) et
par divers gisements locaux (15%).
Pour les services téléphoniques et de communication,
tout comme pour les banques et les établissements financiers, des
tests de simulation grandeur réelle ont été effectués
avec succès.
UNE BANQUE PAS COMME LES AUTRES
Plus de 32.000 postes d’emploi ont été créés
en Tunisie en l’espace de quelque vingt mois, grâce aux interventions
d’une banque pas comme les autres. Mise en place à l’initiative
du chef de l’Etat tunisien, M. Zein El-Abidine Ben Ali, en mai 1997, dans
le but de contribuer à la promotion de l’emploi, que le président
Ben Ali considère comme “la priorité des priorités”
dans son programme pour les cinq années à venir, la Banque
tunisienne de solidarité (BTS), octroie des crédits aux promoteurs
de petits projets dépourvus de moyens et de garanties leur permettant
d’accéder au crédit bancaire classique.
Dans un discours prononcé le 20 mars 1998 à l’occasion
de la fête de l’indépendance de la Tunisie, le président
Ben Ali avait défini la mission de la BTS en ces termes :
“... La Banque tunisienne de solidarité a pour vocation d’être
un mécanisme destiné à ouvrir la voie aux promoteurs
de petits métiers, artisans et diplômés de la formation
professionnelle, leur permettant de réaliser leur promotion sociale,
d’avoir une source de revenus, de s’intégrer dans le circuit de
production et de rompre avec la mentalité d’assisté que rejette
la culture du changement et que réprouvent les valeurs de dignité”.
Encourager la création de sources de revenus stables à
l’échelle de l’individu et favoriser l’esprit d’initiative privée
sur la base du principe du “compter sur soi”, tout en annihilant la mentalité
d’assisté, tels sont donc les objectifs essentiels de ce mécanisme
d’avant-garde, a indiqué le ministre tunisien des Finances, M. Taoufik
Baccar, lors d’une conférence de presse.
Dotée d’un capital de 30 millions de dinars tunisiens (MDT),
soit près de 32 millions de dollars, dont 18,5 MDT provenant de
souscripteurs privés et 11,5 MDT détenus par l’Etat et quelques
entreprises publiques, la BTS, depuis qu’elle est devenue opérationnelle
en mars 1998 jusqu’à fin 1999, a accordé 22.095 crédits
pour un montant global de 83,3 MDT, environ 100 millions USD, qui ont permis
de créer 32.474 postes d’emploi, a précisé M. Baccar,
en faisant le bilan des vingt premiers mois d’exercice de cet établissement
bancaire.
C’est la catégorie d’âge 18-29 ans qui a bénéficié
le plus (44,2%) des interventions de la BTS, laquelle accorde également
une certaine priorité aux régions les plus démunies
du pays, celles du nord-ouest et du sud-ouest, a encore relevé le
ministre, notant par ailleurs la proportion de plus en plus élevée
de femmes qui recourent aux prestations de la BTS.
D’un taux d’intérêt de 5%, le montant des crédits
dont le délai de remboursement va de six mois à trois ans,
avec un délai de grâce de trois mois à un an, est généralement
de 10.000 DT (12.000 USD) et peut atteindre les 20.000 DT (24.000 USD)
pour les projets lancés par les diplômés de l’enseignement
supérieur dont le nombre des bénéficiaires a été
de 2.235 durant la même période.
Qualifiant de très honorables les résultats enregistrés
par cette banque en moins de deux ans d’activité, le ministre tunisien
des Finances a mis en exergue la proportion satisfaisante du taux de remboursement
des prêts qui s’élève à 70%. “Nous sommes en
train d’étudier les formules susceptibles d’aplanir les difficultés
de paiement que rencontrent les 30% restants,” a-t-il dit rappelant que
les conditions d’éligibilité aux crédits BTS résident,
essentiellement, dans “les capacités professionnelles vérifiables
dans le domaine du projet présenté” du promoteur, sa disposition
à se consacrer exclusivement au projet qui, par ailleurs, doit être
“réalisable, économiquement viable et générateur
de revenus”.
DANS LE CADRE MAGIQUE DE LA PALMERAIE
DE TOZEUR
MÉGA-SHOW EN PLEIN DÉSERT
AVEC GLORIA GAYNOR ET CHEB MAMI
L’idée est exceptionnelle. Le cadre magique. Le spectacle fantastique.
C’est dans le paysage féerique de son désert qui a subjugué
les plus grands metteurs en scène et réalisateurs pour avoir
servi de décor aux dernières superproductions cinématographiques
mondiales tels le film aux neuf Oscars: “Le patient anglais” d’Anthony
Minghella et la fameuse saga de George Lucas: “Star Wars”, que la Tunisie
a choisi d’accueillir l’an 2000.
L’étoile montante du Raï, Cheb Mami sur scène. |
Gloria Gaynor communiait manifestement avec le public. |
Avec l’immensité de sa “mer de sable” et ses mirages, vivifiée
par la fraîcheur de ses oasis verdoyantes et son ciel illuminé
en permanence par des milliers d’étoiles, le désert du sud
tunisien offre un “paradis naturel” propice à l’organisation d’une
manifestation grandiose marquant l’avènement de l’an 2000, a fait
valoir M. Fakhreddine Messaï, directeur général de l’Office
national du tourisme tunisien (ONTT), promoteur de l’opération.
Paysage envoûtant du sahara tunisien: sérénité et plénitude. |
Tunisie : le grand sud/ un jeune Tunisien portant une “rose des sables”. |
Le moment fort du programme du millenium mis au point par les responsables tunisiens, a assurément été le spectacle pyromusical animé par un “duo de choc” qui a atteint le sommet du hit-parade mondial, chacun dans son genre, dans le cadre enchanteur de la palmeraie de Tozeur, ville située à 450 km au sud de Tunis. Parallèlement à un feu d’artifice “à la mesure de l’événement”, qui a duré près de vingt minutes, la reine de la Dance Music, l’Américaine Gloria Gaynor, a chanté l’hymne du nouveau millénaire, en plein cœur du désert. Après avoir adressé un message d’espoir à un public enthousiaste aux regards portés sur l’an 2000, l’interprète de “I will survive!”, vendu à 15 millions d’exemplaires, qui “lança le cri de guerre” de l’équipe de France dans son ascension vers la dernière Coupe du monde de football, a été relayée, une heure plus tard, par un autre grand nom de la musique contemporaine, l’Algérien Cheb Mami, l’étoile qui monte dans “la planète du Raï”. Dans un village saharien gigantesque, composé de trente tentes entièrement illuminées au milieu des dunes de sable, les quelque 4.000 réveillonneurs venus de divers horizons, essentiellement d’Europe, ont dansé jusqu’à l’aube, dans une discothèque géante, sur une piste de 450 m2 en bois ciré montée pour la circonstance.
Vue magique de la palmeraie de Tozeur, aux portes
du désert,
où a eu lieu le méga-show marquant l’avènement
de l’an 2000.
Une oasis de montagne.
ABDELATIF BENAZZI CHEVALIER DE LA LÉGION D’HONNEUR
La deuxième ligne française d’origine marocaine, Abdelatif
Benazzi, a été nommé, dernièrement, en Conseil
des ministres, chevalier de la Légion d’honneur.
Le rugbyman Abdelatif Benazzi. |
Félicité par la reine d’Angleterre, lors de la finale France-Australie de Coupe du monde de rugby en 1999. |
Surnommé “géant de l’Atlas” pour ses 112 kilos et son
1,97 m, Abdelatif Benazzi a été l’un des joueurs vedettes
du XV de France, lors de la dernière coupe du monde.
A la fin de la saison, l’ancien capitaine du XV de France âgé
de 31 ans qui joue à Agen, tirera sa révérence au
rugby, tant au sein de l’équipe de France que de son club.