Les
graves incidents de Dennieh ont été réprouvés
publiquement, cette semaine, par les porte-parole des mouvements islamiques:
le “Hezbollah”, la “Jamaa islamiya” et “Hamas”. Le chef du gouvernement
a reçu deux députés du second groupe (notre photo)
venus réitérer leur soutien à l’Etat et à l’Armée
libanaise, tout en s’opposant au port d’armes en dehors du Liban-Sud,
ces dernières devant être utilisées, uniquement, contre
l’ennemi israélien.”
“A quelque chose malheur est bon”... Autrement dit, des événements
fâcheux peuvent souvent procurer quelque avantage.
Il en est ainsi des regrettables incidents de Dennieh qui ont été
unanimement condamnés, d’autant plus que les rebelles les ont sciemment
provoquées, en tendant une embuscade à une patrouille de
l’Armée libanaise, onze de ses effectifs, dont un officier supérieur,
ayant trouvé la mort dans ces affrontements.
Au cours d’un rassemblement organisé lundi, plusieurs orateurs
islamiques ont réprouvé les incidents du Liban-Nord avec
une extrême vigueur, en tête desquels cheikh Naïm Kassem,
vice-président du “Hezbollah” et cheikh Fayçal Maoulawi,
secrétaire de la “Jamaa islamiya”.
Les députés de ces deux mouvements ont déjà
dénoncé la rébellion armée à Dennieh
et réitéré leur soutien total au Pouvoir et à
ses représentants, tout en appelant à préserver la
paix civile.
Ainsi, cheikh Kassem a mis l’accent sur quatre points essentiels considérés
comme autant de “constantes nationales” que chaque citoyen est tenu “de
sauvegarder comme la prunelle de ses yeux” (sic).
Il s’agit: 1) de la liberté de croyance pour chaque Libanais
selon sa conviction; 2) de la préservation de la paix civile, quel
qu’en soit le prix, “afin de sauvegarder, en le raffermissement, le désir
de vivre en commun”; 3) de la coopération sans réserve entre
toutes les fractions de notre peuple, car elle est la garantie de la pérennité
du Liban; 4) de la détention d’armes, ces dernières devant
être braquées, uniquement, sur l’ennemi israélien,
aucun permis de port d’armes ne devant être accordé à
l’intérieur du pays, surtout, loin du Liban-Sud.
De son côté, cheikh Fayçal Maoulawi a proclamé
que la paix civile constitue une ligne rouge qu’aucun citoyen ne peut ni
ne doit franchir. “Quiconque transgresse cette constante est un élément
séditieux œuvrant dans le but de détruire le pays et de compromettre
son avenir”.
Un tel discours franc et clair, doit donner à réfléchir
à tous ceux qui complotent contre le Liban, pour le compte de ses
ennemis du dedans et du dehors. Car il est maintenant sûr et certain
qu’aucun complot de cette nature n’a aucune chance de passer.
D’autre part, une délégation de “Hamas”, mouvement islamique
connu pour son extrémisme, a rendu visite lundi au chef du gouvernement,
pour lui tenir un langage allant dans le sens de celui des porte-parole
du “Hezbollah et de la “Jamaa islamiya”. |