LE FMI
La visite de Yasser Arafat aux Etats-Unis avait, aussi, un côté
financier. Pour la première fois, il s’est entretenu avec la direction
du Fonds monétaire international (FMI), insistant sur la nécessité
d’un appui financier et d’une aide technique. Un responsable au département
d’Etat devait, alors, indiquer que l’Autorité palestinienne recevra
900 millions de dollars sur une durée de cinq ans.
Au FMI, le leader palestinien a exposé les nouvelles mesures
économiques adoptées par l’Autorité palestinienne
en vue de préparer le terrain à l’édification d’une
nouvelle politique économique. Mesures qui ont été
qualifiées “d’excellentes” par Stanley Fisher, directeur adjoint
du FMI, “car, dit-il, elles contribuent à renforcer la transparence”.
À BRUXELLES AUPRÈS DE L’U.E.
Après Washington, M. Arafat s’est rendu à Bruxelles pour
y rencontrer les ministres des Affaires étrangères de l’Union
européenne (UE) et les exhorter à jouer un rôle efficace,
tant au plan politique qu’économique dans le processus de paix.
Mais tel que le dira Mme Nicole Fontaine, présidente du parlement
européen, à Abou-Ammar, le soutien de l’Europe est bien plus
économique et financier que politique.
Même son de cloche de la part de M. Hubert Védrine, ministre
français des A.E., qui exprime sa satisfaction de voir la Communauté
européenne commencer “à se projeter au-delà des négociations
actuelles. L’U.E., ajoute-t-il, doit faire plus pour préparer le
futur Etat palestinien qui doit être moderne et crédible”.
Si l’Europe n’a pas beaucoup de prise sur le volet politique du processus
de paix, apanage quasi exclusif des U.S.A., elle est déterminée
à jouer un rôle économique, financier et technologique
dans un Proche-Orient en paix.