Dans ce cadre s’inscrit la visite qu’a effectuée au cours du
dernier week-end le Raïs à Damas; puis, à Amman où
il s’est entretenu avec le président Hafez Assad et le roi Abdallah
II.
Le monarque hachémite joue, lui aussi, un rôle de médiateur
entre les Israéliens d’une part; les Syriens et les Palestiniens,
d’autre part.
A Damas, le président Moubarak a exprimé son plein appui
à Damas dans ses négociations avec Israël dont, en priorité
un retrait israélien du Golan jusqu’à la ligne du 4 juin
1967.
A Amman, le président égyptien et le souverain jordanien
ont appelé toutes les parties “à saisir les chances qui s’offrent
actuellement pour parvenir à une paix juste et durable assurant
la sécurité, la stabilité et la prospérité
pour les peuples et les pays de la région”.
LE GOLAN ET LA LIGNE DU 4 JUIN 67
Pour l’heure, les négociations syro-israéliennes qui
avaient repris en décembre 99, sont paralysées et aucune
date n’a été fixée pour le troisième round
qui, prévu le 19 janvier, a été ajourné. Ces
pourparlers butent sur la question du tracé des frontières.
“Israël doit accepter, par un engagement écrit, le principe
du retrait du Golan et du tracé de la frontière jusqu’à
la ligne du 4 juin “67”, écrit le quotidien syrien “As-Saoura”.
Le Premier ministre israélien refuse quant à lui tout
engagement de retrait avant la reprise des négociations. “Nous annoncerons
le tracé de la nouvelle frontière, affirme-t-il, après
avoir eu des réponses sur les arrangements de sécurité
quant au type de paix que la Syrie envisage et à l’alimentation
en eau.”
Malgré cet obstacle de taille, nul ne parle de rupture. Les
observateurs politiques continuent à affirmer que le processus se
poursuivra pour arriver à bon port. A croire que cette polémique
sur le Golan vise à gagner du temps pour amadouer les esprits réticents
et l’opinion publique...