Le
secteur pédagogique est secoué par une crise que suscitent
les membres du corps enseignant. Ces derniers ont observé une grève
d’un jour mardi et pourraient cesser le travail pour une période
indéterminée, s’ils n’obtenaient pas satisfaction, à
savoir: les échelons dont leurs collègues du secondaire ont
bénéficié l’année dernière. Qu’attend
le ministre de l’Education et de l’Enseignement supérieur pour agir?
La grève d’un jour observée mardi par le corps enseignant,
en signe d’appui à ses revendications, a plongé une fois
de plus le secteur pédagogique dans la confusion la plus totale.
L’ordre de grève lancé par le syndicat des enseignants
a suscité une riposte du secrétariat général
des écoles catholiques pour qui “le mardi était une journée
de classe ordinaire”; le président du syndicat des instituteurs
a soutenu le contraire.
Ainsi, les parents d’élèves se sont trouvés dans
une situation peu enviable. Ils étaient perplexes ne sachant s’ils
devaient envoyer leurs enfants à l’école ou les garder à
la maison.
Les établissements scolaires hostiles à la grève
leur ont demandé “de suivre les bulletins d’information diffusés
par les stations radiophoniques ou de télévision”. Ou encore
ils leur ont recommandé d’attendre jusqu’au lendemain: “Si les autocars
passent, c’est qu’il y a école”...
Et si les élèves allaient à l’école, qu’adviendrait-il
si les enseignants ne s’y trouvaient pas? Les parents ont donc été
confrontés à la partie de bras de fer mettant aux prises
l’Etat et les établissements scolaires, d’une part, aux professeurs,
d’autre part. Et ce sont les élèves qui paient les pots cassés!
Tout cela a pour conséquence de compromettre l’année
scolaire, surtout si les enseignants n’ayant pas reçu satisfaction,
recouraient à une grève ouverte et, partant, boycottaient
la correction des épreuves écrites des examens officiels,
comme cela se passe depuis quelques années?
A qui la faute et pourquoi la crise au plan pédagogique se perpétue-t-elle,
au risque de s’envenimer davantage?
Interrogé par une station-radio privée, le ministre de
l’Enseignement a fourni des indications dont il ressort qu’une commission
ad hoc avait été chargée d’étudier les doléances
du corps enseignant du primaire et du complémentaire, lequel demande
à bénéficier des six échelons accordés,
l’an dernier, à leurs collègues du secondaire.
Les instituteurs doutent de ses intentions, partant du fait que “chaque
fois qu’on veut enterrer une affaire, on la confie à une commission
d’étude”.
Puis, les établissements scolaires ne voient pas d’un bon œil
l’octroi des nouveaux échelons, ceci devant entraîner des
dépenses supplémentaires auxquels ils ne peuvent faire face,
insinuant que “les enseignants pourraient ne plus toucher leurs salaires
à la fin du mois et se trouver sans travail”.
Dans ce cas, une solution à ce problème paraît
peu probable à court terme. Or, il faut agir vite pour sauver à
tout prix l’année scolaire et, pour cela, les parties concernées
sont tenues d’y mettre de la bonne volonté, afin de parvenir à
une solution de moyen terme, de nature à préserver les intérêts
des unes et des autres. |