LE PRIX SAÏD AKL À NOTRE COLLABORATRICE MARY YAZBEK AZOURY

Au-delà de la somme que Saïd Akl déclare symbolique, c’est la personnalité du grand homme de lettres et poète qui confère toute sa valeur au prix qu’il vient de remettre à notre grande journaliste. Un homme réputé sans tache aussi indépendant dans ses pensées que dans ses actes.


Mme Mary Yazbek Azoury recevant les félicitations de M. Saïd Akl.
Entre eux, M. Melhem Karam, président de l’Ordre des journalistes.

Un public choisi était présent à la cérémonie, que les bombardements de la nuit par l’armée israélienne n’avaient pas rebuté.
Quand on a demandé à Saïd Akl s’il n’avait pas songé à remettre la distribution du Prix, il a répondu: “Je n’ai jamais connu la peur et ce ne sont pas les Israéliens qui me feront peur...”
A la tribune d’honneur, le poète Saïd Akl, le président de l’Ordre des journalistes Melhem Karam  et la récipiendaire du jour, Mary Yazbek Azoury.

SAÏD AKL: J’APPRÉCIE LA RUBRIQUE DE MARY
Saïd Akl prend le micro et déclare en substances:
“Je suis doublement fier et heureux aujourd’hui pour deux raisons. La première est la présence de mon cher et grand ami Melhem Karam à qui me lient des liens très spéciaux, la seconde raison est la présence de Mary Yazbek Azoury, que je respecte et admire depuis longtemps, étant un fidèle lecteur de sa rubrique. S’il m’en avait été donné la possibilité, je lui aurais déjà décerné le prix à maintes reprises. Elle écrit selon mon cœur.
Ses commentaires sont pleins de finesse, d’humour, de clarté et d’audace.
Je félicite surtout mon cher ami Melhem Karam, pour avoir su élever “La Revue du Liban” au premier rang et même au pinacle des revues francophones de la région.
Aussi suis-je particulièrement heureux et fier, d’accueillir aujourd’hui le président de l’Ordre des journalistes à la tête d’une importante délégation de la famille de “La Revue du Liban”.

MELHEM KARAM: PARLER DE SAÏD AKL, RELÈVE D’UNE MISSION IMPOSSIBLE
“Parler de notre grand poète Saïd Akl, relève d’une mission impossible”, affirme Melhem Karam.
Que dire du plus grand des Grands? Utiliser tous les superlatifs? Saïd Akl est un poête célèbre, non seulement au Liban, dans le monde arabe, mais aussi internationalement. Saïd Akl a institué son prix car il veut honorer les personnes qui savent manier le verbe et encourager les Libanais et Libanaises à écrire. Ces mots dont il est devenu le maître incontesté, il veut les honorer.
Aujourd’hui en décernant le prix Saïd Akl à notre amie et fidèle collaboratrice Mary Yazbek Azoury, c’est toute “La Revue du Liban” et “Dar Alf Leila wa Leila” qu’il honore.
Aussi lorsqu’il place Mary Azoury Yazbek au premier rang des meilleurs journalistes, je le crois sans peine. Car quand Saïd Akl parle, tout le monde écoute et Saïd Akl a toujours raison.
Quant à Mary Yazbek Azoury, c’est plus qu’une collaboratrice de “La Revue du Liban” c’est une sœur... Une sœur à qui je dois d’avoir acquis “La Revue du Liban”... C’est à elle que je dois de m’être engagé dans la reprise de cet hebdomadaire qui m’a valu des nuits d’insomnie... et d’intenses satisfactions.
Mary Yazbek Azoury est une valeur sûre de “La Revue du Liban” comme en témoignent les nombreux lecteurs de “La Revue” qui, par le truchement d’Internet, dialoguent avec nous. Il y a ceux qui veulent discuter, ceux qui la félicitent, mais aussi ceux qui la critiquent. Mary Yazbek Azoury accepte hommages et critiques avec le même humour et le même plaisir.
Aujourd’hui, au nom de “La Revue du Liban” et au nom de “Dar Alf Leila wa Leila”, je remercie Saïd Akl pour cet honneur qui échoit à nous tous. Félicitations aussi et surtout à Mary à qui nous souhaitons de voler de succès en succès et de poursuivre sur sa brillante lancée. Je passe la parole à Mary.

MARY: “J’AI FAIT UN RÊVE”
Mary Yazbek Azoury prend le micro:
“On demandait au Général de Gaulle, le temps qui lui fallait pour préparer un discours, il répondit:
“Pour un discours d’une demi-heure, deux ou trois jours sont indispensables.
“Pour ne parler que cinq minutes, il me faut au moins une semaine.
Quant à parler des heures, je peux commencer tout de suite....”
Je n’ai pas eu deux jours pour me préparer, encore moins une semaine. J’ai appris la nouvelle, il y a moins de vingt-quatre heures.... Mais soyez sans crainte, je ne vais parler que pendant quelques minutes.
“J’ai été surprise, très heureuse et encore plus surprise quand le directeur de “La Revue du Liban” Michel Misk m’a téléphoné pour m’annoncer la bonne nouvelle. Je n’en croyais pas mes oreilles et je l’ai rappelé pour m’en assurer.
Il est vrai que le vendredi qui a précédé ce jour, j’avais rêvé d’un grand poisson. Je raconte cela aux charmantes jeunes filles affectées à la correction de la Revue: Claudine, Jeanine et Nina, qui me répondent en chœur: “Un poisson c’est de bon augure. Attendez-vous à un bonheur...”
Nous avons ri... et oublié, jusqu’à hier, lundi.
Aujourd’hui, je me retrouve en train de recevoir le Prix Saïd Akl.
On dit que l’art oratoire ne résiste pas à la publication, et réciproquement... Ceux et celles habitués à écrire, à raturer, à récrire ne sont pas en général des Demosthène ni des Ciceron. Nous ne sommes pas tous des Saïd Akl, Melhem Karam ou Mohsen Slim, pour improviser selon l’heure et les circonstances avec le même brio.
C’est pourquoi, j’ai choisi d’être brève.
En Saïd Akl, nous avons une vision précieuse pour la compréhension de l’Histoire du Liban.
Une vision de poète, certes. Mais surtout une vision de GRANDEUR.
Le Liban, dit-on, est un Message,
Saïd Akl en est un de ses plus prestigieux messagers. Tout comme les journalistes, qui se doivent d’être aussi les messagers, de savoir transmettre le flambeau aux jeunes qui nous succéderont.
Merci à Saïd Akl. Merci au président Melhem Karam, à M. Elias Aoun et à tous les présents.
Longue vie à Saïd Akl et vive le Liban”.

Par NICOLE EL-KAREH

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