La Revue du Liban consacre régulièrement des pages illustrées aux pays du maghreb arabe. Cette rubrique hebdomadaire couvre les événements politiques, économiques, sociaux et culturels de la tunisie, du maroc, de l’algérie, de la libye et de la mauritanie.

TUNISIE

LE CHEF DE LA DIPLOMATIE FRANÇAISE SALUE LES PROGRÈS
REMARQUABLES ENREGISTRÉS PAR LA TUNISIE


Le président Zein El-Abidine Ben Ali recevant le
chef de la diplomatie française, Hubert Védrine.

Le ministre français des Affaires étrangères, M. Hubert Védrine, a salué “les succès économiques remarquables enregistrés ces dernières années par la Tunisie, dans un contexte régional pas facile”. Le chef de la diplomatie française qui tenait lundi dernier, une conférence de presse au terme d’une visite officielle de deux jours en Tunisie, s’est également félicité de “l’évolution politique et des libertés publiques” qui s’y accomplissent, souhaitant qu’elle “puisse se poursuivre et se consolider”.
Ce témoignage intervient environ une semaine après celui du président en exercice du Conseil des ministres de l’Union européenne, M. Jaime Gama. Parlant lors de la réunion du conseil d’association Tunisie-UE qui vient de se dérouler à Bruxelles, M. Gama qui est le ministre des Affaires étrangères du Portugal, a déclaré que la présidence du conseil de l’UE était “très sensible aux progrès économiques et des droits de l’homme accomplis par la Tunisie”. Au cours de sa visite en Tunisie, M. Védrine a été reçu en audience par le président Zein El-Abidine Ben Ali et a eu des entretiens avec son homologue, M. Habib Ben Yahia.

TUNISIE-FRANCE: DES RELATIONS “BONNES, DENSES ET TRÈS CONSTRUCTIVES”
A l’issue de son entrevue avec le chef de l’Etat tunisien, il a qualifié les relations tuniso-françaises de “bonnes, denses, très constructives et très positives. Elles présentent un très grand intérêt pour les deux pays, en plus du fait qu’elles se développent dans un climat d’amitié”, a-t-il dit.
“Nous avons évoqué tous les sujets qui intéressent la France et la Tunisie. Nous avons fait le point des relations bilatérales dans tous leurs aspects et abordé la situation en Méditerranée, les relations entre la Tunisie et l’Europe, les questions du Maghreb et les grandes questions de l’heure, dans un climat de grande confiance”, a ajouté M. Védrine.
Cette audience a été “l’occasion de réaffirmer la très grande amitié qui lie la France et la Tunisie et de rappeler au plus haut niveau que le gouvernement français entend apporter tout son concours au dialogue euro-méditerranéen au cours de sa future présidence de l’UE (à partir de juillet prochain)”, a-t-on par ailleurs indiqué de source diplomatique française à Tunis.

PROCHE-ORIENT: LA PAIX DÉPEND ESSENTIELLEMENT DES PROTAGONISTES
Quant aux entretiens de M. Védrine avec son homologue tunisien, ils ont permis de dégager “une grande convergence de vues sur les problèmes du moment, en particulier celui essentiel du processus de paix au Proche-Orient”, selon la même source.
Au sujet de ce conflit, le ministre français des Affaires étrangères a souligné, au cours de sa conférence de presse, que son pays et l’Europe, en général, déploient des efforts considérables pour contribuer à la réalisation de la paix dans la région, faisant cependant remarquer que l’évolution des négociations “dépend d’abord et avant tout des protagonistes eux-mêmes”.
Après avoir relevé la “position spéciale” qu’occupent les Américains dans ce processus “en tant que dépositaires des engagements pris depuis le temps de (l’ancien Premier ministre israélien) Yitzhak Rabin”, le chef de la diplomatie française a mis l’accent sur la disposition de Paris à apporter sa contribution pour aider à faire progresser les négociations, “en adaptant notre mode d’action à chaque phase”, surtout lorsque le processus traverse un moment difficile.

AMÉRICAINS ET FRANÇAIS PEUVENT-ILS ÊTRE “COMPLÉMENTAIRES” AU MAGHREB?
Interrogé sur la position de son pays vis-à-vis du projet de partenariat USA-Maghreb, M. Védrine a affirmé qu’“il n’y a pas de contradiction entre les relations fortes et anciennes que la France entretient avec les pays maghrébins et le projet que les Américains tentent de développer dans cette région”. Il a estimé que les présences française et américaine au Maghreb peuvent être “complémentaires”. “L’Europe et, particulièrement, la France sont tranquilles” à ce sujet, a-t-il dit en se déclarant en faveur de “toute aide susceptible de conforter le développement et de renforcer la démocratie et la stabilité dans la région”.
Les Etats-Unis, rappelle-t-on, avaient lancé il y a près de deux ans, un projet de partenariat baptisé “Initiative Eizenstat”, du nom de son promoteur, l’ancien sous-secrétaire d’Etat, Stuart Eizenstat, visant à renforcer la coopération économique et à intensifier les échanges commerciaux et le flux des investissements américains dans trois pays maghrébins (Tunisie, Maroc et Algérie). Ce projet qui a été favorablement accueilli par les trois pays concernés, a été dernièrement au centre d’une “offensive” américaine dans la région où se sont succédé en l’espace de moins de deux semaines, deux délégations du Sénat, le sous-secrétaire au commerce Robert Mallet et le nouveau sous-secrétaire d’Etat Edward Walker Jr.

53 MILLIONS D’EUROS DE LA FRANCE À LA TUNISIE
La visite de M. Hubert Védrine à Tunis a, par ailleurs, été marquée par la signature avec le ministre tunisien de la Coopération internationale et de l’Investissement extérieur, M. Fethi Merdassi, de deux conventions de financement d’un montant global de 53 millions d’euros.
Le premier concours de 24 millions d’euros est destiné à contribuer au programme stratégique de mise à niveau de la formation professionnelle engagé par les pouvoirs publics tunisiens, indique un communiqué de l’Agence française de développement (AFD) à Tunis.
Un second concours de 29 millions d’euros a, pour objet, le financement du développement des collectivités locales en Tunisie. La signature de ces accords “illustre pleinement la volonté de la France de soutenir les efforts du gouvernement en matière économique”, souligne une note de l’Institut français de coopération en Tunisie.


TUNISIE - MAROC

COOPÉRATION POUR LA PROMOTION DE LA FEMME ET DE LA FAMILLE

Mme Néziha Zarrouk, ministre tunisien des Affaires de la femme et de la famille, vient d’effectuer une visite officielle au Maroc, au cours de laquelle elle a eu plusieurs entretiens avec de hauts responsables du royaume, qui ont porté sur les perspectives du renforcement de la coopération bilatérale dans le domaine social et particulièrement en matière de promotion de la femme et de la famille.
En concrétisation de la volonté commune d’intensifier la coopération et le partenariat entre la Tunisie et le Maroc dans ces domaines, un accord de coopération en la matière a été conclu à l’occasion de cette visite. Signé du côté tunisien par Mme Zarrouk et du côté marocain, par M. Mohamed Saïd Saâdi, secrétaire d’Etat chargé de la protection sociale, de la famille et de l’enfance, cet accord porte sur le développement des échanges et le renforcement de la coopération entre les structures chargées de ce dossier dans les deux pays, ainsi qu’entre les associations et les organisations non gouvernementales intervenant dans ce secteur, outre la consolidation de la coopération dans le domaine législatif et de la promotion sociale, en vue de faciliter l’intégration de la femme dans le processus de développement et de renforcer sa présence dans les instances élues.
Cet accord qui couvre une période de cinq ans renouvelable, porte également sur l’échange de compétences en vue de mettre en place des banques de données et des réseaux de communications entre les institutions spécialisées, ainsi que sur l’échange des informations et de la documentation sur la situation de la femme et sur la facilitation de la coopération entre les femmes chefs d’entreprises dans les deux pays.
L’accord porte, aussi, sur le renforcement de la coopération et l’échange d’expériences en vue de développer l’action dans le domaine de l’octroi des micro-crédits, ainsi que sur la consolidation de la concertation et de la coordination avec les structures de crédit afin de financer des projets communs au profit de la femme et de la famille et de bénéficier des opportunités qui s’offrent en matière de coopération triangulaire, notamment avec les instances régionales aux niveaux européen et méditerranéen.

FAIRE DE LA FEMME MAGHRÉBINE UN PARTENAIRE AGISSANT SUR TOUS LES PLANS
Pendant son séjour, Mme Zarrouk a été reçue par le Premier ministre marocain, M. Abderrahmane Youssoufi, qui s’est félicité du niveau remarquable atteint par les relations tuniso-marocaines, soulignant l’attachement constant des deux pays au renforcement des relations intermaghrébines et interafricaines.
Le ministre tunisien a mis l’accent, au cours de cette entrevue, sur l’intérêt porté par la Tunisie aux efforts consentis par le Maroc en matière d’intégration de la femme dans le processus de développement, soulignant l’importance pour la femme maghrébine d’occuper la place qui lui sied en tant que citoyenne et partenaire agissant aux plans politique, économique et social.
Lors d’une séance de travail, la partie marocaine a exprimé le souhait de pouvoir profiter de l’expérience tunisienne en matière de promotion de la femme et de la famille.


COOPÉRATION MAGHREB - EUROPE
POSITION FAVORABLE DE BRUXELLES


Mme Néziha Zarrouk, ministre tunisien
des Affaires de la femme et de la famille.

Le vice-premier ministre et ministre belge des Affaires étrangères, M. Louis Michel, a affirmé la semaine dernière, à Rabat, que son pays “attache une grande importance au renforcement des relations entre les pays maghrébins et l’Union européenne”.
Il a également insisté sur la nécessité d’une plus grande ouverture de l’Europe sur les pays de la rive sud de la Méditerranée.
Le chef de la diplomatie belge participait en compagnie de son homologue marocain, M. Mohamed Benaïssa, à la cérémonie de signature d’un arrangement particulier pour le financement d’un projet d’approvisionnement en eau potable, aux termes duquel la Belgique accorde au Maroc un crédit de 130 millions de francs belges (34,2 millions de dirhams marocains). Le coût de ce projet qui s’inscrit dans le cadre du programme d’approvisionnement en eau potable des populations rurales, s’élève à 64,2 millions DHM auquel le Maroc contribue à hauteur de 32 millions de DHM.
Les ministres marocain et belge des Affaires étrangères se sont entretenus à cette occasion, de questions intéressant les relations entre leurs deux pays et ont échangé leurs points de vue concernant les problèmes d’intérêt commun, aux plans régional et international. 


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