LE CARDINAL SFEIR: “NOTRE POSITION EST CLAIRE: NOUS SOUTENONS
LA RÉSISTANCE EN VUE DE LA LIBÉRATION DU TERRITOIRE”

En recevant au siège patriarcal de Bkerké M. Melhem Karam, à la tête du conseil de l’Ordre des journalistes, S.Em. le cardinal Nasrallah Sfeir a répondu, indirectement à ceux qui l’ont critiqué pour avoir chargé l’archevêque maronite de Tyr de participer aux obsèques de Akl Hachem, NÞ2 de l’Armée du Liban-Sud, victime d’un attentat du “Hezbollah”.
 

S.Em. le cardinal Sfeir avec M. Melhem Karam.

M. Karam a pris la parole pour réitérer sa foi avec ses confrères “de ce que cette haute instance spirituelle qu’est Bkerké, n’a jamais été et ne sera qu’un modèle des prises de position et de l’unité nationales. Il en sera toujours ainsi. “Nous savons tous que le siège patriarcal croit avec nous qu’on doit soutenir la Résistance libanaise, ce que votre Béatitude n’a cessé de proclamer. Puis, nous savons tous qu’Israël n’a jamais été et ne sera pas un messager de paix. C’est à partir de convictions libanaises stables que Bkerké a entrepris son action et défini ses positions constructives.”
Dans sa réponse, le cardinal Sfeir a rappelé que “nos prises de position nous sont dictées par nos convictions et nous n’avons pas de mérite en les adoptant, parce qu’elles étaient toujours celles de ce siège patriarcal et nous suivons le chemin tracé par nos prédécesseurs, lequel conduit en permanence, je crois, à ce que souhaite le peuple libanais, à savoir: la liberté, la dignité, la souveraineté, l’indépendance et la décision libre.”
L’éminent prélat en arrive, alors, à évoquer ce à quoi le président de l’Ordre des journalistes a fait allusion pour émettre ces réflexions: “Nous sommes pour la libération du territoire; nous l’avons dit depuis longtemps et l’avons répété dans les différentes instances au Liban et à l’étranger. Nous ne changerons pas. L’affaire que vous avez soulevée, a été exagérément amplifiée et ceux qui en parlent, défendent une cause qui, dans cette situation, est perdante. Car si nous présentons, les Libanais, comme un peuple divisé, le seul gagnant est connu. Le pays ne peut vivre dans ces conditions; il ne peut survivre à la désunion. Puis, la religion doit unir et non diviser les citoyens chrétiens et musulmans. Le Liban ne peut envisager la paix, la mondialisation et s’ouvrir sur les autres en étant divisé sur lui-même.”
Par ailleurs, Mgr Sfeir met l’accent sur la nécessité de réaliser la véritable entente nationale, ainsi que le prône l’accord de Taëf et insiste, aussi, sur la nécessité d’assurer le retour des personnes déplacées à leurs villages. “L’essentiel, en plus des indemnités dues aux sinistrés, est de créer un climat susceptible d’inciter les gens à vivre ensemble, comme ils l’ont fait autrefois, dans le respect mutuel et la coopération.” 


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