L’imam Chamseddine avec le Conseil de l’Ordre des
journalistes.
Des négociations de paix, le président de CSC reconnaît
s’être montré optimiste au début des pourparlers sur
le volet syro-israélien. “Par la suite, ajoute-t-il, j’ai changé
d’avis, l’Etat hébreu n’étant pas sérieux, ni désireux
d’instaurer la paix. Aussi, suscite-t-il des problèmes et pose des
conditions rédhibitoires, d’autant qu’il n’est soumis à aucune
pression de la part de l’Europe et des Etats-Unis. Israël veut gagner
du temps dans l’attente des élections présidentielles américaines
et compte sur l’évolution de la conjoncture au sein de l’Union européenne,
après l’arrivée de l’extrême - droite au Pouvoir en
Autriche.”
L’imam Chamseddine juge logique la position adoptée par le gouvernement
libanais qui n’est pas pressé d’engager le dialogue avec les Israéliens
et refuse de participer aux multilatérales, tant que rien de concret
ne se produit au plan des bilatérales.
De plus, il se dit fier de l’information libanaise et du rôle
dont elle s’acquitte. “L’arme médiatique, soutient-il, est notre
arme la plus forte. Elle se doit de contribuer au renforcement du front
intérieur et à la solidarité dans l’intérêt
de l’entité nationale.”
En réponse à une question relative aux tentatives de
sédition qu’il a aidé lui-même à étouffer,
cheikh Chamseddine met en garde contre “un projet séditieux qui
pourrait se manifester de nouveau: des erreurs pourraient être commises
et même des crimes, mais la réaction doit être au niveau
de ces crimes. C’est pourquoi, il importe de raffermir la solidarité
au plan intérieur et je dis à nos frères les hommes
politiques que cette étape a besoin de leaderships sages.”
A la question: Quel serait le sort de la Résistance au cas où
la paix était instaurée?, l’imam Chamseddine répond:
Les Israéliens sont la cause du maintien de la Résistance.
Que les Israéliens se retirent d’une manière propre, car
seuls ils peuvent mettre un terme aux opérations de cette Résistance.
Qu’auriez-vous à dire de l’implantation?
Les Libanais ont adopté, à son sujet, une position unique
et je n’imagine pas qu’un Libanais puisse admettre, ne serait-ce que la
possibilité de l’implantation. Le Liban s’y oppose, pour la simple
raison qu’il est attaché, avec tous les Arabes, au droit de retour
des Palestiniens à leur terre.
Enfin, le dignitaire chiite rend hommage à l’Armée libanaise.
“Je la respecte et la soutiens, car elle constitue l’un des piliers dans
la contexture du Liban et elle est digne de notre confiance.”