Le fait gênant dans les débats télévisés
autour des problèmes de l’heure, c’est qu’ils donnent aux téléspectateurs,
surtout étrangers, une image non conforme à la réalité
de la situation dans notre pays. Au cours d’un talk show retransmis lundi
soir, un intervenant visiblement hostile au Pouvoir, a pris violemment
à partie le Cabinet et lui a fait assumer la responsabilité
de tous nos malheurs, tout en dénonçant son incapacité
de gérer la chose publique, en comparaison avec l’action du précédent
Cabinet (!)...
Notre photo: MM. Hoss et Hariri, deux hommes au style différent.
L’opposition, c’est son droit, fait feu de tout bois pour atteindre
ses objectifs. Cela est juste et vrai en temps normal, mais non en
période de troubles mettant en danger le paix civile et l’avenir
de la patrie.
Nous écrivons cela, en marge d’un talk show diffusé cette
semaine par une station de télévision locale, au cours de
laquelle l’un des intervenants a pris violemment à partie le “Cabinet
des 16” et son chef, en les blâmant “de gérer le crise résultant
de la dernière agression israélienne, au lieu de traiter
ses causes et ses séqueles” (sic).
Le critiqueur connu pour être un pro-haririen a été
remis en place par plus d’un télespecta-teur, d’autant qu’il a établi
une comparaison entre l’action entreprise à l’étranger par
l’an-cien Premier ministre à l’occa-sion d’une situation similaire
et celle menée, actuellement, par le chef du gouvernement...
“Le style, c’est l’homme” et tout responsable se distingue par sa manière
d’agir qui le différencie des autres.
Le président du Conseil en exercice est connu pour sa
façon de se comporter, loin de toute ostentation et du tapage média-tique,
alors que son prédécesseur a donné plus d’une preuve
de son penchant très accusé à entre-prendre des actions
“spectacu-laires” et à faire du sensationna-lisme.
Il a été établi qu’un tel procédé
n’est pas toujours efficace. Il suffit de rappeler à ce propos,
le “forum des amis du Liban” ayant tenu ses assises à Washing-ton
il y a près de trois ans, à l’effet d’attirer les investisseurs
et d’obtenir l’assistance financière à notre pays pour l’aider
à effacer les séquelles de la guerre. Est-il besoin de rappeler
les résultats négatifs d’un tel rassemblement ayant fait
l’objet d’une campagne médiatique intensive?
Pour en revenir au talk show, un membre du gouvernement présent,
ce soir-là, au débat, a pris, naturellement la défense
de l’équipe ministérielle, rappelant l’attitude énergique
du chef de l’Etat vis-à-vis des raids israéliens... Ce qui
a incité le même critiqueur à rendre hom-mage au président
de la Répu-blique, tout en continuant à s’en prendre au président
du Conseil.
Ceci a ramené à l’esprit la position adoptée par
la néo-opposition ayant consisté à soutenir le chef
de l’Etat et à attaquer le chef du gouverne-ment qui n’a pas manqué
de dresser le bilan de son action diplomatique, de faire état de
ses réponses au secrétaire d’Etat US, au Premier ministre
israélien, comme de sa convocation des ambassadeurs des grandes
puissances et des Etats arabes.
De plus, des instructions ont été données aux
ambassades libanaises à l’étranger pour qu’elles mobilisent
les émigrés au service des causes nationales.
Le moment n’est donc pas à la parole et à la critique,
mais à l’action sage et intelligente visant à défendre
le Liban et ses justes causes contre ses ennemis du dedans et du dehors.
A bon entendeur, salut! |