Elie Saab avec sa “mariée”. |
un véritable artiste. |
Des dentelles la caressent... |
Un été chaud, show! |
La nouvelle collection printemps-été 2000 d’Elie Saab
qui n’est pas un inconnu dans le who’s who et le Bottin mondain, a fait
l’unanimité.
C’est que les tenues présentées par ce magicien aux ciseaux
d’or étaient une invitation à une ballade aérienne
à la Isadora Duncan avec ces mannequins voilés de mousseline
arc-en-ciel, qui invitaient le parterre à un véritable rêve
éveillé sur le thème de la légèreté.
Un grand jour pour la haute couture qui, sous l’impulsion du couturier,
a fait renaître cette élégance que les femmes adorent
parce qu’elle habille leurs rêves. Des tenues comme des œuvres d’art.
Elie Saab a transcendé son statut de couturier pour démontrer
qu’il était un véritable artiste, ne cherchant qu’à
stimuler l’imagination du spectateur et de la cliente par l’esthétique,
nous donnant à voir des tenues déclinées de son imaginaire
sublime.
Un orientalisme discret. |
Robe du soir couleur safran aux découpes asymétriques. |
Des coulées de broderies pour cette élégante robe du soir. |
Extraordinaire robe du soir en taffetas pour la jupe... Et transparences pour le haut. |
La femme est poésie selon Elie Saab et des dentelles de mots
la caressent…
Sur le podium défilent des odalisques, des femmes-déesses
ardentes portant des modèles tout à la fois classiques et
hallucinants.
Elie Saab a tout prévu et décliné avec bonheur
son orientalisme gorgé de couleurs pastel.
L’un des plus précis travailleurs de l’art haute couture a fait
jaillir ces femmes emprisonnées de fils de cristal et de broderies,
de mousseline transparente et de soie.
La femme n’est jamais la même, ni tout à fait une autre
avec ces dentelles ajourées, rebrodées de paillettes.
Elle ose des décolletés profonds; femme sensuelle, elle
laisse deviner son corps qui glisse tel un cygne dans des vêtements
pareils à une seconde peau. Elle se drape dans des châles
aériens, qui, le soir tombé, se transforme encore une fois
en une créature mystérieuse avec des robes luxueuses au curieux
dessin géométrique, dont les longueurs frôlent ou carrément
la cheville ou s’arrêtent sous le genou, frangées de plumetis.
Une robe pétillante comme du champagne. |
La femme est poésie selon Elie Saab. |
Il faut oser ce décolleté profond qui va jusqu’à la taille. |
Un châle aérien sur les épaules et un sac frangé comme la robe. |
La palette d’Elie Saab est tout simplement somptueuse. Il n’y a qu’à
voir cette robe du soir couleur champagne épousant le galbe du corps
dont le buste est entièrement rebrodé, ou cette autre robe
d’une originalité folle de couleur turquoise. Un deux-pièces
pas comme les autres. Une jupe-enveloppe très large de taffetas
laisse entrapercevoir le nombril et le haut impudique s’articule sur un
tissu comme un écran invisible ne cachant plus rien de l’anatomie,
rehaussé là-aussi de broderies.
Saab n’a pas oublié les années folles avec cette autre
tenue couleur rose shocking toute frangée laissant deviner de longues
jambes.
Les hanches moulées dans de la mousseline couleur zeste de citron
et d’imprimés fondus, voilà cet autre modèle très
éthéré jouant des drapés étudiés.
Pour les accessoires, Saab a créé des sacs petits formats
assortis aux robes, des lourds bracelets aux poignets, des boucles d’oreilles
d’inspiration orientale arrivant à hauteur d’épaules.
Le défilé s’est terminé par la présentation
de robes de mariée. Encore une fois, la magie, la poésie
et l’élégance étaient au rendez-vous…
Telle une madone, la mariée s’est avancée, avec pour
seule coiffe du tulle long.
Une robe tout en nuances où les lignes sont encore plus accentuées
par le dessin en arabesque des broderies…