Evénements de la semaine
CE QU’IL FAUT ATTENDRE DE LA RÉUNION DES MINISTRES ARABES DES A.E.
La conférence des ministres arabes des A.E. se tiendra les 11 et 12 mars à Beyrouth, en présence des représentants de vingt Etats membres de la Ligue, dont le secrétaire général, M. Esmat Abdel-Magid. Selon certains observateurs, les résultats de ces assises seront plutôt d’ordre moral et politique, le plus important devant se traduire par la proclamation de la solidarité 
avec le Liban.
 
 

Le Conseil politique de la Ligue arabe tiendra à Beyrouth à la fin de la semaine, sa nouvelle session à l’échelon des ministres des Affaires étrangères, en signe de solidarité avec le Liban qui continue à pâtir des agressions israéliennes. Et pour réunifier les rangs des Etats membres face à Israël, leur ennemi commun.
Normalement, au lieu d’une conférence ministérielle, une réunion des souverains et chefs d’Etat aurait dû tenir ses assises dans nos murs pour la première fois depuis près de quarante ans.
Or, des obstacles empêchent un tel sommet, bien que de l’avis des dirigeants, l’opinion publique arabe appelle de ses vœux une telle réunion, surtout dans les circonstances présentes, où Israël s’emploie à semer les germes de la zizanie parmi ses voisins et, spécialement, dans les pays de l’étau ou les plus proches de sa frontière, partant du principe: Diviser pour régner.
Dans une interview télévisée diffusée dimanche dernier par une chaîne locale, le chef de la diplomatie égyptienne a reconnu la nécessité et l’importance du sommet, tout en reconnaissant, implicitement, que les concertations limitées à un nombre déterminé de pays arabes, ne peut compenser une rencontre élargie.
L’ambassadeur d’Arabie séoudite a, également, abondé dans ce sens, à la faveur d’une interview, également télévisée, retransmise le matin du même jour. “Des divergences, a-t-il dit, entravent et retardent le sommet; aussi, les frères arabes procèdent-ils à des concertations aux fins de les aplanir. Tel est, d’ailleurs, le but des vues que Le Caire échange avec Damas, Ryad, Beyrouth et d’autres capitales arabes.”
Le ministre égyptien des A.E. a tenu le même langage ou presque. “Les Arabes doivent se parler entre eux au plus haut niveau, d’autant qu’ils se trouvent dans la phase finale du processus de paix. Il leur faut s’interroger sur leur avenir, expliciter leur vision de la paix et déterminer la nature de leurs relations avec leur environnement dans l’étape future... Comment garantir la solidarité interarabe, sans des concertations sérieuses, en vue d’une coordination constructive? Puis, il importe de ne pas amplifier les dissensions interarabes.”
Il faut donc traduire en action les paroles favorables à l’union, pour pouvoir faire face, avantageusement à l”Etat hébreu et, partant récupérer la terre et recouvrer les droits spoliés.
C’est, justement, la principale mission qui incombe à la conférence des ministres arabes des A.E. auxquels se joindra leur homologue iranien.
Washington, apprenons-nous, s’emploie à tempérer le ton du communiqué final devant consigner les recommandation de ces assises, pour ne pas compromettre les efforts déployés en vue de la reprise des réunions du groupe de surveillance de la trêve et de la relance des négociations de paix syro-israéliennes. 


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