TUNISIE GRANDE-BRETAGNE
MESSAGE DE TONY BLAIR À BEN ALI
Le président Zein El-Abidine Ben Ali recevant
l’émissaire de Tony Blair.
Le président Zeine El-Abidine Ben Ali a reçu, dernièrement,
au palais de Carthage, proche banlieue de Tunis, Lord Michael Levy, envoyé
spécial du Premier ministre britannique Tony Blair, qui lui a remis
un message écrit du chef du gouvernement britannique.
L’émissaire britannique qui a qualifié l’entrevue de
“très cordiale’’, a déclaré avoir eu avec le chef
de l’Etat tunisien un entretien très exhaustif ayant porté
sur de nombreuses questions, dont les relations tuniso-britanniques et
le développement des relations commerciales, ainsi que la coopération
privilégiée qui existe entre la Tunisie et la compagnie “British
Gas”, le plus gros investisseur dans le domaine des hydrocarbures en Tunisie.
“Nous espérons, a-t-il dit, que le programme des investissements
britanniques en Tunisie s’élargira afin qu’il englobe d’autres secteurs”.
Lord Michael Levy a, par ailleurs, indiqué que l’entrevue avait
permis d’aborder des questions politiques d’intérêt commun,
à la lumière du mandat de la Tunisie comme membre du Conseil
de sécurité de l’ONU pour les années 2000-2001.
Le processus de paix au Proche-Orient a été également
évoqué, a ajouté l’envoyé spécial britannique
qui a mis l’accent sur la ferme volonté du président Ben
Ali d’impulser ce processus au niveau de toutes les parties.
Le responsable britannique qui a déclaré avoir été
invité à revenir en Tunisie, a formulé l’espoir que
cette visite aura ouvert une nouvelle page prometteuse dans les relations
entre les deux pays.
L’audience s’est déroulée en présence du ministre
d’Etat tunisien, conseiller spécial auprès du président
de la République et de l’ambassadeur de Grande-Bretagne à
Tunis.
APPEL D’ÉCONOMISTES MAGHRÉBINS
CONCRÉTISER UNE NOUVELLE
“VOLONTÉ
POLITIQUE” AU SERVICE DE L’UNITÉ
L’Union des économistes maghrébins a appelé, récemment,
à concrétiser une nouvelle volonté politique commune
au service de l’Unité, sur la base d’un discours clair et transparent,
qui s’inspire des aspirations populaires et des impératifs de développement.
Pour parvenir à cet objectif, l’union préconise de “redynamiser
les instances représentatives de l’Union du Maghreb Arabe (UMA)”.
Dans un communiqué, l’Union estime que si l’UMA retrouve son
élan grâce à ce nouveau climat, les pays maghrébins
pourraient amorcer un nouveau départ à la faveur d’une dynamique
constructive servant le développement et le progrès dans
ces pays.
Elle appelle les décideurs maghrébins à œuvrer
pour “donner une nouvelle impulsion au processus d’édification d’une
union maghrébine forte, solidaire et efficiente dans sa dimension
de développement et dans son acception stratégique”.
Les économistes maghrébins ont rendu public ce communiqué
à l’occasion du XIème anniversaire de l’UMA qui regroupe
la Tunisie, l’Algérie, le Maroc, la Libye et la Mauritanie.
JOURNÉE MONDIALE DE LA
FEMME
MME LEILA BEN ALI OUVRE UN FORUM
DE LA FEMME PRODUCTIVE
![]() Ben Ali, visitant les expositions organisées à l’occasion du forum de la femme productive. |
![]() du président polonais. |
A l’occasion de la célébration de la Journée mondiale
de la femme, Mme Leila Ben Ali, épouse du chef de l’Etat tunisien,
a présidé lundi dernier, au parc des expositions du Kram
(dans la banlieue nord de Tunis), l’ouverture d’un forum de la femme productive,
organisé par le ministère tunisien des Affaires de la femme
et de la famille, en collaboration avec la chambre nationale des femmes
chefs d’entreprise, sur le thème: “Initiative, innovation et partenariat”.
A cette occasion, la Première Dame de Tunisie a visité
l’exposition des femmes chefs d’entreprise organisée, en sa 4ème
édition, du 6 au 12 mars, avec la participation d’exposantes de
plusieurs pays frères et amis. Mme Ben Ali a parcouru les différents
stands de l’exposition, prenant connaissance des produits industriels et
artisanaux qu’ils renferment.
Aptitude de la tunisienne à investir
tous les secteurs d’activité
L’épouse du président tunisien s’est particulièrement
intéressée à la qualité des produits exposés
“témoignant de la détermination de la femme tunisienne à
investir les divers secteurs d’activité et de production et de sa
capacité à innover et exceller dans n’importe quel domaine”.
Mme Ben Ali a, également, visité l’exposition des femmes
artisanes, organisée dans le cadre du forum de la femme productive
et qui en est à sa 3ème édition. 150 artisanes venant
des différentes régions du pays et d’autres appartenant à
des associations et organisations qui s’intéressent à l’intégration
de la femme dans le circuit économique, participaient à cette
exposition.
La Première Dame de Tunisie a pris connaissance, là aussi,
des produits exposés relevant la mutation qualitative qu’a connue
cette exposition depuis sa première édition en 1998 et qui
reflète la richesse et la diversité du patrimoine artisanal
tunisien.
Mme Ben Ali qui était accompagnée au cours de cette visite
du ministre des Affaires de la femme et de la famille et de l’épouse
du Premier ministre tunisien, a prodigué ses encouragements aux
femmes artisanes, insistant sur la nécessité de déployer
davantage d’efforts pour mieux faire connaître leurs produits et
en assurer la commercialisation.
Par ailleurs, de nombreuses manifestations ont marqué la célébration
en Tunisie de la Journée mondiale de la femme, le 8 mars. C’est
ainsi qu’une conférence nationale sur le thème: “Jeune fille
et culture d’intégration économique” a été
inaugurée mardi par la ministre des Affaires de la femme et de la
famille, Mme Néziha Zarrouk. Au programme de cette manifestation,
plusieurs interventions portant notamment sur les horizons professionnels
pour la femme dans un monde en mutation, par le Pr Salma Zouari ; “Rôle
de la jeune fille dans l’adaptation aux concepts d’intégration économique”,
par Mme Mamlouk, directrice de l’école supérieure des sciences
économiques et commerciales de Tunis et “Le rôle de l’entreprise
dans l’instauration d’une nouvelle approche en matière d’intégration
économique de la femme”, par Mme Nabila Hamza, directrice de l’Agence
nationale de l’emploi. En marge des séances plénières,
la rencontre prévoit une table ronde sur les “opportunités
de partenariat entre les différents intervenants pour l’amélioration
de l’intégration économique des jeunes filles”, à
travers notamment les mécanismes mis en place pour le financement
des projets.
***
LES ÉLECTIONS MUNICIPALES
DE MAI 2000 :
UNE NOUVELLE ÉTAPE DANS
LA CONSTRUCTION DÉMOCRATIQUE
Les élections municipales qui se dérouleront, en mai prochain,
en Tunisie, marqueront une importante étape politique sur la voie
de la consolidation de l’expérience démocratique dans laquelle
le pays s’est résolument engagé depuis une douzaine d’années.
Ce rendez-vous revêt une importance d’autant plus grande, qu’il
doit permettre de consacrer le choix démocratique irréversible
de la Tunisie de l’Ere nouvelle. En effet, comme l’a souligné le
président Zein El- Abidine Ben Ali dans son programme électoral
pour le nouveau quinquennat qu’il vient d’inaugurer, les prochaines élections
municipales ne manqueront pas de “dynamiser davantage la vie politique
dans le pays”. A cet égard, les amendements introduits dans les
textes législatifs, à l’initiative du chef de l’Etat, sont
de nature à favoriser le renforcement de la représentation
des partis d’opposition au sein des conseils municipaux.
Opportunité pour l’opposition de remporter
20% des sièges
Les municipales de mai 2000 ont ceci de particulier, par rapport à
celles qui ont eu lieu par le passé, qu’elles interviendront alors
que la Tunisie se trouve dotée d’une plate-forme législative
solide et qu’elle s’avance, à pas sûrs, dans la voie de la
construction démocratique. Le Code électoral a été
amendé en novembre 1998, dans le souci de permettre aux listes qui
ne parviendront pas à remporter la majorité des voix, de
s’assurer au moins 20% des sièges des conseils municipaux (actuellement
au nombre de 4100 sièges), à condition d’avoir obtenu au
minimum 3% des suffrages exprimés au niveau de la circonscription
électorale, ce qui offre de plus grandes chances aux listes des
partis d’opposition et aux listes indépendantes. En outre, les prochaines
municipales se situent dans le prolongement des élections présidentielles
et législatives du 24 octobre 1999, qui ont permis à la Tunisie
de vivre sa première expérience pluraliste en matière
de compétition pour la présidence de la République
et la seconde du genre au niveau parlementaire.
Ainsi, les partis d’opposition ont pu, à la faveur des dernières
élections législatives, acquérir 34 sièges
à la Chambre des députés contre 19 sièges auparavant.
De même, le nombre des sièges remportés par des femmes
est quasiment passé du simple au double : 21 sièges contre
11 lors de la précédente législature. Aux yeux des
observateurs, l’échéance politique de mai prochain revêt
une importance particulière, en ce sens qu’elle offre une opportunité
nouvelle pour ancrer plus profondément la pratique du pluralisme
politique à l’échelle locale, renforcer la participation
de toutes les forces vives du pays à l’action municipale et leur
ouvrir de larges horizons pour une contribution plus active à l’effort
national de développement.
Consolider la présence des femmes dans
l’institution municipale
Ce nouveau rendez-vous électoral, qui concerne 257 municipalités
réparties sur l’ensemble du territoire national, permettra donc
de raffermir, tout à la fois, la représentation de l’opposition
et celle de la femme dans les conseils municipaux. Concernant, plus précisément,
ce dernier volet, le président Ben Ali a affirmé, dans son
discours du 10 octobre 1999, à l’ouverture de la campagne électorale
(pour la présidentielle et les législatives) que “nous œuvrerons
en vue de donner l’occasion à la femme, lors des élections
municipales de l’an 2000, d’occuper au moins 20% des sièges au sein
des conseils municipaux”. Cette détermination à consolider
la présence féminine au niveau des collectivités locales
procède de la conviction du chef de l’Etat que “la participation
(de la femme) au quotidien dans la vie publique s’exprime essentiellement
au niveau de l’action municipale, dans laquelle les conseils municipaux
représentent l’une des manifestations de la démocratie locale”.
L’engagement pris par le président de la République d’œuvrer
en vue de faire bénéficier la femme d’au moins 20% des sièges
au sein des conseils municipaux (contre 16,7% actuellement) constitue,
à coup sûr, un nouveau plus à même de consolider
les importants acquis accumulés par cette dernière au cours
de l’ère du Changement. Il n’en constitue pas moins un pari civilisationnel
fait sur l’efficience du rôle de la femme tunisienne et sur l’efficacité
de sa participation à la vie publique, à la lumière
des positions avancées qu’elle occupe désormais au sein de
la société : les femmes représentent 30% de la population
active du pays et 21% des membres de la Chambre des Députés;
leur présence est également forte dans des secteurs aussi
importants que ceux de l’enseignement et de la santé, ainsi que
dans le monde de l’entreprenariat et des affaires.
D’autre part, en concrétisation des mesures annoncées
par le président Ben Ali à la tribune de la Chambre des Députés,
le 15 novembre 1999 et dans le souci de garantir davantage de transparence
au déroulement du scrutin, le Conseil des ministres du 2 février
2000 a examiné un projet de loi portant amendement de certaines
dispositions du Code électoral et stipulant notamment l’obligation
pour l’électeur de prendre un exemplaire de tous les bulletins de
vote avant d’entrer dans l’isoloir pour mettre dans l’enveloppe le bulletin
de son choix. Ce projet de loi sera soumis prochainement, pour adoption,
à la Chambre des Députés.
Garantir la transparence et la régularité
du scrutin
S’agissant des conditions d’éligibilité, le Code électoral
stipule que “sont éligibles au conseil municipal, tous les électeurs
de la commune âgés au moins de 23 ans, le jour de la présentation
de la candidature” (article 112). Par contre, “ne peuvent être
candidats aux conseils municipaux que sous réserve de démission
préalable de leurs fonctions ou charges, les gouverneurs, les magistrats,
les premiers délégués, les secrétaires généraux
de gouvernorat, les délégués et les chefs de secteur”
(article 113). En outre, “ne sont pas éligibles, dans le ressort
où ils exercent leurs fonctions, les comptables des derniers communaux,
les ingénieurs et les agents des travaux publics de la voirie municipale,
les agents salariés de la commune parmi lesquels ne sont pas compris
ceux qui, étant fonctionnaires publics ou exerçant une fonction
indépendante, ne reçoivent une indemnité de la commune
qu’à raison des services qu’ils lui rendent dans l’exercice de cette
profession”; l’inéligibilité vaut également pour
“les employés, les fonctionnaires et les agents du gouvernorat et
de la délégation” (article 114).
Concernant les conditions requises pour l’exercice du droit de vote,
l’article 2 du Code électoral stipule que “sont électeurs
tous les Tunisiens et Tunisiennes âgés de vingt ans accomplis,
possédant la nationalité tunisienne depuis cinq ans au moins,
jouissant de leurs droits civils et politiques et n’étant dans aucun
cas d’incapacité prévue par la loi”.
Il convient de rappeler, en conclusion, que le président Ben
Ali a insisté, à plusieurs reprises, sur la nécessité
d’une préparation rationnelle des prochaines élections municipales,
à même de garantir la transparence et la régularité
du scrutin.
MESSAGE DE BEN ALI À BOUTEFLIKA
LE CHEF DE L’ETAT ALGÉRIEN
INVITÉ EN TUNISIE
Le président Zein El-Abidine Ben Ali a chargé dernièrement,
son ministre des Affaires étrangères, M. Habib Ben Yahia,
de transmettre un message écrit au président algérien
Abdelaziz Bouteflika. M. Ben Yahia qui venait de rentrer de Rabat où
il avait effectué une mission similaire auprès du roi Mohamed
VI du Maroc, a indiqué que son voyage à Alger s’inscrivait
“dans le cadre de la tradition de concertation entre les présidents
tunisien et algérien, du renforcement des liens de fraternité
et de coopération entre les deux pays et les deux peuples frères.
Elle se situe, également, dans le cadre du dialogue et de l’échange
de vues concernant les questions d’intérêt commun aux plans
régional et international”, a-t-il ajouté.
L’émissaire tunisien a été reçu par
le chef de l’Etat algérien auquel il a remis le message dont il
était porteur. Dans ce message, dont le texte a été
diffusé par l’Agence algérienne de presse, le président
Ben Ali souligne l’intérêt qu’il “porte personnellement à
la coordination et à l’échange de vues sur les voies et moyens
susceptibles de raffermir les liens d’entente entre nos pays”. “Partant
de notre détermination commune à hisser ces relations aux
plus hauts niveaux, il m’est agréable de vous renouveler, Excellence,
l’invitation à effectuer une visite d’Etat en Tunisie dans les meilleurs
délais”, ajoute le chef de l’Etat tunisien qui se déclare
“persuadé que cette visite sera une occasion privilégiée
de concertation sur les moyens de consolider les liens de complémentarité
et de solidarité entre nos deux pays, de développer et diversifier
la coopération au service des aspirations et intérêts
communs de nos deux peuples frères”. “Cette visite, poursuit le
président Ben Ali dans son message, sera également l’occasion
d’échanger nos vues sur les questions d’intérêt commun
et de coordonner les efforts de nos deux pays pour le parachèvement
de l’édification de notre Maghreb arabe et la réalisation
de la paix, de la stabilité et du progrès dans notre région
méditerranéenne et dans le monde entier”.
Dans une déclaration faite à l’issue de l’audience, M.
Ben Yahia a indiqué avoir discuté avec le président
algérien des relations bilatérales et des moyens de les développer
dans divers domaines. Il a affirmé que le président Bouteflika
partage la même volonté de consolider les rapports tuniso-algériens
et de donner un nouvel élan aux relations entre les deux pays. Il
a précisé avoir évoqué avec le chef de l’Etat
algérien le rôle que la Tunisie et l’Algérie sont appelées
à jouer pour faire face aux défis de la mondialisation.
FORTE AUGMENTATION DE LA FACTURE PÉTROLIÈRE
La facture pétrolière du Maroc a augmenté de 160
pc en 1999, par rapport à l’année précédente,
suite à la forte hausse des prix mondiaux du pétrole brut,
rapporte “Le pétrole et gaz arabes” (PGA).
Selon ce bulletin bimensuel d’études et d’informations pétrolières,
en 1999, sur des importations pétrolières, total d’une valeur
estimée à plus de 1,2 milliard de dollars, le Maroc a importé
près de 3 millions de tonnes de brut séoudien et 600.000
tonnes de brut irakien.
La hausse des prix pétroliers subventionnés par l’Etat
et la nécessité d’importer un volume important de blé,
suite à la sécheresse “ont eu un impact négatif” sur
la balance commerciale marocaine qui a accusé un déficit
d’environ 4 milliards de dollars en 1999, conclut le PGA.
PARTICIPATION AUX TRAVAUX DE
L’OBSERVATOIRE
DU SAHARA ET DU SAHEL
Une importante délégation mauritanienne, conduite par
le ministre du Développement rural et de l’Environnement, le colonel
Mohamed Ould Sidi Ahmed Al Akhal, a participé aux travaux
de l’assemblée générale extraordinaire de l’Observatoire
du Sahara et du Sahel (OSS) les 6 et 7 mars à Rabat.
Il devait être procédé lors de cette assemblée,
notamment à la révision des aspects administratifs et institutionnels
de l’Observatoire, à l’élection du conseil d’administration
et à la désignation du nouveau directeur de l’Observatoire.
L’OSS, dont le siège a été transféré
dernièrement de Paris à Tunis, est chargé entre autres
de la coordination des programmes de lutte contre la désertification
dans les pays membres.
Outre la France, l’Allemagne, l’Italie, la Suisse et le Canada, vingt
pays africains sont actuellement membres de l’OSS.