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RÉACTION ISRAÉLIENNE AU “MESSAGE” DU CONSEIL DE LA LIGUE...
Les résolutions du Conseil ministériel de la Ligue ayant siégé à Beyrouth, qualifiées “d’extrémistes” par les Israéliens, ont provoqué une violente réaction sur le terrain. En effet et pour la seconde fois en moins de dix jours, l’aviation ennemi s’est attaquée à un barrage de l’Armée libanaise à Al-Mansouri et a opéré des raids sur des positions du FPLP dans la Békaa, qu’elle avait épargnées jusqu’à ce jour.
 
 

Le message, qualifié “d’extré-miste” par Tel-Aviv, que le Conseil politique de la Ligue siégeant à Beyrouth à l’échelon des ministres des Affaires étrangères, a adressé à Israël, n’a pas tardé à provoquer une réaction violente.
Celle-ci a consisté en des raids perpétrés sur un barrage de l’Armée libanaise au village d’Al-Mansouri, faisant deux martyrs et trois blessés et sur une position du FPLP (com-mandement général d’Abou-Moussa) dans les secteurs central et oriental de la Békaa.
C’est la seconde attaque contre une position de l’Armé en une semaine; cette fois, la milice lahdiste s’est mise de la partie et a utilisé des canons de mortier. Un autocar transpor-tant des écoliers a été atteint par les éclats de huit obus tirés sur cette position militaire.
Les chefs de l’Etat et du gou-vernement ont réaffirmé que les nouvelles agressions ne change-ront rien à la situation, le Liban restant fermement attaché à son attitude maintes fois proclamée au cours des derniers mois.
Quant au problème palesti-nien, il revêt un cachet militaire et sécuritaire depuis qu’il existe. “Ce n’est pas le problème du Liban, mais celui de ceux qui ont forcé les Palestiniens à prendre le chemin de l’exode et à s’établir en territoire libanais ou dans d’autres pays d’accueil, l’Etat hébreu refusant de recon-naître leur droit au retour”.
De son côté, M. Esmat Abdel-Magid, secrétaire général de la Ligue, a dit: “La réunion des ministres arabes des Affaires étrangères à Beyrouth, atteint son objectif à en juger par les raids de représailles israéliens qui n’affectent nullement la détermination de la Résistance et du peuple libanais à poursuivre la lutte”.
Pour en revenir à l’éventuel retrait de “Tsahal”, avec ou sans accord (avec le Liban et la Syrie), le chef du gouvernement a rappelé l’insistance du Liban à ce qu’il se produise en vertu d’un accord en bonne et due forme.
Cela dit, on peut détecter en dépit de la nouvelle escalade sur le terrain, un changement de ton de la part des responsables de l’Etat hébreu. Ainsi, à Berne où il se trouvait lundi, David Lévy, ministre israélien des A.E., a proposé que la Suisse serve de lieu où seraient reprises les négociations syro-israéliennes gelées depuis janvier.
Le chef des négociateurs israéliens trouve, quant à lui, le climat propice à la relance de ces négociations et le “parrain” américain a promis de rapporter à Tel-Aviv la réponse de Damas, d’ici à trois semaines, sur la disposition de la Syrie à renouer le dialogue avec Israël.
Cependant et pour ne pas déroger à sa tactique, Ehud Barak durcit de nouveau le ton et use du système de la douche écossaise en soutenant: “Au-cune concession n’est possible, ni aucun compromis autour de l’avenir de Jérusalem qui restera notre capitale éternelle.”
Peut-on après cette déclaration, espérer en une reprise des pourparlers palestino-israéliens prévue, selon le coordonnateur américain, dès la fin du chômage de l’Adha? 


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