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JÉRUSALEM UN CHAMP DE
MINES?
par EDOUARD BASSIL |
La visite que S.S. Jean-Paul II effectuera à
Jérusalem, la semaine prochaine, ne manque pas de préoccuper
l’opinion internationale, plus particulièrement chrétienne
et musulmane, en raison des risques que le Souverain Pontife pourrait y
encourir.
En effet, Israël qui tient au statu quo, appréhende la présence du chef de la catholicité dans la Ville sainte, de crainte qu’il remette en cause son statut. Le Vatican prône, en fait, l’internationalisation de la cité et son ouverture aux trois religions monothéistes. De leur côté, les Palestiniens attendent du Saint-Père un mot ou un geste susceptible de soutenir, ne serait-ce que symoliquement, leur revendication sur la partie arabe de Jérusalem, dont ils veulent faire la capitale de leur Etat. D’ores et déjà, le Premier ministre israélien a réitéré, une fois de plus, l’attachement de l’Etat hébreu à Jérusalem en tant que sa capitale éternelle, “ceci ne pouvant faire l’objet d’aucune concession, ni compromis”. De même, le maire de la Ville sainte a eu l’outrecuidance de mettre le Vatican en garde contre “des actes ou des déclarations qui pourraient susciter le doute quant à la souveraineté d’Israël sur Jérusalem”. Sa Sainteté évoluera donc sur un champ de mines, celles-ci étant constituées par les “ultraorthodoxes”. Représentant une partie minime et insignifiante de la population, ceux-ci sont capables de perturber la visite papale, bien que Jean-Paul II ait demandé pardon à Dieu “pour les fautes commises à l’égard des juifs à travers les siècles”. Il a ainsi accompli un acte historique, pour une Eglise moins dogmatique devant marquer son pontificat. |