La Revue du Liban consacre régulièrement des pages illustrées aux pays du maghreb arabe. Cette rubrique hebdomadaire couvre les événements politiques, économiques, sociaux et culturels de la tunisie, du maroc, de l’algérie, de la libye et de la mauritanie.

TUNISIE

LE PRÉSIDENT BEN ALI ET SON ÉPOUSE
AU CHEVET DU LEADER HABIB BOURGUIBA


Le président Zein El-Abidine Ben Ali et son épouse,
Mme Leila Ben Ali rendant visite au leader Habib Bourguiba, hospitalisé.

Le président Zein El-Abidine Ben Ali et son épouse, Mme Leila Ben Ali, se sont rendus, dernièrement, au chevet du leader Habib Bourguiba, à l’hôpital militaire de Tunis.
L’ancien président avait été admis dans cette institution hospitalière le dimanche 5 mars, suite à des complications dues à une inflammation aiguë de l’appareil respiratoire (pneumopathie), ce qui a nécessité une ponction pleurale qui l’a préservé d’éventuelles conséquences néfastes.
A la faveur de cette ponction, “le combattant suprême”, comme on l’appelait du temps de sa présidence, a vu son état de santé s’améliorer et a pu s’alimenter légèrement après avoir été mis sous perfusion et d’adresser la parole à ses visiteurs parmi les membres de sa famille, ses médecins et le personnel paramédical, en tenant à les remercier vivement, répétant à chaque fois: “Que Dieu vous bénisse...”. “Ça va mieux, si Dieu le veut”.
Lors de leur visite, le président Ben Ali et son épouse se sont enquis de l’état de santé du leader Habib Bourguiba (96 ans) et informés des soins médicaux intensifs qui lui ont été prodigués, sur instructions du président Ben Ali, ce qui a permis une amélioration progressive de son état de santé. Bénéficiant d’une sollicitude particulière et constante du président Ben Ali, l’ancien chef de l’Etat tunisien a été pris en charge par une équipe de médecins dirigée par le Pr Mohamed Gueddiche, chef du service de cardiologie à l’hôpital militaire de Tunis et médecin particulier du président Ben Ali.
Le correspondant de “La Revue du Liban” à Tunis a appris que le leader Habib Bourguiba a regagné le lundi 13 mars sa résidence à Monastir, sa ville natale, à 160 km au sud de la capitale tunisienne.
Premier président de la Tunisie qu’il a gouvernée depuis l’indépendance de ce pays jusqu’à son remplacement par l’actuel président Zein El-Abidine Ben Ali, alors son Premier ministre, soit pendant trente ans, M. Bourguiba reçoit épisodiquement la visite de son successeur, soit lors de ses déplacements dans la région, soit à l’occasion de son anniversaire le 3 août. Les membres de sa famille et d’autres personnalités tunisiennes et étrangères qui lui sont proches, lui rendent fréquemment visite également.


MAROC

MARCHE À CASABLANCA CONTRE LE PROJET
D’INTÉGRATION DE   LA FEMME AU DÉVELOPPEMENT

Sous le thème “les femmes sont les sœurs des hommes”, l’instance nationale pour la protection de la famille marocaine a organisé dimanche dernier à Casablanca, avec la participation de plusieurs associations féminines, une imposante manifestation contre le projet du plan d’action national pour l’intégration de la femme dans le développement.
La marche à laquelle ont également pris part d’autres associations et formations, dont le Parti de la Justice et le Développement (PJD), le mouvement Al-Islah Wa Tajdid (réforme et renouveau) et le mouvement pour la Oumma, a duré plusieurs heures et a été sanctionnée par la lecture d’une déclaration.
Selon l’agence marocaine d’information MAP, des milliers de participants à la marche, ont scandé des slogans exprimant leur opposition au projet qu’ils rejettent et qualifient de projet occidentalisant qui met la famille marocaine en péril.
La déclaration rendue publique par les participants, venus de différentes régions du royaume, soutient que la révision de la situation de la femme, de la famille et de la société doit se rapporter aux référentiels islamiques.
Cette révision, estime en outre la déclaration, doit respecter les préceptes de la Charia et ses objectifs, qui font de la relation entre l’homme et la femme au sein de la famille et de la société, une relation fondée sur la complémentarité, l’entraide et la commisération et non sur la mésentente et la discorde.
Les participants ont d’autre part exprimé leur rejet du projet d’action national d’intégration de la femme au développement le considérant comme un projet “étranger de par la référence et le financement”, de même qu’ils dénoncent sa “vision étroite”, estimant qu’il est préparé par des parties qui ne représentent pas les différentes catégories de la société marocaine, affirmant que celle-ci rejette les tentatives visant à lui imposer des thèses et courants de pensée aux antipodes des valeurs islamiques.
Ils ont préconisé l’élaboration d’un plan de développement pour promouvoir la situation de la femme dans divers domaines avec des personnalités scientifiques, politiques et civiles et à leur tête les ulémas de la Charia, hommes et femmes.


LE PRÉSIDENT BEN ALI:
“PAS D’ÉDIFICATION DÉMOCRATIQUE SANS LA FEMME”

Le président Zein El-Abidine Ben Ali a souligné sa conviction que l’édifice démocratique ne saurait être parachevé en Tunisie sans la femme.
Dans un discours prononcé le mercredi 8 mars, à l’ouverture du XIème congrès de l’Union nationale de la femme tunisienne (UNFT), en présence de la Première Dame de Tunisie, Mme Leila Ben Ali, le chef de l’Etat a fait remarquer que ces assises se tiennent à l’heure où la femme tunisienne, investie de ses droits au plan de l’égalité avec l’homme, dans tous les domaines de la vie publique, se trouve dotée de tous les atouts pour se distinguer, ce qui l’habilite à assumer pleinement son rôle en cette étape au cours de laquelle la Tunisie s’emploie à multiplier les acquis et à réaliser davantage de réussite.
Relevant que la tenue de ce congrès coïncide avec la célébration de la Journée mondiale de la femme, le président Ben Ali a réaffirmé son “attachement indéfectible aux valeurs d’émancipation et d’égalité, ainsi qu’à la protection et à la promotion des droits de la femme, en tant que composante des droits de l’homme en général”.
Après avoir souhaité la bienvenue à Son Altesse la princesse Basma Bint Talal de Jordanie et aux autres invitées de la Tunisie, représentant les organisations féminines des pays frères et amis, ainsi que les organisations internationales et régionales, le président Ben Ali a noté que “grâce aux choix et aux programmes pertinents que nous avons mis en œuvre et grâce à la détermination des filles et des fils de notre peuple, la condition de la femme tunisienne a connu une évolution qui hisse aujourd’hui la Tunisie au rang des pays émergents, ceux-là mêmes qui sont aptes à affronter, avec assurance et compétence, les défis de l’avenir.
“Aujourd’hui, a-t-il ajouté, la Tunisie est fière du niveau de participation de la femme et de l’efficacité dont celle-ci fait preuve dans les différents domaines de production et de création. Nous en sommes d’autant plus fiers que nous lui avons permis de vaincre les difficultés et les obstacles qui bridaient ses potentialités et d’apporter son concours au développement du pays, jouissant de la plénitude de ses droits, consciente de ses devoirs et assumant pleinement ses responsabilités”, a encore dit le président Ben Ali, passant en revue les acquis réalisés au profit de la femme tunisienne au plan législatif et des mécanismes mis en place pour favoriser sa participation effective et efficiente dans tous les secteurs d’activités et par là-même l’épanouissement de ses dons.

LE PARTENARIAT ENTRE LA FEMME ET L’HOMME, CLÉ DU PROGRÈS
“Le partenariat entre la femme et l’homme est la clé du progrès. Il est à la base d’une gestion saine des affaires de la famille et de la société”, a souligné, dans ce contexte, le chef de l’Etat tunisien qui considère que “la femme représente un élément essentiel dans le processus de modernisation, de promotion et de progrès”.
Réaffirmant que “la consolidation des droits de la femme dans notre pays est loin d’être une vue de l’esprit et encore moins un slogan à brandir”, il a indiqué que celle-ci “représente aujourd’hui une réalité patente, confirmée par les chiffres. Ainsi, a-t-il précisé, en est-il du taux de scolarisation des filles, qui a dépassé les 99% pour la tranche d’âge de six ans, de la participation de la femme à la vie publique, de sa présence dans les différents secteurs professionnels et de l’émergence d’une nouvelle catégorie de femmes chefs d’entreprise ou universitaires spécialisées dans les domaines de la recherche scientifique et technique des plus pointus, comme d’ailleurs dans toutes les autres disciplines”.
Pour le président Ben Ali, “la caractéristique la plus importante de la voie que nous avons empruntée depuis le Changement (du 7 novembre 1987), réside dans le renforcement des droits de la femme dont nous avons fait un véritable rempart pour protéger la famille contre tout ce qui peut affecter sa stabilité, son équilibre et sa cohésion (...). Nous nous sommes constamment attachés à développer le sens de la citoyenneté chez l’ensemble des Tunisiennes et des Tunisiens”, a poursuivi le président Ben Ali, se félicitant de voir la proportion des femmes au sein du parlement portée à 11,5%, à la suite des dernières élections législatives et assurant que le taux de la présence féminine dans les conseils municipaux sera consolidé lors des élections municipales de mai.
“Grâce à ses efforts et à sa persévérance, la femme tunisienne est aujourd’hui à même d’être une force agissante au sein de la société (...), notre objectif étant que notre pays aborde le nouveau millénaire avec le maximum de chances de réussite et que ses filles et fils réalisent leurs aspirations au bien-être et au progrès”, a conclu le président Ben Ali. 



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