Après la fronde des enseignants des écoles publiques et celle des étudiants, la CGTL annonce un mouvement protestataire, prévoyant une grève et un sit-in, à partir du 1er mai, fête du Travail.
Un meeting est annoncé pour cette date et sera suivi les 6 et 7 mai par une réunion du conseil exécutif de la centrale ouvrière; puis, par un congrès syndical qui se terminera, le 16 mai, par une “manifestation contre la pauvreté et la faim”.
Le chef de la CGTL qui a annoncé ce mouvement à l’issue d’une visite au parlement, a accordé au gouvernement un délai, qu’il n’a pas fixé, pour résoudre la crise économico- sociale. “En cas d’échec de sa part, a-t-il ajouté, nous aurons recours aux moyens négatifs... Le gouvernement est appelé à élaborer un plan de redressement pour mettre fin à la crise et assurer aux Libanais une vie digne”.
En fait, un tel plan a déjà été mis au point, mais n’a pas encore reçu un début d’application, on ne sait pour quoi motif! Il va sans dire que les gouvernants ont d’autres chats à fouetter et le niveau de vie des citoyens semble être le moindre de leurs soucis.
Certes, une décision a été prise, récemment, en Conseil des ministres instituant l’assurance-maladie au profit des personnes âgées de plus de 64 ans, que les compagnies d’assurance refusent de prendre à leur charge, parce qu’elles n’acceptent d’engistrer que les personnes bien portantes, ce qui est absurde et illogique. 
De même, décision a été prise de remplacer les indemnités de fin de service par une pension de retraite plus bénéfique aux citoyens ayant atteint la limite d’âge, après avoir durement trimé durant de longues années.
Cette double initiative doit valoir des félicitations au Pouvoir, mais il s’agit de savoir à quelle date et dans quel délai les projets de loi y relatifs seront ratifiés et mis à exécution...
La situation des citoyens ne permet plus aucune tergiversation, d’autant que d’après un organisme spécialisé des Nations Unies, près de 40% des Libanais vivent au-dessous du seuil de la pauvreté.
Nous écrivons cela pour attirer l’attention des responsables sur la précarité de la situation socio-économique et pour les mettre en garde contre toute négligence des revendications de la classe laborieuse.
Le Sérail est appelé à agir vite, pour prévenir des remous dans le monde du travail qui se répercureront, négativement, sur les secteurs productifs...
Un homme averti en vaut deux....