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A la suite d’un entretien téléphonique entre les présidents
Assad et Moubarak, les ministres syrien, séoudien et égyptien
des Affaires étrangères se sont rencontrés mercredi
à Palmyre, en vue d’un échange de vues sur les derniers développements
de la conjoncture régionale, après l’échec du sommet
Assad-Clinton à Genève.
Ces concertations ont été concentrées, essentiellement,
sur le retrait israélien du Liban-Sud dont Damas appréhende
les retombées sur la scène libanaise et régionale
dans son ensemble.
Il serait même question de préparer un sommet tripartite,
à l’effet de relancer le processus de paix ceci étant l’unique
moyen d’épargner au Proche-Orient les affres d’une nouvelle confrontation
armée dont toutes les parties sortiraient perdantes.
Les responsables damascènes sont persuadés qu’un retrait
israélien en l’absence d’un accord avec le Liban et la Syrie, serait
la cause de nouveaux troubles, d’autant qu’Israël n’explicite pas
son plan d’évacuation, tout en laissant en suspens le problème
des réfugiés palestiniens établis en terre libanaise.
La FINUL: Aucune décision quant à sa
prochaine mission.
Or, le chef de l’Etat les considère comme une “bombe à
retardement” pouvant exploser à tout moment après le départ
de “Tsahal”, la clôture électronique qu’Israël installe
le long de la frontière étant pratiquement inutile, si un
embrasement généralisé devait se produire sur le terrain.
Il y aura, d’un côté, les Palestiniens armés retranchés
dans leurs camps et, de l’autre, l’Armée du Liban-Sud (du général
Lahad) que les militaires israéliens ne veulent pas désarmer.
Au fait, où se déploiera l’ALS après le retrait de
“Tsahal”? Ehud Barak reste très discret sur ce point...
Ceci est d’autant plus inquiétant que l’ONU n’a encore pris
aucune décision à propos de la mission qui sera confiée
à la FINUL dans la région frontalière. Sans doute,
le secrétaire général attendra de recevoir le rapport
de son émissaire, M. Larsen, pour statuer sur cette affaire pour
le moins complexe et délicate. D’autant que les Etats ayant mis
des contingents à la disposition de la FINUL, ne manifestent pas
beaucoup d’enthousiasme à augmenter leurs Casques Bleus, étant
donné les conditions conformément auxquelles l’Etat hébreu
rapatriera ses soldats.
En plus du problème des réfugiés, il reste également
à trancher le cas des Libanais détenus à Khiyam et
dans les prisons israélienens. Et à ce propos, un ambassadeur
européen, celui d’Italie, a confié son inquiétude
quant au sort de ces derniers, au cours d’une entrevue mardi avec le président
de la Chambre.
En plus des concertations syro-égypto-séoudites, on s’attend
que celles des présidents des parlements arabes et des pays du bassin
méditerranéen, prévues à Alexandrie, portent
sur les questions qui préoccupent l’opinion arabe et internationale
et qu’ils tenteront de contribuer à l’instauration d’une paix juste
et globale au Proche-Orient, unique moyen de prémunir cette région
du globe contre de nouveaux malheurs.