LA RELANCE DU PROCESSUS DE PAIX EST-ELLE ENCORE POSSIBLE?
CONCERTATIONS SYRO-ÉGYPTO-SÉOUDITES
EN VUE D’UN SOMMET TRIPARTITE

Au fur et à mesure qu’approche la date fixée par Israël pour évacuer ses positions du Liban-Sud, “avec ou sans accord”, les concertations s’intensifient entre les Etats directement concernés par le conflit arabo-israélien.
Farouk Chareh.
Séoud el-Fayçal.
Amr Moussa.

A la suite d’un entretien téléphonique entre les présidents Assad et Moubarak, les ministres syrien, séoudien et égyptien des Affaires étrangères se sont rencontrés mercredi à Palmyre, en vue d’un échange de vues sur les derniers développements de la conjoncture régionale, après l’échec du sommet Assad-Clinton à Genève.
Ces concertations ont été concentrées, essentiellement, sur le retrait israélien du Liban-Sud dont Damas appréhende les retombées sur la scène libanaise et régionale dans son ensemble.
Il serait même question de préparer un sommet tripartite, à l’effet de relancer le processus de paix ceci étant l’unique moyen d’épargner au Proche-Orient les affres d’une nouvelle confrontation armée dont toutes les parties sortiraient perdantes.
Les responsables damascènes sont persuadés qu’un retrait israélien en l’absence d’un accord avec le Liban et la Syrie, serait la cause de nouveaux troubles, d’autant qu’Israël n’explicite pas son plan d’évacuation, tout en laissant en suspens le problème des réfugiés palestiniens établis en terre libanaise.


La FINUL: Aucune décision quant à sa prochaine mission.

Or, le chef de l’Etat les considère comme une “bombe à retardement” pouvant exploser à tout moment après le départ de “Tsahal”, la clôture électronique qu’Israël installe le long de la frontière étant pratiquement inutile, si un embrasement généralisé devait se produire sur le terrain.
Il y aura, d’un côté, les Palestiniens armés retranchés dans leurs camps et, de l’autre, l’Armée du Liban-Sud (du général Lahad) que les militaires israéliens ne veulent pas désarmer. Au fait, où se déploiera l’ALS après le retrait de “Tsahal”? Ehud Barak reste très discret sur ce point...
Ceci est d’autant plus inquiétant que l’ONU n’a encore pris aucune décision à propos de la mission qui sera confiée à la FINUL dans la région frontalière. Sans doute, le secrétaire général attendra de recevoir le rapport de son émissaire, M. Larsen, pour statuer sur cette affaire pour le moins complexe et délicate. D’autant que les Etats ayant mis des contingents à la disposition de la FINUL, ne manifestent pas beaucoup d’enthousiasme à augmenter leurs Casques Bleus, étant donné les conditions conformément auxquelles l’Etat hébreu rapatriera ses soldats.
En plus du problème des réfugiés, il reste également à trancher le cas des Libanais détenus à Khiyam et dans les prisons israélienens. Et à ce propos, un ambassadeur européen, celui d’Italie, a confié son inquiétude quant au sort de ces derniers, au cours d’une entrevue mardi avec le président de la Chambre.
En plus des concertations syro-égypto-séoudites, on s’attend que celles des présidents des parlements arabes et des pays du bassin méditerranéen, prévues à Alexandrie, portent sur les questions qui préoccupent l’opinion arabe et internationale et qu’ils tenteront de contribuer à l’instauration d’une paix juste et globale au Proche-Orient, unique moyen de prémunir cette région du globe contre de nouveaux malheurs. 


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