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Le journal “Techrine” écrit: “Israël ne laissera jamais
le Liban progresser et vivre en paix. Sa décision de retrait vise
à se venger de ce pays sous couvert de la légalité
internationale”.
Le quotidien damascène considère que “tout retrait sans
accord, entretiendrait la tension sur le terrain, d’autant que le problème
des réfugiés et la question palestinienne ne seront pas résolus.
L’occupation israélienne, même partielle, se poursuivra, ce
qui signifiera la poursuite de la résistance légitime”.
“Techrine” rappelle qu’“Israël occupe la partie libanaise du mont
Hermon et y a aménagé des stations de ski, des villages touristiques
et des centres d’espionnage. On ne doit donc pas s’attendre à ce
que les Israéliens évacuent le Hermon et invoqueront bien
des prétextes pour s’y maintenir”.
PARIS DEMANDE À LA SYRIE À COOPÉRER
AU RISQUE DE S’ISOLER AU PLAN INTERNATIONAL
A Paris, les milieux officiels tout en évitant de placer la
Syrie dans une situation inconfortable, pressent Damas de contribuer à
l’apaisement au Liban-Sud dans la perspective du retrait israélien.
Paris pense qu’en n’aidant pas au retour au calme après le départ
d’Israël du Liban, conformément aux résolutions 425
et 426 du Conseil de Sécurité, la Syrie risque de s’isoler
au plan international.
La France soutient jusqu’ici la concomitance des volets libanais et
syrien des négociations de paix qui auraient dû déboucher
au retrait d’Israël du Golan syrien jusqu’à la ligne du 4 juin
1967 et du Liban-Sud.
Après l’échec de négociations et du sommet Clinton-Assad
à Genève, Israël a pris la décision de se retirer,
unilatéralement, du Liban avant le 7 juillet et ceci a créé
une situation nouvelle à laquelle la Syrie ne paraît pas devoir
s’adapter.
Au cours des entretiens qu’il a eus, dernièrement, dans la capitale
française, M. Farouk Chareh, ministre syrien des A.E., a été
mis en garde contre les risques que la Syrie pourrait encourir si elle
refusait la “nouvelle réalité” et lui ont conseillé
de prendre au sérieux la décision israélienne relative
au retrait.
Mais la Syrie continue à n’y pas y croire et considère
que “la France commet une erreur en se laissant manipuler par Israël,
qui cherche à induire le monde entier en erreur”.
En fait, Damas ne se croit pas obligé de garantir le calme à
la frontière d’Israël, alors que ce pays occupe toujours les
hauteurs du Golan. Aussi, les Syriens refusent-ils de révéler
ce qu’ils comptent faire après le retrait israélien du Liban.
A ce propos, le Dr Bachar Assad, fils du président syrien, a
déclaré que son pays ne pourrait pas empêcher le “Hezbollah”
d’arrêter ses opérations anti-israéliennes après
le retrait de “Tsahal”.
L’Etat hébreu a prévenu qu’il riposterait avec force,
si le nord du pays était bombardé après le départ
de ses forces du Sud libanais.