ÉGALITÉ DANS LES DROITS ET OBLIGATIONS
Se basant sur la Constitution qui prévoit l’égalité
entre tous les citoyens, la ligue des droits de la femme libanaise a présenté
un dossier intitulé “Egalité dans les droits et obligations”,
suggérant la modification de certains textes dans le droit du travail,
le statut des salariés, le code de la sécurité sociale,
le droit pénal et le droit commercial. Ainsi, dans le statut des
fonctionnaires et salariés, l’article 3 du décret 3950 daté
du 27/4/1960, attribue des allocations familiales aux “hommes” fonctionnaires,
uniquement, malgré que l’impôt sur le revenu des femmes et
des hommes soit le même. Par ce fait, la Libanaise ne bénéficie
pas des mêmes avantages que le Libanais. L’article 26 du décret
47 daté du 29/6/83 du statut de la retraite et du licenciement,
mentionne que la famille du fonctionnaire retraité ou décédé
bénéficie d’une indemnité de salaire. Dans le cas
d’une femme, ceci n’est pas automatiquement possible. Le projet réclame
qu’il y ait égalité entre les deux sexes.
Dans le droit du travail, l’article 28 stipule que l’employeur peut
adresser une mise en demeure de licenciement à la femme enceinte
à partir du 5ème mois de grossesse. Il faudrait abroger cette
loi, afin de préserver la santé et le bien-être de
la femme et de l’enfant. Dans la loi sur la Sécurité sociale,
l’article 14 est rédigé au masculin et ne fait cas que de
l’homme assuré, ce qui implique que les descendants d’une femme
salariée qui prend sa retraite ou décède, ne perçoivent
pas d’indemnités, malgré qu’elle ait cotisé à
la CNSS. Pourquoi cette distinction entre les sexes? N’est-il pas temps
de modifier ces dites lois?...
Dans le droit pénal, les articles 487 et 488 concernent les
sanctions relatives à l’adultère. Ainsi, la femme devra purger
entre 3 mois et 2 ans de prison, alors que l’homme purgera 2 mois à
1 an d’incarcération et il doit faire l’objet d’un flagrant délit
dans le domicile conjugal ou avoir une maîtresse. La ligue des droits
de la femme libanaise réclame que la sanction soit la même
aussi bien pour les hommes que pour les femmes. L’article 489 stipule,
également, que si l’homme trahi accepte la reprise de la vie conjugale,
l’accusation est levée. L’article 522 innocente l’homme qui a violé
une femme s’il l’épouse. La ligue demande l’abolition totale de
cette loi. L’article 627 mentionne que le tenancier d’un cabaret est passible
de sanctions, s’il emploie des filles ou des femmes de moins de 21 ans,
à condition qu’elles n’aient aucun lien de parenté avec lui.
S’il s’agit d’une épouse ou d’une sœur, la sanction est levée!
La Ligue réclame que le tenancier soit sanctionné, qu’il
s’agisse de femmes ou d’hommes de moins de 21 ans; il en sera de même
s’il fait travailler des membres de sa famille. D’autres lois discriminatoires
à l’égard de la femme sont toujours en vigueur au Liban.
Pourquoi, par exemple, la Libanaise ne peut-elle pas donner sa nationalité
à ses enfants?
Et dire que, durant les dernières années, des milliers
d’étrangers ont été naturalisés...
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PROTÉGER LA FEMME CONTRE LA VIOLENCE
Plusieurs volontaires luttent pour essayer de modifier les lois qui
perpétuent l’inégalité entre les hommes et les femmes.
- “Le rassemblement démocratique des femmes libanaises”, travaille
pour la lutte contre la violence. Pour plus de renseignements, il est possible
de le contacter au 01-370120.
- “Le Conseil libanais pour résister à la violence faite
à la femme”, a été fondé en 1997.
Cette association a pour but de s’occuper des problèmes de violence
contre la femme sous toutes leurs formes, en donnant des conférences
et en œuvrant pour la modification de certaines lois, en plus de la consultation
juridique gratuite, l’aide morale et sociale proposée aux victimes
et la sensibilisation communautaire. Il est possible de la contacter aux
01-612899, 01-612846 et au service “Hot Line” accessible jour et nuit au
03-829809 à Beyrouth et au 03-924089 à Tripoli.
(e-mail:www.Lebanesewomen.org)
Lina Haddad, assistante sociale de l’association, nous confie: Les
femmes mettent beaucoup de temps avant de révéler ce qu’elles
subissent. Nous avons demandé la modification de plusieurs lois,
mais il s’agit là d’une longue procédure, car il faudrait
qu’on puisse prouver, en se basant sur des cas réels, qu’il y a
une faille dans la loi. Cette année, nous participons à “la
campagne des droits féminins” lancée par le tribunal des
femmes arabes. Treize pays y participent. Cependant, le sujet du harcèlement
sexuel n’a pas encore été réellement abordé.
Aux Etats-Unis, les querelles de bureau
peuvent coûter très cher: 50 millions
de dollars
d’indemnités pour propos sexistes tenus
à l’encontre d’une employée de supermarché,
2 millions pour des e-mails salaces et
1,5 million pour une tape sur l’épaule.
POURQUOI CE SUJET RESTE-T-IL UN VÉRITABLE
TABOU AU LIBAN?
Aux Etats-Unis, les querelles de bureau peuvent coûter très
cher: 50 millions de dollars d’indemnités pour propos sexistes tenus
à l’encontre d’une employée de supermarché, 2 millions
pour des e-mails salaces et 1,5 million pour une tape sur l’épaule.
(L’Express nÞ2497)
En France, draguer n’est pas harceler. Une invitation à dîner,
des poèmes enflammés posés sur le bureau de sa secrétaire
- ça s’est vu - ne constituent pas aux yeux des juges, du harcèlement
sexuel. Même chose pour les regards enjôleurs, les propos sexistes
ou l’affichage pornographique (L’Express nÞ2497). Un environnement
hostile ne constitue donc pas en France du harcèlement en soi, alors
qu’aux Etats-Unis, il déclenche une pluie de procédures.
Le législateur français a pris beaucoup de précautions,
pour éviter les dérives “à l’américaine”.
Selon la “loi Neiertz” appliquée depuis 1994, c’est aux plaignantes
d’apporter la preuve du délit. Dans le code pénal, l’article
222-33 de la loi du 22 juillet 1992 condamne le fait de “menacer autrui
en usant d’ordres de menaces ou de contraintes, dans le but d’obtenir des
faveurs de nature sexuelle par une personne abusant de l’autorité
que lui confèrent ses fonctions. Dans le code du travail, l’article
L. 122-46 déclare abusif et nul de plein droit, tout licenciement
prononcé à l’encontre d’un salarié “ayant subi ou
refusé de subir des agissements de harcèlement d’un employeur,
de son représentant ou de toute personne abusant de l’autorité
que lui confèrent ses fonctions”. En France, la définition
même du harcèlement exclut des conduites délictueuses,
les pressions exercées sur des collègues de même niveau
hiérarchique d’où la grande déception des féministes.
Enfin, malgré sa complexité et ses imperfections éventuelles,
cette loi a le mérite d’exister.
COMMENT LES PSYCHIATRES DÉFINISSENT-ILS
LE HARCÈLEMENT SEXUEL?
A ce sujet, le Dr Josyan Madi Skaff précise: Il y aurait
harcèlement sexuel à partir du moment où il y a comportement
sexuel, d’abord non désiré par l’autre et vécu par
l’autre comme une agression ou un traumatisme. Il y a toute une gamme de
comportements qui peuvent commencer par un discours avant d’aboutir à
une relation physique. Il y a toujours l’association d’une violence morale.
A votre avis, la violence morale est-elle plus dure que la violence
physique?
Il y a des degrés de violence psychologique ou morale. Dans
le cas du harcèlement, la violence est psychologique et physique.
La violence psychologique est une menace à l’identité de
l’individu. La violence morale peut aboutir à une transgression
des valeurs sociales.
Quel est le portrait du harceleur?
Je ne sais pas s’il existe un portrait spécifique. Le harcèlement
sexuel n’est pas forcément basé sur le fait d’avoir une relation
physique. Il peut commencer par un discours violent et sexuel jusqu’au
passage à l’acte. Ce phénomène n’est pas nouveau,
mais c’est maintenant qu’on en parle. De toute façon, ce ne
sont pas seulement les hommes qui agressent les femmes; il existe, aussi,
un harcèlement moral et/ou sexuel des hommes par les femmes. D’après
une étude toute récente, une grande proportion des harceleurs
aurait des problèmes psychiatriques importants. Mais peut-on généraliser?
Je ne pense pas.
Les Américains en ont donné un sens extrêmement
large. C’est devenu excessif: toute interaction entre un homme et une femme
peut être définie comme harcèlement!
Avez-vous déjà traité des personnes harcelées?
Je n’ai eu aucun cas de harcèlement sexuel à traiter.
Cependant, il y a quelques mois, j’ai dû voir en consultation une
jeune fille qui avait été suivie par un homme en voiture:
il l’avait coincée et obligée à descendre. Ça
s’est passé en plein jour, mais dans une rue secondaire. Il lui
avait tenu un discours très agressif et l’avait physiquement violentée
sans qu’il y ait eu d’acte sexuel proprement dit. Elle est venue me voir
parce qu’elle était traumatisée et ne savait pas quoi faire
ni à qui s’adresser.
Quelles séquelles peuvent garder ces personnes?
Tout dépend de l’intensité du harcèlement et de
sa chronicité. Si cela est répétitif et de grande
intensité, les conséquences psychologiques peuvent être
graves. La personne harcelée va se sentir en situation de
peur, voire d’insécurité, avec des relations perturbées
qui seront toujours un rappel de ce qui s’est passé. Tout ceci va
se répercuter sur ses relations avec les autres, sur le fonctionnement
professionnel, social et familial. Le harcèlement sexuel reste,
cependant, très difficile à prouver. La victime se sent souvent
dans une position de honte et a beaucoup de mal à en parler, d’où
l’importance de pouvoir “dire” le traumatisme. A court terme, il est important
d’essayer de changer d’environnement si ceci est possible et de demander
une aide psychologique. A long terme, il est essentiel de pouvoir créer
des associations qui fassent pression sur des députés, afin
de créer une législation à ce sujet.
Le harceleur serait-il pervers ou peut-être Don Juan?
Ce n’est pas, forcément, quelqu’un de pervers, ni un Don Juan
non plus. C’est soit quelqu’un qui abuse de sa position, soit quelqu’un
qui aurait besoin d’être soigné. Dans tout harcèlement,
il y a une dialectique du pouvoir, du rapport de force entre deux individus.
Le pervers a une orientation sexuelle qui ne correspond pas à son
âge chronologique et pourrait être traumatisant pour l’autre.
Le Don Juan est, par contre, très narcissique. Il est toujours à
la recherche de lui-même et ne peut pas établir une relation
avec l’autre; ceci vient de son enfance, de sa personnalité, des
circonstances dans lesquelles il a grandi et évolué. En résumé,
il n’y a pas de définition claire du harcèlement sexuel et
pour le moment, peu de littérature scientifique à ce sujet.
Le Dr Samuel Lepastier, psychiatre à l’hôpital Pitié-Salpêtrière
à Paris, est l’auteur de plusieurs études sur le harcèlement
sexuel.
D’après lui, le harcèlement devrait être tenu pour
l’équivalent d’un viol, la contrainte morale remplaçant la
force physique. C’est un viol incestueux: le supérieur hiérarchique,
qui détient l’autorité, incarne une image parentale. Devant
son patron, la victime se voit comme une petite fille face à son
père, d’où le choc. C’est pourquoi, elles ont tant de mal
à réagir.
Quel est le portrait-robot du harceleur?
Il existe trois portraits-types: l’impuissant qui se venge et utilise
son autorité pour se rassurer; le pervers qui cherche à humilier
sa victime; le narcissique, qui utilise le harcèlement pour valoriser
son image. Leur comportement s’explique, souvent, par une fixation à
la mère, toute puissante et idéalisée; une mère
harcelante. Devenu adulte, le harceleur ne parvient pas à trouver
une femme à l’image de sa mère et il en souffre.
Pourquoi harcèle-t-il les femmes?
Ce qui l’intéresse, c’est la position de pouvoir. Le sexe n’est
qu’un prétexte. D’ailleurs, le harceleur ne demande pas, systématiquement,
des rapports sexuels. On trouve ici, surtout, le besoin d’humilier la femme
et de la rabaisser plutôt que celui d’en tirer du plaisir. Si le
harceleur n’éprouve pas le plaisir d’humilier l’autre, son jeu n’aurait
aucun intérêt.
Qui sont les harcelées?
Ce sont les femmes en position vulnérable qui n’osent pas se
défendre et que le harceleur choisit avec soin. Elles ont du mal
à résister à l’autorité.
Comment réagir devant un harceleur?
Le harceleur est comme un garçon vicieux; on peut lui résister
et il peut être soigné. Si on l’aide à se détacher
de sa mère et à moins craindre les femmes, il pourra avoir
des relations normales avec les autres (L’Express nÞ2497).
Ghada (34 ans).
Deux mois après mon embauche dans une chaîne de télévision où j’étais censée présenter un programme, j’ai commencé à être vraiment harcelée par le directeur. Au début, il n’arrêtait pas de me faire toutes sortes de compliments portant, aussi bien sur mon travail que sur mon physique. Je le trouvais très gentil et d’une grande simplicité; il me téléphonait presque tous les jours pour avoir soi-disant des renseignements d’ordre professionnel. Puis, il m’a proposé de voyager avec lui pour du travail, chose que j’ai refusée pour des raisons familiales! Par la suite, tout a commencé à dégénérer, depuis le jour où il m’a fait des avances ouvertement; je préfère ne pas parler des détails qui me dégoûtent... Il insistait et me tenait à chaque fois le même discours. Devant mon refus permanent, il a fini par devenir agressif et ne répondait même plus au téléphone lorsque je l’appelais. Au bureau, il commençait à me rendre la vie impossible; j’ai donc décidé de quitter mon emploi, car je pouvais me le permettre, mais je plains toutes celles qui sont obligées de travailler dans ces conditions en gardant le silence... |
Carla (38 ans).
J’ai été harcelée pendant trois ans durant lesquels je me sentais vraiment mal dans ma peau, dépressive. Je ne savais pas quoi faire, ni à qui me confier; j’étais incapable de réagir ou de dire non, malgré qu’au fond de moi-même je voulais que toute cette humiliation s’arrête. Divorcée, mère de deux enfants, j’étais dans le besoin et je tenais à ne pas perdre mon travail. A l’époque, j’étais très vulnérable et je crois qu’il a profité de la situation. Un jour, il est entré dans mon bureau et m’a dit: “Es-tu sûre que tout va bien? Si tu as des problèmes, je pourrai t’aider à les résoudre...” Je croyais que c’était un bon ami; j’étais naïve et je lui ai fait confiance. Au début, il paraissait très aimable et m’aidait moralement; puis, lorsqu’il a senti que je commençais à avoir des sentiments envers lui, il n’a pas hésité à me manipuler en tenant des propos vulgaires et en m’humiliant. Je dormais de plus en plus mal, j’ai perdu huit kilos en deux mois et je suis devenue anorexique. J’avais du mal à m’exprimer et je n’osais rien faire contre lui... Il m’a obligée à avoir des relations sexuelles et m’a fait comprendre que si je refusais, je serais virée. Aujourd’hui, je ne comprends pas comment ai-je pu être soumise à ce point? Cet homme a eu un grave accident de voiture et a quitté le travail. C’est ainsi que j’ai pu m’en débarrasser. |
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Mme Linda Mattar,
présidente de la ligue des droits de la femme libanaise, précise: Il existe une loi qui punit la violence, en général. Il n’y a, cependant, aucun texte juridique traitant des droits de la femme en particulier et les sanctions ne sont, d’ailleurs, pas du tout dissuasives. Quant au harcèlement sexuel, il n’y a aucune loi le concernant, malgré que ce phénomène soit très répandu, surtout lorsque la femme travaille. Malheureusement, ceci peut nuire à son emploi et les jeunes se trouvent réellement menacées. Souvent, la femme préfère se taire et n’en parle même pas, afin de ne pas perdre son travail; la ligue des droits de la femme libanaise réclame une loi combattant la violence contre la femme sous toutes ses formes; le harcèlement sexuel est une forme de violence. La jeune Libanaise devrait, par conséquent, être protégée par la loi, sans qu’elle soit soumise au chantage ou à toute sorte de menace. |
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Me Fady Moghaïzel:
Il faudrait, absolument, qu’il y ait une loi sanctionnant clairement le harcèlement sexuel au travail, sinon les salariées seront toujours confrontées à ce risque, d’autant plus qu’il y a aujourd’hui une crise économique et qu’il est très difficile de trouver du travail, ce qui fait que les femmes salariées hésitent à rapporter ce genre d’incident. Elles sont encore plus vulnérables et préfèrent garder le silence, parce qu’il est difficile de pouvoir trouver un nouvel emploi. C’est pourquoi, il faut qu’il y ait une loi très stricte qui sanctionne, sévèrement, l’employeur ou toute personne du même rang ou d’un rang supérieur qui abuse de sa situation. Lorsqu’il y aura des sanctions sévères, on pourra contribuer à faire reculer ce phénomène, qui devient de plus en plus grave, surtout que les employeurs savent qu’ils ont un pouvoir de contrôle assez important sur les salariés à cause, justement, de cette crise économique. A la question: Pensez-vous élaborer une proposition de loi à ce sujet?, Me Moghaïzel répond qu’il faudrait qu’un député en prenne l’initiative. En fin de compte, élaborer le texte n’est pas difficile, car il existe des lois similaires dans d’autres pays. Ceci pourrait, également, se faire dans le cadre d’une loi anti-discriminatoire, plus globale pour le travail. Les associations des droits de l’homme ou celles qui s’occupent des droits de la femme pourraient faire pression sur les parlementaires, afin qu’ils prennent une initiative à ce sujet. |
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Me Sonia Ibrahim Attieh:
Le comité chargé d’étudier les problèmes de discrimination envers la femme libanaise a abordé ce sujet mais, apparemment, aucune proposition de loi n’a été faite. A l’époque, mon avis là-dessus était clair: le harcèlement sexuel ne devrait pas être uniquement attribué aux femmes, car il existe une égalité des sexes. Une femme peut, elle aussi, harceler un homme. La loi devrait sanctionner aussi bien l’homme que la femme, lorsqu’ils abusent de leur situation dans le cadre du travail et harcèlent des personnes du même rang ou d’un rang hiérarchique inférieur. Ceci est inadmissible, surtout lorsque ces incidents ont des répercussions sur l’évolution professionnelle ou constituent une sorte de menace ou de pression. Il devrait y avoir une loi bien précise, car le harcèlement sexuel et dans la vie courante, ne devrait pas du tout être considéré comme un délit, sauf lorsqu’il y a abus de pouvoir. Ce qui se passe à l’étranger n’est pas très logique. Il y a une différence entre “draguer” et “harceler”. Sinon, comment montrer son attraction pour l’autre? La séduction est quelque chose de très normal et propre à tout être humain... |
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Ghada Chikhani,
Miss Liban 1988, présentatrice d’un programme sportif télévisé, nous confie: L’homme essaye de séduire la femme par nature et s’il trouve que c’est facile, il y va; par contre, s’il voit qu’il y a des obstacles, il arrête, mais le problème au Liban est qu’il n’y a pas de lois pour protéger la femme. En l’absence donc d’une législation à ce sujet, qu’est-ce qui pourrait empêcher l’homme de la harceler? Dans ce cas, elle préfère ne rien dire et continue à se taire. De toute façon, les femmes n’auront vraiment leurs droits que lorsqu’il y aura une égalité des sexes, l’environnement oriental étant très particulier. |
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