EN MARGE DU RETRAIT
LAHAD LÂCHÉ PAR TEL-AVIV
QUEL AVENIR POUR L’ARMÉE DU LIBAN-SUD?

"Après s’être servi de lui et de ses hommes, Israël lâche le général Antoine Lahad et l’Armée du Liban-Sud”. Cette réflexion de l’homme de la rue traduit d’une certaine manière, la situation embarrassante dans laquelle se trouve, actuellement, le chef de l’ALS dont l’avenir paraît incertain.


Le général Antoine Lahad.

n effet, le général Lahad a adressé au président Emile Lahoud une lettre ouverte, dans laquelle il demande une amnistie générale pour ses miliciens - à l’instar de celles, dont ont bénéficié les milices à la fin de la guerre - tout en acceptant d’en être exclu.
Les habitants de la zone occupée, dit-il dans sa lettre ouverte, se trouvent devant l’alternative suivante: quitter le pays par milliers, se livrer à la Justice ou porter les armes pour poursuivre la lutte; la majorité opterait pour la troisième solution.
Inquiets pour leur sécurité, près de trois mille habitants de la bande frontalière avaient organisé dimanche dernier, une marche pacifique sur Nakoura, où se trouve le siège de la FINUL pour réclamer la protection des Casques Bleus. Tout en demandant l’application, en plus de la résolution 425, la résolution 520 appelant au départ de toutes les troupes étrangères du Liban.

HOSS RÉPOND À LAHAD
Le président Salim Hoss a répondu au chef de l’ALS, en lui conseillant “de se livrer à la Justice... qui agira à son égard avec transparence et un esprit d’équité”. Et de se demander: “Comment le général Lahad peut-il demander une amnistie pour ses miliciens, alors que son “armée” n’a cessé jusqu’ici d’attaquer les populations libanaises... Il va sans dire que les habitants qui ont résisté à l’occupant, reviendront dans le giron de l’Etat”.
A Tel-Aviv, un officier de réserve israélien, a dit “qu’Israël n’a pas lâché l’ALS, mais continuera à la soutenir... Il est prêt à accorder l’asile à ses effectifs, mais il est préférable que ceux-ci restent dans leur pays et sur leurs terres suite à un arrangement, dont ils bénéficieraient, en même temps que des circonstances atténuantes. En effet, ils ont été parmi les Libanais, ceux ayant hissé le drapeau national, alors que beaucoup d’autres ont brandi les couleurs d’entités non nationales”.
Cela dit, le mot de la fin est au président Lahoud. 


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