La
partie du rapport du secrétaire général de l’ONU à
propos des fermes de Chébaa est qualifiée “d’irréaliste”.
Car en dépit de documents authentifiés présentés
par le gouvernement, M. Annan soutient que ce problème relève
de la résolution 242 (non de la 425) et doit, en conséquence,
être tranché en même temps que celui du Golan, “parce
que Chébaa se trouve en territoire syrien” (sic).
La campagne menée par la diplomatie libanaise afin de prouver
la “libanité” des fermes de Chébaa s’est avérée
infructueuse, en dépit des cartes, titres de propriété
et autres documents authentifiés par des organismes officiels libanais.
Et, aussi, malgré les déclarations de responsables syriens
maintes fois réitérées, attestant que Chébaa
est bel et bien situé en territoire libanais, sur le versant est
du mont Hermon.
M. Kofi Annan, secrétaire général des Nations-Unies,
a tiré une déduction différente. Dans le rapport présenté
au Conseil de Sécurité, il indique que l’ONU dispose d’une
dizaine de cartes publiées par les autorités libanaises et
syriennes, corrobant son point de vue.
Mais le président Hoss persiste à défendre sa
position et affirme que le Liban reste attaché à son droit
concernant les fermes de Chébaa, en faisant état de documents
irréfutables prouvant que les fermes sont en territoire libanais.
Mais il a bien agi en s’engageant à continuer à collaborer
avec l’ONU, “en dépit de tout... et même si le retrait n’englobe
pas les fermes de Chébaa au stade actuel”.
M. Terjé Roed-Larren envoyé spécial de M. Annan,
était attendu ces derniers jours à Beyrouth où
il vient faire le point avec les responsables.
Pour en revenir au rapport du secrétaire général
de l’ONU, il importe de préciser qu’il définit les conditions
du retrait israélien du Liban-Sud et les modalités d’application
des résolutions 425 et 426 dont il évoque l’historique depuis
leur adoption, en 1978, par le Conseil de Sécurité.
De plus, il aborde la question du maintien de la sécurité
dans la région frontalière après le départ
des Israéliens et, à ce propos, M. Annan recommande d’augmenter
les effectifs de la Finul en la portant à 7.935 Casques Bleus...
En précisant que les fermes de Chébaa relèvent de
la FNUOD (Force des Nations Unies chargées d’observer le désengagement
sur le Golan), leur cas devant être tranché en vertu des résolutions
242 et 338 du Conseil de Sécurité.
Le secrétaire général s’étend, d’autre
part, sur la mission de la FINUL “qui deva être soutenue par des
hélicoptères et protégée par un détachement
d’infanterie disposant de véhicules blindés.”
La mission des forces onusiennes consiste, également, “à
restaurer la paix et la sécurité internationales”, après
s’être assurée que ce retrait israélien aura eu lieu
en application des résolutions 425 et 426. “La FINUL s’efforcera
d’empêcher une recrudescence des combats et de paver la voie au rétablissement
de l’autorité du Liban dans ce secteur”. (Le rapport fait état
de l’aide dont le gouvernement libanais a besoin pour “rétablir
son autorité effective et exercer normalement ses responsabilités
dans le secteur).
Et d’ajouter:”... Les forces armées libanaises devront s’assurer
que tout le territoire national est soumis à l’autorité effective
du gouvernement. Une fois ces actions accomplies par le gouvernement libanais,
la FINUL aura achevé sa mission au Liban”. |