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L’ÉTAT PROMET UN JUGEMENT ÉQUITABLE AUX EX-MILICIENS DE L’ALS
Après le chef de l’Etat et le président du Conseil, le ministre de la Justice
a demandé aux ex-miliciens de l’ALS ayant fui en Israël, de crainte de représailles, de rentrer au pays, en leur assurant un “jugement équitable”. Notre photo: des membres de l’ALS se constituant prisonniers à la frontière.
 
 

Après les chefs de l’Etat et du gouvernement, le ministre de la Justice a, au cours d’une conférence de presse, appelé les ex-miliciens - les membres de l’Armée du Liban-Sud - qui ont fui en Israël, à réintégrer la mère-patrie, en leur promettant un “jugement juste.”
“La Justice militaire agira équitablement et garantira tous vos droits” a affirmé M. Joseph Chaoul, en annonçant la mise au point d’un dispositif judiciaire “pour hâter le procès des “revenants” sans le précipiter”.
A cet effet, le nombre des magistrats instructeurs a été augmenté et, fait appréciable, des démarches ont été effectuées auprès de l’Ordre des avocats, pour assurer la désignation d’un défenseur à ceux parmi les prévenus qui ne sont pas en mesure de se faire assister d’un membre du Barreau, comme l’exige la loi.
Jusqu’ici, 237 anciens miliciens comparaîtront, incessamment, devant leus juges pour répondre des chefs d’accusation retenus contre eux.
Fait à signaler: le commissaire du gouvernement près les tribu-naux militaires, M. Nasri La-houd, a élargi trente accusés “pour des considérations sociales ou humanitaires”, soit qu’ils soient avancés en âge ou qu’ils aient joué un rôle marginal au sein de l’ALS.
Il y a lieu de préciser que 1.500 “lahdistes” (sur un total de 2.500) se sont livrés au cours de la première semaine ayant suivi le retrait israélien. Les autres sem-blent devoir leur emboîter le pas, après avoir touché du doigt le traitement, pour le moins humi-liant, qui leur est réservé en Israël.
D’ailleurs, le chef de l’ALS lui-même n’a pas caché son désappointement et sa colère à son retour précipité de France, où réside sa famille, car il n’avait pas été informé du retrait de “Tsahal”, ce dernier étant initialement prévu pour début juillet.... On a donc vu sur le petit écran, le général Lahad discuter avec ses anciens compagnons qui lui ont reproché de les avoir lâchés...
Le pauvre a été lâché lui-même, ses anciens “alliés” l’ayant abandonné à son sort avec ses hommes, “comme un citron  pressé”; autrement dit, après s’être servi de ces malheureux miliciens qui n’avaient sans doute pas, pour la plupart d’autre choix que de rallier l’ALS pour survivre...
Mais la Justice militaire jugera sur la base de faits et de preuves que chacun d’eux exhibera et tout laisse penser qu’ils bénéficieront de circonstances atténuantes.
D’ores et déjà, les ex-miliciens qui s’étaient constitués prisonniers, l’année dernière ou au cours des derniers mois ayant précédé le retrait, ont purgé leurs peines qui n’ont pas été excessivement sévères.
Cela prouve que les juges se sont montrés compréhensifs et humains, en se contentant d’infliger aux coupables des sanctions “normales”.
Conclusion pratique: il faut encourager les “enfants prodigues” à retourner au foyer et, aussi, pourquoi pas, à les aider à se refaire une nouvelle vie avec leurs familles, après avoir expié leur erreur et qui n’en commet pas?
Il restera à trancher le cas d’Antoine Lahad condamné, par contumace à la peine capitale. Mais celui-ci dispose, en sa qualité de “citoyen français”, d’un certain atout lui permettant de se tirer d’affaire à bon compte... 


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