OPTION POUR LA LUTTE ARMÉE?

par EDOUARD BASSIL
Après le retrait israélien du Liban-Sud et de la Békaa ouest, le vent de l’extrémisme semble devoir souffler de nouveau dans certaines régions du Proche-Orient et ailleurs dans le monde, où des parties affligées de l’esprit hégémonique, refusent de reconnaître le droit des autres à une vie digne.
La victoire remportée par la Résistance libanaise, peut inciter des mouvements similaires à adopter la stratégie du “parti de Dieu”.
D’ores et déjà, le porte-parole de “Hamas” invite l’Autorité palestinienne à renoncer aux négociations qu’elle mène avec Israël “dans les labyrinthes d’Oslo”, parce que ses interlocuteurs ne comprennent que le langage de la force (sic).
La tendance est donc en faveur d’un troc de “l’option du dialogue” contre “l’option de la lutte armée”.
Ceci devrait donner à réfléchir à Ehud Barak et à ses conseillers, les “faucons”; à se pénétrer de l’idée qu’on gagne plus par l’amitié et la coopération que par la violence.
L’Etat hébreu serait bien inspiré s’il tirait les leçons de sa longue occupation d’une partie de notre territoire qu’il a été contraint d’évacuer - sauf le secteur de Chébaa où il ne pourra pas se maintenir indéfiniment - sans rien obtenir en contrepartie.
Mais il ne semble pas convaincu du fait que “le dialogue est plus payant que le guerre“.
Aussi, devrait-il méditer cette réflexion de Paul Valéry: “L’existence des voisins est la seule défense des nations contre la guerre”.
Puisse le président Clinton qui devait rencontrer Barak, hier jeudi à Berlin, avoir convaincu ce dernier de la nécessité de changer de politique, pour pouvoir favoriser l’instauration de la paix au P.O. et vivre en bons termes avec tous ses voisins.
A bon entendeur, salut!

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