Au
cours de sa visite, ces derniers jours, au palais de Baabda à Aïn
el-Tiné et au Sérail, cheikh Hassan Nasrallah, secrétaire
général du “Hezbollah”, a défini la stratégie
de son parti dans l’étape à venir: intensifier l’action politique,
en participant aux législatives, tout en restant sur le qui-vive.
“Nous pourrions reprendre les armes, a-t-il précisé, s’il
n’était pas mis fin par la voie diplomatique aux empiètements
israéliens dans la région frontalière”.
Au cours d’une tournée auprès des responsables cheikh
Hassan Nasrallah, secrétaire général du “Hezbollah”,
a explicité la stratégie de ce mouvement dans l’étape
future.
Le “parti de Dieu” fera de la politique, tout en restant sur le qui-vive.
Le leader des “Hezbollahis” l’a proclamé clairement à l’issue
de sa rencontre avec les présidents Lahoud et Berri. En d’autres
termes, il laissera aux gouvernants toute latitude de régler les
problèmes qui se posent après le retrait israélien,
par la voie diplomatique. Mais si leur action ne donnait pas les résultats
qu’ils en escomptent, le parti reprendrait les armes à l’effet de
mettre fin aux empiètements de “Tsahal” dans la zone frontalière.
“La Résistance serait prête à assumer de nouveau ses
responsabilités”.
A cet effet, le “Hezbollah” veillera à maintenir la coordination
et l’identité de position entre l’Etat et la Résistance qui
ont abouti à la libération des portions du territoire national
que les Israéliens occupaient depuis vingt-deux ans. “Nous continuerons
à faire preuve d’encore plus de coordination, tant sur le plan politique
ou autre au service de nos objectifs, car le Liban a toujours besoin de
la résistance tant que l’ennemi israélien ne renoncera pas
à ses visées qui n’ont plus besoin d’être définies”.
Interrogé sur le point de savoir si le “Hezbollah” livrera ses
armes à l’Etat, une fois réglé le problème
des empiètements israéliens, il s’est limité à
répondre: “Tant que le Liban est menacé par Israël,
il sera prématuré de parler de désarmement”.
Après son entrevue avec le président Nabih Berri, cheikh
Nasrallah a dit: “L’étape à venir connaîtra une recru-descence
de notre activité politique. Nous serons au service de notre patrie
et de notre peuple”.
Dans ce contexte, il a réaffirmé la détermination
de “Amal” et du “Hezbollah” à coopérer dans tous les domaines,
comme par le passé, même au plan électoral. “Notre
alliance ne se limitera pas à des circonscriptions déterminées;
elle s’étendra à toutes les régions”.
Le président Berri a abondé dans ce sens et s’est prononcé
en faveur de la mise sur pied, après les prochaines législatives,
d’un Cabinet d’union nationale représen-tatif de toutes les fractions
nationales.
A ce sujet, le chef du “Hezbollah” a précisé: “Nous n’avons
pas soulevé la question de notre participation au futur gouvernement;
nous en discuterons après les élections générales”.
Naturellement, il n’a pas manqué d’insister au cours de ses
rencontres, sur la nécessité d’accorder aux régions
libérées et déshéritées (il a cité
notamment le caza de Baalbeck-Hermel), l’attention qu’elles méritent
au plan du développement (équilibré) et de la reconstruction. |