Le président Lahoud remettant à sayyed
Nasrallah
une plaque frappée aux armes de de la présidence
de la République.
D’ailleurs, dès le retrait israélien du Sud, sayyed Nasrallah
avait affirmé que son mouvement “ne comptait nullement prendre la
place de l’Etat dans les régions libérées ou ailleurs”.
A l’issue d’un entretien de près de soixante-quinze minutes
avec le chef de l’Etat, le chef du “Hezbollah” a fait une déclaration
dans laquelle il a mis l’accent sur “la nécessité de préserver,
en la consolidant, l’unité nationale, celle de l’Etat, du peuple
et de la Résistance, pour la placer au service de la patrie et en
vue de l’instauration d’une paix juste et globale susceptible de garantir
la restitution du Golan à la Syrie et le retour des réfugiés
palestiniens à leur terre”. De plus et en réponse à
une question, sayyed Nasrallah a dit que son parti laissait aux autorités
toute latitude de régler les problèmes qui se posent à
la frontière commune avec Israël, par la voie diplomatique.
“Si les efforts déployés et les démarches entreprises
à cette fin n’aboutissaient pas, a-t-il affirmé, la Résistance
reste prête à assumer ses responsabilités”.
A la question: Auriez-vous l’intention de livrer vos armes à
l’Etat, il a répondu: “Tant que le Liban est menacé par Israël,
il sera prématuré d’envisager le désarmement de nos
hommes”.
Interrogé sur l’objet de sa visite au palais présidentiel,
il a émis ces réflexions: “Notre rencontre avec le président
de la République constitue l’expression de l’identité des
positions entre l’Etat et la Résistance et la consécration
de la coordination étroite avec la présidence de la République
et avec le président Lahoud, à titre personnel, nos rapports
remontant au temps où il assumait le commandement de l’Armée.
Cette coordination et cette identité des positions ont eu pour conséquence
de libérer le Sud de l’occupation”.
Sayyed Nasrallah a dit encore qu’il a assuré au président
Lahoud de sa détermination à poursuivre sa coopération
dans l’intérêt supérieur de la patrie, afin de récupérer
les portions encore libérées de notre territoire et de libérer
nos frères et fils emprisonnés dans les geôles israéliennes.
“Nous sommes toujours prêts à faire preuve d’encore plus de
coordination, quelle soit de nature politique ou de toute autre nature,
afin d’atteindre nos objectifs”.
Puis, le chef du “Hezbollah” a fait état de la reconstruction
des régions qui ont regagné le giron de la patrie, insistant
sur la nécessité d’en hâter la reconstruction, en même
temps que les autres régions déshéritées citant,
nommément, le caza de Baalbeck-Hermel “qui a pâti de la négligence
au cours des dernières décennies et devrait bénéficier
d’un droit de priorité au niveau du développement équilibré”.
Interrogé sur le point de savoir si le “Hezbollah” comptait
se transformer en parti politique et accéder aux postes officiels
de responsabilité, sayyed Nasrallah a dit que son mouvement était
à la fois un parti et une organisation de résistance, dont
le pays a toujours besoin, tant que tout son territoire n’aura pas été
libéré dans son intégralité. Il révèle
son intention d’intensifier les activités du “Hezb” au plan politique
et quant à sa participation aux charges gouvernementales, il s’est
contenté de dire: “Nous en discuterons après les élections
législatives”. Le président de la République, apprenons-nous,
a remis à sayyed Nasrallah une plaque frappée aux armes de
la présidence de la République “en hommage au rôle
de la Résistance dans la libération du Sud et de la Békaa-ouest”.