“L’AVANCE DE LA FAIM”

par EDOUARD BASSIL
La CGTL annonce une campagne destinée “à endiguer l’avance de la faim”. Une décision en ce sens a été prise au cours du séminaire que la centrale ouvrière a tenu en cours du dernier week-end, prévoyant une “escalade sociale” et des moyens de pression sur le Cabinet, aux fins de l’amener à changer sa politique actuelle, qualifiée “d’irréaliste” et de nuisible... parce qu’elle mène le pays au bord de l’effondrement total...”
Le programme d’action prévu à cette fin, comporte une manifes-tation le 12 juillet, mais pas de grèves. Les manifestants se ras-sembleront devant le siège du Con-seil des ministres au moment où il tiendra sa réunion hebdomadaire.
La CGTL indique que, selon une étude statistique effectuée récemment, 48 pour cent des citoyens vivent sous le seuil de pauvreté. Il est de notoriété publique que le marasme qui sévit sous notre ciel, affecte toutes les classes sociales et, spécialement, la classe laborieuse qui ne parvient plus à joindre les deux bouts.
La centrale peut avoir raison, mais elle a mal choisi le timing de son mouvement protestataire et revendicatif, car le gouvernement est en instance de départ, à l’approche des législatives. Aussi, n’est-il pas en mesure de prendre des décisions rapides dans le sens souhaité par la CGTL. Bien qu’il ait élaboré le projet relatif à l’assurance-vieillesse que la commission parlementaire qualifiée vient d’approuver et s’emploie à améliorer, dans la mesure du possible, les conditions de vie des citoyens à revenu modeste.
Il aurait été préférable, pour la CGTL d’attendre la fin des élections générales, avant d’entreprendre une action d’envergure dès la formation du futur gouvernement qui serait plus à même de satisfaire ses doléances.

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