Par
Carma KARAM
LES PROGRÈS DE LA MÉDECINE VONT CHANGER VOTRE VIE... N’ATTENDEZ PAS POUR SAVOIR!
UNE PILULE AMINCISSANTE AUX HERBES CHINOISES PROVOQUE DES CANCERS
Par
Carma KARAM
C’est l’été. C’est donc la période des régimes amincissants. Pour maigrir, il n’y a pas de secret; il faut manger moins. Ce n’est pas tout de le savoir, le plus dur est d’y arriver. Alors, on recherche d’autres formules, comme les pilules-miracle qui font fondre la cellulite. Et on se dit “après tout, si ça ne marche pas, ça ne peut pas faire de mal, ce sont des plantes”. C’est souvent vrai, mais pas toujours. La médecine par les plantes n’est pas forcément une médecine douce et inoffensive. Des pilules aux herbes chinoises utilisées dans les régimes amincissants ont été à l’origine de cancers du rein et des voies urinaires. En raison d’une erreur de préparation, une des herbes appelée stéphania tétrandra a été remplacée par une autre appelée aristolochia fangchi, qui a une toxicité rénale et provoque des cancers. Les noms chinois de ces deux herbes sont similaires. Ces cas (un peu plus de 100 au total ) ont été constatés en Belgique et ont conduit dans les cas les plus graves à retirer chirurgicalement les reins et les voies urinaires, ce qui nécessite ensuite, soit une transplantation soit une dialyse à vie. Cette herbe a été utilisée entre 1990 et 1992 et le risque de cancer est maximal pour les personnes qui en ont consommé plus de 200 grammes. L’insuffisance rénale est apparue 3 mois à 7 ans après la prise des herbes. D’autres atteintes des reins ont été constatées en France, en Espagne, au Japon, en Grande-Bretagne ou à Taïwan. En cas d’atteinte rénale inexpliquée, l’usage de ces herbes est à rechercher systématiquement. En 1994, l’existence de cellules anormales chez des personnes ayant une insuffisance rénale due à aristolochia fangchi, a attiré l’attention des médecins. Peu de temps après, des cas de cancers du rein ont été découverts. Les médecins bruxellois ont donc informé leurs patients en insuffisance rénale grave (en dialyse ou déjà greffés) du risque de cancer. Ils ont proposé de retirer les reins et les uretères avant que le cancer se développe ou s’étende. Si la vessie n’était pas atteinte à l’examen au microscope, elle était laissée en place. Les ventes d’aliments dits diététiques représentent un marché de plusieurs dizaines de milliards de dollars et ces produits sont soumis à moins de contrôles que les médicaments classiques. Il appartient donc au consommateur d’être informé, prudent et de bien lire les étiquettes. Conclusion: pour maigrir sans risque, il faut apprendre le chinois.
LE GLAUCOME ET L'EXERCICE PHYSIQUE
Le glaucome est une maladie des yeux qui entraîne une baisse progressive de la vision par augmentation de la pression dans la chambre moyenne de l’œil. Cette pression est régulée par un équilibre entre la production et le draînage de l’humeur aqueuse. Le blocage de ce liquide qui ne peut plus s’écouler par la pupille, conduit à une élévation de pression, avec pour risque d’abîmer le nerf optique qui se trouve à la partie postérieure de l’œil, donc juste derrière. Le risque principal est de devenir aveugle. De plus, l’existence d’un glaucome interdit l’utilisation de certains médicaments, pour le cœur ou pour les nerfs entre autres. Environ une personne sur 200 a déjà un glaucome et plusieurs autres sont à risque d’en développer un. Il existe, en fait, deux types de glaucome: le plus fréquent et le moins grave est dit à angle ouvert et le plus grave est dit à angle fermé. Ce dernier aboutit à un blocage complet de l’humeur aqueuse avec douleur très violente, rougeur de l’œil et du visage, nausées, vomissements et vision trouble avec des cercles colorés autour des lumières. Son traitement fait appel au laser. Le glaucome à angle ouvert correspond à un blocage incomplet de l’humeur aqueuse. Il est découvert à l’examen ophtalmologique en prenant la pression dans l’œil ou pression intraoculaire (PIO). Il faut, alors, mettre des gouttes dans les yeux pour les traiter et éviter les complications. Le risque de glaucome est important chez les personnes de plus de 45 ans, dont les parents ont un glaucome, ou encore chez ceux ayant une hypermétropie. Plusieurs études scientifiques ont déjà testé l’effet d’activités sportives comme le vélo, la course à pied, le marathon, le jogging, la natation ou la gymnastique et ont montré qu’elles diminuent la PIO. A tel point, que des exercices physiques réguliers de bon niveau pourraient permettre selon certains de se passer des médicaments. Mais tous les sports ne sont pas bons: il faut éviter toutes les activités où la tête pourrait se retrouver en bas et les pieds en haut, comme le yoga, la plongée sous-marine ou le saut à l’élastique, car cela fait au contraire monter la pression. Lorsqu’on fait du sport, il est normal de boire de l’eau, mais il est recommandé aux personnes ayant un glaucome de le faire lentement, car boire un quart de litre toutes les 15 à 30 minutes peut augmenter la PIO. Le plus important est de la surveiller régulièrement. La mesure de la PIO est un examen simple, rapide, indolore qui permet de découvrir et de traiter le glaucome tôt pour éviter de perdre un jour la vue.
La circoncision pourrait aider à protéger les hommes de l’infection par le VIH ou virus du SIDA. Cela pourrait-il être un moyen efficace de combattre la diffusion de cette maladie? Un récapitulatif de plusieurs études a été publié dans le British Medical Journal et a trouvé que les hommes circoncis ont 2 à 8 fois moins de risque d’être infectés que les autres. De plus, la circoncision protège des autres maladies sexuellement transmissibles. La démonstration la plus forte vient d’une étude réalisée en Ouganda. Il s’agissait de couples où la femme était séro-positive et pas le mari. Après 2 ans et demi, aucune transmission du virus n’a été retrouvée chez les maris circoncis alors que 40 des 137 hommes non circoncis, soit 30%, ont été infectés par le virus. La circoncision consiste à couper la calotte qui recouvre le pénis, appelée prépuce. Des chercheurs australiens pensent que le VIH attaque des cellules de la face interne du prépuce. En retirant ces cellules-cible, la circoncision protègerait donc de l’infection par le virus du SIDA. Deux points sont importants à rappeler ici: d’abord, la circoncision doit être faite dans des conditions d’hygiène optimales; ensuite, elle ne dispense pas de l’usage des préservatifs. Elle est, toutefois, conseillée dans les pays où le SIDA est très répandu, comme les pays d’Afrique noire. Les chercheurs ont aussi découvert que plus l’homme est circoncis jeune et plus il est protégé.
