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RECONSTRUCTION: POURQUOI NE PAS S’ADRESSER À LA DIASPORA LIBANAISE?
Le reconstrucion du Liban-Sud est à l’ordre du jour et le gouvernement a déjà fixé la date (du 27 juillet) à laquelle les pays donateurs sont invités à se réunir à Beyrouth, aux fins d’examiner les projets à exécuter dans les régions libérées. Cependant, ne serait-il pas recommandé de s’adresser à la diaspora libanaise qui paraît disposée à apporter sa contribution dans ce domaine?
Puis, que ferait-on des empiètements israéliens (notre photo) si ces derniers n’étaient pas éliminés?
 
 

La conférence des pays donateurs se précise. Fixée au 27 juillet, elle se tiendra à l’échelon des ministres et des ambassadeurs, sa tâche consistant à examiner un plan de reconstruction du Liban-Sud après le retrait israélien.
Une commission chargée de préparer ces assises a siégé, cette semaine, pour établir la liste des participants. Et il semble qu’on doive passer sous silence les Libanais d’outre-mer. Alors que le chef du Législatif préfère qu’on fasse appel aux seuls pays arabes, du moins dans l’étape actuelle.
Pourtant, le Pouvoir avait entamé une action en profondeur en vue de convaincre les émigrés à investir des fonds dans la mère-patrie. Sa démarche avait commencé à porter ses fruits surtout depuis la tenue, récemment à Beyrouth, de la conférence des hommes d’af-faires émigrés. La libération du Sud et de la Békaa-ouest y a con-tribué, sans doute et devrait sti-muler la diaspora libanaise à ap-porter son concours, en vue de la réalisation du plan de recons-truction des régions libérées. Quelques-uns d’entre eux ont même souscrit à une première émission de bons du Trésor.
Les avoirs des émigrés libanais sont évalués à près de quinze milliards de dollars, dont une partie pourrait être exploitée au profit de leurs frères résidents, surtout ceux parmi eux qui ont tant pâti de l’occupation israélienne.
Cependant, il faudrait, à notre modeste avis, commencer par réactiver, en la restructurant, l’Union libanaise culturelle mondiale (ULCM), ce qui devrait intervenir à la suite du congrès général qu’elle tiendra au Liban au début de l’année prochaine. Sinon, ce serait mettre la charrue devant les bœufs.
L’ULCM redynamisée et débarrassée des obstacles qui entravent sa marche, facilitera la tâche des responsables, en servant d’intermédiaire entre la mère-patrie et ses fils d’outre-mer.
Cela hâterait l’exécution d’un certain nombre de projets, no-tamment la création de zones franches à l’intention des émi-grés qui bénéficieraient d’une réduction d’impôts, la construc-tion d’un établissement hospita-lier spécialisé dans le traitement des maladies graves; l’aména-gement de foires à l’étranger pour mieux faire connaître notre production nationale et, partant, accroître les échanges commer-ciaux avec les pays d’accueil.
Cependant, le plan officiel concernant la diaspora comporte une anomalie, à laquelle le chef de l’Etat a fait allusion en rece-vant, dernièrement, le conseil de l’Ordre de la Presse. Le président de la République a précisé que la nationalité libanaise sera accor-dée aux Libanais émigrés, les-quels jouiraient des mêmes droits que leurs frères résidents, à l’exception de celui relatif au droit de vote.
Cette “anomalie” n’en ferait pas des citoyens à part entière et on se demande pourquoi la nouvelle loi sur la naturalisation prévoirait une telle clause, pour le moins injuste et inique!
Les responsables seraient mieux inspirés s’ils y renonçaient et le plus tôt serait le mieux. Il y va de la dignité de nos frères d’outre-mer, dont la citoyenneté ne devrait être entachée d’aucune lacune. 


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