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PANNES DE COURANT: LA CANICULE RESPONSABLE...
Le rapport officiel accuse le conseil d’administration de l’ŒL - qui a été limogé - d’avoir provoqué les pannes de courant de plus en plus fréquentes: en n’assurant pas les quantités de fuel nécessaires et en tardant à réparer les installations électriques. Mais le ministre des Ressources hydrauliques et électriques (notre photo) attribue la crise de l’électricité à la canicule! Et aux 300.000 embranchements illicites qui surchargent le réseau de distribution...
 
 

“La faute est aux Italiens”, a dit le président Béchara el-Khoury, au moment où il avait été contraint de démisssionner, sous la pression d’une grève  générale, moins de trois ans après le renouvellement de son mandat.
“La faute est à la canicule”,  vient de soutenir le ministre en charge du portefeuille des Ressources hydrauliques et électriques, pour justifier les pannes de plus en plus fréquentes du courant, avant de promettre le retour à la normale (24 heures sur 24) au mois de septembre, “Quand il fera moins chaud” (sic).
A-t-il voulu, ainsi, minimiser l’importance du rapport de l’Inspection centrale sur l’affaire de l’électricité, que le procureur général près la Cour de cassation a transmis à la brigade criminelle aux fins d’enquête?
Car il y a eu à l’origine des pannes, non point la canicule, si forte soit-elle, mais d’autres causes dont notamment, le retard à assurer le fuel aux installations électriques et, aussi, à réparer les groupes électrogènes...
En effet, le gouvernement a limogé le conseil d’administra-tion de l’Office de l’Electricité, soupçonné de négligence, ses membres faisant l’objet d’une enquète, en même temps que le directeur général de l’office.
Si des charges étaient retenues contre eux, ils seraient passibles de poursuites judiciaires... Et il faudrait, alors, que ceux qui seraient reconnus coupables (d’avoir failli à leurs obligations) reçoivent la sanction à la mesure de leur faute.
Cependant, et le ministre des Ressources l’a également mentionné: il y a à l’origine des pannes, l’existence de trois cent mille installations-pirates sur le réseau électrique, notamment dans la banlieue-sud où les pressions, très fortes, font exploser les transformateurs plongeant toute la région dans le noir.
Pourquoi ces installations-pirates ne sont-elles pas supprimées? La réponse à cette question, tout le monde la connaît. Fait étrange: ceux qui  profitent de ces installations protestent le plus! Alors que la plupart d’entre eux ne payent pas le courant dont ils bénéficient aux dépens de la collectivité.
Pendant ce temps, les exploitants des générateurs (privés) profitent de l’occasion pour relever leurs tarifs, bien qu’ils percevaient des sommes mensuelles durant des mois, sans fournir le moindre kilowatt à leurs abonnés...
Là aussi, les responsables ont fermé l’œil sur ces abus intolérables et n’ont pas jugé nécessaire d’intervenir pour remettre de l’ordre dans ce secteur. Pourtant, les citoyens sont exploités, sans oser renoncer à l’abonnement” (aux générateurs privés) de crainte, justement, des pannes qui sont revenues...
Selon certaines rumeurs - non confirmées - des “mafias du courant” ont manigancé la crise actuelle de l’électricité - comme par le passé - pour remettre en marche les générateurs et, partant, réaliser des profits substantiels aux détriments des citoyens dont les économies fondent comme la neige au soleil. Et ce, en raison de la majoration du coût des services assurés par l’Administration étatique, ceux de l’eau, du téléphone et du... gardiennage nocture inexistant depuis belle lurette! 


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