Selon un rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé, les Etats-Unis seraient le pays où on dépense le plus par personne pour la santé, mais la France serait numéro un pour la qualité de soin. Les USA n’arrivent que 37èmes de ce palmarès qui vise à comparer les systèmes de santé à travers le monde. Les petits Etats comme San Marin, Andorre ou Malte qui sont faiblement peuplés, arrivent en bonne position dans la liste, Singapour, l’Espagne, l’Italie, le sultanat d’Oman, l’Autriche et le Japon sont dans les dix premiers. Le rapport a comparé l’état de santé des populations et l’efficacité avec laquelle les gouvernements gèrent les dépenses de santé, comment les mesures de santé publique permettent de prévenir les maladies au lieu de simplement les soigner quand elles se manifestent et a regardé de quel type de soin pouvaient bénéficier les pauvres et les marginaux. Un des auteurs du rapport, économiste de la santé à Harvard, affirme s’être attendu à ce que des pays comme le Canada ou les pays scandinaves arrivent en tête, car ils sont souvent cités en exemple. Eh! bien, le Canada arrive en 30ème position et la Norvège en 11ème. La Grande-Bretagne occupe la 18ème place. Inutile de dire que ce rapport prête à controverse, surtout chez les Anglo-Saxons. Alors qu’ils sont bons pour les traitements très coûteux et un peu héroïques, les Américains le sont beaucoup moins pour la prévention qui permet de limiter les coûts de la santé comme le font les Européens. Le meilleur exemple est la surveillance prénatale pour laquelle la France est le meilleur modèle mondial, alors que les Américains pauvres ne bénéficient d’aucune surveillance gratuite. Alors qu’aux Etats-Unis, on dépense $3724 par personne sur la santé chaque année, les Japonais vivent 4 ans et demi de plus en bonne santé (en dépensant $1750) et les Français 3 ans de plus (en dépensant $2100) que les Américains. Le sultanat d’Oman occupe la 8ème position: il y a vingt ans, un enfant sur 4 y mourait avant son cinquième anniversaire. Aujourd’hui, ce taux a chuté à 15 décès pour mille enfants. Ce qui compte, c’est d’utiliser ses ressources financières à bon escient. Les derniers de la classe sont les pays d’Afrique subsaharienne, surtout en raison de l’épidémie du SIDA, qui fait que l’espérance de vie en bonne santé pour un bébé qui naît dans ces pays n’est que de 40 ans, voire moins. Il s’agit notamment du Congo, du Sierra Leone, du Nigeria ou de la République centrafricaine. Aucun pays où les dépenses sont inférieures à $60 par personne ne se porte bien. L’Organisation Mondiale de la Santé recommande d’étendre la couverture médicale au plus grand nombre et de viser un bon équilibre entre sécurité sociale publique et assurances privées.
GREFFE DE CELLULES DU PANCRÉAS POUR GUÉRIR LE DIABÈTE
Etre diabétique, c’est avoir trop de sucre dans le sang parce que son corps ne peut pas fabriquer ou utiliser l’insuline. L’insuline est une hormone qui permet de stocker le sucre en excès après un repas pour pouvoir l’utiliser plus tard. Elle est produite par des cellules du pancréas, appelées îlots de Langerhans. En cas de diabète, l’insuline ne peut pas agir normalement, ce qui fait que le sucre s’accumule dans le sang et ne peut plus être utilisé pour produire l’énergie indispensable au bon fonctionnement des organes. Avec les années, cela aboutit à des complications graves comme la perte de la vue, l’insuffisance rénale (ou défaut de filtration du sang par les reins), les maladies cardio-vasculaires (angine de poitrine, infarctus, insuffisance cardiaque, accident vasculaire cérébral) ou l’atteinte des pieds et des jambes qui peuvent nécessiter des amputations. Il existe deux types de diabète en fait. Le diabète de type 1 qu’on appelait insulino-dépendant qui apparaît dans l’enfance ou à l’adolescence et est d’origine auto-immune c’est-à-dire que le corps détruit les cellules qui produisent l’insuline dans le pancréas. Le type 2 était appelé non insulino-dépendant, il apparaît plutôt après 45 ans. Dans ce cas, le corps produit de l’insuline, mais ne peut pas l’utiliser convenablement. Le diabète de type 1 ne peut être traité que par des injections d’insuline plusieurs fois par jour. Le traitement du type 2 commence par un simple régime; puis, si c’est insuffisant, des médicaments par la bouche et si cela ne suffit toujours pas, par des injections d’insuline. L’insuline ne peut se donner que par piqûres. Par la bouche, elle serait digérée et ne pourrait pas agir. Ces piqûres sont une véritable contrainte pour les malades qui voudraient bien pouvoir s’en passer. C’est pourquoi, on a eu l’idée de greffer des cellules du pancréas. Depuis 1990, 267 greffes ont déjà été faites, mais seules 12% ont permis de se passer de l’insuline pendant une semaine et 8% pendant un an. Avec des médicaments nouveaux contre le rejet de greffe, des chercheurs de l’université d’Alberta à Edmonton, Canada, ont réussi à transplanter des cellules pancréatiques à des diabétiques très atteints, à faire disparaître les crises de coma qu’ils avaient et à supprimer les injections d’insuline. Les huit personnes âgées de 29 à 54 ans avaient un diabète de type 1. Toutes ont pu se passer d’insuline pendant au moins un an après la greffe et les tests sanguins ne retrouvaient plus de diabète. Les cellules du pancréas de donneurs étaient injectées dans le foie des malades à travers une grosse veine. Les donneurs étaient des personnes en état de mort cérébrale dont la famille avait accepté qu’on prélève le pancréas. Chaque diabétique a reçu 300 millions de cellules venant de 2 donneurs. Cette technique est une très grande avancée dans le traitement du diabète, mais le problème numéro un est celui des donneurs, ce qui limite pour l’instant son utilisation aux malades les plus graves.
Les femmes sont toujours en train de faire un régime, alors que les hommes le font beaucoup moins. Cela pourrait être en partie dû au cycle menstruel. En effet, juste avant les règles, les femmes ont souvent des fringales de chocolat et d’aliments sucrés. Une étude réalisée au centre de recherche biomédicale de Baton Rouge, Louisiane, révèle que celles qui mangent beaucoup de chocolat avant les règles sont les mêmes qui auront des problèmes d’obésité. Les chercheurs ont demandé à 63 femmes de goûter et de noter 4 gâteaux au chocolat contenant différentes quantités de sucre et de graisse. Les femmes ayant un surpoids ont préféré les gâteaux les plus sucrés et les plus gras, surtout pendant la période qui précède les règles. A priori, rien que de très banal. Mais le plus intéressant est que juste après les règles, ces mêmes femmes ont préféré les gâteaux les moins sucrés et les moins gras. Quand on compare les femmes ayant un surpoids à celles qui n’en ont pas, on réalise que les premières mangent trois fois plus de pâtes avant les règles que les deuxièmes. C’est ce qui a fait évoquer un mécanisme hormonal. Avant les règles, le corps produit plus de progestérone pour se préparer à une éventuelle grossesse après chaque ovulation. C’est ce qui fait que l’appétit augmente, surtout pour les sucres et les graisses. Guidées par l’instinct vital, les femmes se jettent sur le chocolat. Les fringales de chocolat se produisent deux fois plus chez les femmes que chez les hommes. L’ennui, c’est qu’après avoir mangé du chocolat, l’appétit est encore là et le besoin de continuer à manger des aliments très caloriques aussi, comme les pâtes. Les femmes disent bien qu’elles ont plus faim après avoir mangé des gâteaux qu’après un repas riche en protéines comme du poulet, par exemple. Alors, que faire? D’abord, vérifier si vous faites partie de celles qui mangent plus d’aliments sucrés avant les règles. Si oui et si la fringale arrive, attendre que cela passe, sans céder. Souvent, cela suffit. Sinon, remplacer le chocolat par une pomme et boire beaucoup d’eau, jusqu’à huit verres par jour. Si possible, faire un peu de sport. Autre alternative, appeler une copine: parler d’autre chose, cela change les idées. Ah! les hormones...