au-dessus des Champs-Elysées. |
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Le président Jacques Chirac, arrivé à la porte Maillot et non à l’Arc de Triomphe, comme c’était le cas dans le passé, donne le coup d’envoi des célébrations par la revue des troupes à bord de son command-car, accompagné du général Kleiche, chef d’état-major de l’armée. Il traverse l’avenue de la Grande-Armée, la place Charles-de-Gaulle et l’avenue des Champs-Elysées, s’arrête devant les tribunes des 13.000 maires de France conviés par le président du Sénat Christian Poncelet, pour saluer “le cœur de la nation” incarné par “les élus des villes et des villages” et se dirige vers la tribune officielle, place de la Concorde où l’accueillent le Premier ministre, Lionel Jospin et le ministre de la Défense, Alain Richard. Là, il aura droit à un spectacle inédit. 200 musiciens et 600 choristes vont interpréter l’Hymne à la joie de Beethoven (l’hymne de l’UE) dans les versions française et allemande, ainsi que La Marseillaise dans une orchestration de Berlioz.
Chirac, à bord de son command-car, salue les
troupes.
Le défilé peut commencer. Il est placé sous le
signe de la défense européenne et comprendra, après
celui de la Patrouille de France, trois défilés aériens
auxquels participeront sept pays membres du Groupe aérien européen
(GAE - France, Allemagne, Royaume-Uni, Italie, Espagne, Belgique, Pays-Bas).
Ce sont les représentants de celui-ci, de l’Eurocorps et des Euroforces
appartenant à neuf pays européens qui ouvriront en même
temps le défilé terrestre à partir des Champs-Elysées
à la vitesse de 115 pas par minute.
Suivront les grandes écoles militaires, les unités de
la gendarmerie, des trois armées, de la police, la légion
étrangère, les troupes motorisées et les troupes montées.
La fanfare de la Garde républicaine clôture le défilé
où auront été engagés 3.800 militaires et policiers,
60 unités des trois armées et de la gendarmerie, 320 véhicules
et quelque cent avions et hélicoptères.
Les jardins de l’Elysée s’ouvrent aux convives sous un ciel
couvert. Le président accorde sa traditionnelle interview télévisée
dans laquelle d’aucuns ont perçu un avant-programme électoral
pour la présidentielle de 2002.
l’Opéra Garnier. |
blancs à son point de départ à Dunkerque. |
En 55 minutes, Chirac a traité les problèmes de la France
où il s’est posé en “éclaireur” et ceux du monde.
Pendant ce temps, le président du Sénat Christian Poncelet
reçoit, dans les jardins du Luxembourg, 13.000 maires “nouveaux
hussards de la République” et leurs conjoints pour y célébrer
la Fête de la Fédération 2000 rappelant la fête
des fédérés du 14 juillet 1790 qui avait réuni
300.000 personnes sur le Champ-de-Mars. C’est disséminés
autour d’un immense buffet réunissant 120 plats régionaux
accompagnés de vins du terroir, que les convives reçoivent
la visite de Lionel Jospin, suivie de celle de Jacques Chirac.
De la fête également, des centaines de milliers de Français
réunis, le long de la Méridienne verte, sur une nappe à
carreaux rouges et blancs de 990 km avec leurs paniers garnis, bravant
le froid et la pluie et décidés à pique-niquer sous
leurs parapluies.
10.000 ballons tricolores sont lancés dans le ciel, illuminé
tard dans la nuit par des feux d’artifice.