La
réforme administrative gelée pendant des mois, pour les raisons
que l’on sait, pourrait être relancée, incessamment. Le limogeage
de l’ancien conseil d’administration de l’Office de l’Electricité,
pour cause de négligence, s’étendrait à d’autres institutions
semi-officielles, le Casino du Liban et l’Intra, notamment. Notre photo:
la passation des pouvoirs à l’OEL.
Selon des sources fiables, la réforme administrative, arrêtée
après son démarrage il y a près d’un an, pour divers
motifs qu’il n’est pas besoin de appeler, pourrait être relancée,
incessamment, peut-être même avant les élections législatives.
Le temps d’arrêt de plusieurs mois, a été consacré
à mettre au point les dossiers et à trier les noms des nouveaux
titulaires à de postes officiels vacants ou devant l’être
suite au limogeage de fonctionnaires jugés corrompus ou incompétents.
Le remplacement du conseil d’administration de l’Office de l’Electricité
semble avoir donné le nouveau coup d’envoi de cette réforme
dont on a tant parlé et qui était tombée dans les
oubliettes, parce que le Pouvoir avait d’autres chats à fouetter.
Et en raison de tant d’événements ayant relégué
cette opération, pourtant impérieuse, au second plan.
Les responsables veillent à éviter le moindre faux pas,
pareils à ceux qu’ils ont commis en affectant à des postes
ayant leur importance, des personnes ayant donné la preuve de leur
incompétence ou du manque d’esprit d’initiative. Ceci a eu pour
conséquence de noyer davantage l’Administration dans la routine
et, partant, d’accroître les plaintes des citoyens.
De fait, les grincements se font de plus en plus entendre dans les
services étatiques où tout ne fonctionne pas selon le principe
de la transparence cher au chef de l’Etat.
Il s’agit donc, à présent, le nommer “l’homme qu’il faut
à la place qu’il faut”. Cela a nécessité des enquêtes
très approfondies, aux fins de s’assurer des qualifications
des nouveaux titulaires à des fonctions officielles.
Le souci majeur des gouvernants est de ne pas laisser exploiter ces
charges à des fins électorales, comme il faut le craindre
à l’approche des législatives. Le président de la
République a explicité le fond de sa pensée en recevant,
dernièrement, le conseil de l’Ordre des journalistes. Il a manifesté
son souci d’assurer le déroulement du scrutin dans les meilleures
conditions, de manière à ce que la prochaine consultation
populaire traduise la volonté du citoyen.
Puis, la réforme s’avère nécessaire après
l’approbation par les commissions parlementaires qualifiées du projet
de loi prévoyant la fusion de certains départements ministériels
et organismes étatiques.
Il importe qu’à la tête de ces départements et
organismes soient placés des éléments ayant la compétence
et les qualifications requises, pour pouvoir réactiver, en les rénovant,
les services de l’Etat, afin qu’ils puissent répondre aux impératifs
de l’ère nouvelle.
D’autant qu’il faudra disposer d’une administration saine et revigorée,
capable de mener à bien l’œuvre de la reconstruction, sur la base
du plan de relèvement du Sud. |