M. Bolotine en conversation avec M. Melhem Karam.
Accueilli par M. Melhem Karam et le conseil de l’Ordre, le diplomate
russe a évoqué, à cette occasion, les derniers développements
de la conjoncture proche-orientale, après le retrait israélien
et les perspectives d’avenir. “La Russie, a ajouté M. Bolotine,
attache une grande importance au renforcement de ses relations avec les
Etats arabes, le Liban en tête, dans les domaines politique, économique
et culturel”.
D’autre part, il a fait part du souci de son pays, en tant que co-parrain
de la paix au Proche-Orient, d’œuvrer à l’effet de rapprocher les
points de vue entre Israéliens, Palestiniens èt Syriens,
pour favoriser l’aboutissement de l’opération de paix.
“Le Proche-Orient, a dit encore le diplomate russe, ne peut recouvrer
sa stabilité que par l’instauration d’une paix juste et globale,
sur base des principes définis par la conférence de Madrid
et par l’application des résolutions internationales. C’est pourquoi,
nous souhaitons la poursuite des efforts destinés à régler
l’affaire palestinienne et à restituer ses droits légitimes
au peuple palestinien.
“Je souhaite, aussi, que les négociations reprennent sur les
volets libanais et syrien et soient menées jusqu’à leur finalité”.
Interrogé sur le point de savoir si, à son avis, le sommet
de Camp David déboucherait sur un résultat positif, M. Bolotine
a répondu: “De profondes divergences existent entre les Palestiniens
et les Israéliens et bien des obstacles entravent les pourparlers
en cours. De toute façon, nous accueillons favorablement les efforts
qui sont déployés pour aplanir ces obstacles et rapprocher
les positions des parties antagonistes, car nous n’avons pas désespéré
de voir le processus de paix connaître un heureux épilogue.
“Quand on parle d’une solution juste et globale, cela doit impliquer
le problème des réfugiés palestiniens qui reste une
inconnue pour le moment.”
Au préalable, M. Karam avait rappelé les prises de position
de Moscou en faveur des causes arabes justes. “La Russie, dit-il, a toujours
été pour le Liban un allié fort et Beyrouth en a profité
pour dépasser bien des impasses. D’ailleurs, l’amitié des
pays amis a permis à notre pays de dépasser sa dernière
épreuve.
“La Russie, a ajouté le président de l’Ordre des journalistes,
a un rôle à jouer au Proche-Orient et l’Occident réalise
que le Liban et le monde arabe ne sont pas laissés à eux-mêmes”.
M. Karam devait offrir à M. Bolotine un chapelet d’ambre ancien.