Le téléphone cellulaire est-il dangereux? Pour l’instant, il n’a pas été démontré que les radiations émises par les portables étaient nocives, mais on n’a pas non plus démontré qu’elles étaient sans risque. Ce qu’on sait, c’est que des ondes radio à haute fréquence peuvent avoir une toxicité. L’énergie utilisée est du même type que celle du four à micro-ondes. Des études réalisées chez l’animal ont conclu que les ondes radio émises par les antennes des cellulaires pourraient avoir des conséquences biologiques: elles accéléreraient la croissance des cancers et entraîneraient des altérations des signaux provenant des cellules cérébrales. Cependant, ces travaux sont largement contrebalancés par d’autres plus nombreux qui ne retrouvent pas de toxicité. Mais si le moindre problème existe, mieux vaut être au courant. Le mois dernier, le gouvernement britannique a recommandé que les enfants évitent d’utiliser les téléphones cellulaires pour les appels non urgents, car les effets à long terme de ces appareils ne sont pas connus et le cerveau des enfants, en pleine croissance, pourrait être exposé à des perturbations de son développement. La Food and Drug Administration, organisme américain de surveillance sanitaire, a lancé un programme de recherche sur 3 à 5 ans pour savoir si les cellulaires favorisent les cancers du cerveau ou les mutations génétiques et si oui, à partir de quel niveau d’utilisation. En attendant les premiers résultats dans deux ans, on peut toujours être prudent et réserver les cellulaires à des coups de fil plus brefs ou utiliser les “earphones” (seulement quand on téléphone) pour éloigner l’antenne de sa tête. Ces recherches seront financées à hauteur d’un million de dollars par la Cellular Telecommunications Industry Association (c’est-à-dire par les fabricants de téléphones cellulaires), mais l’Etat américain affirme qu’elles seront menées par des experts internationaux indépendants et que rien ne sera caché aux consommateurs. Allo! ne quittez pas...
LA BONNE VITAMINE POUR VOTRE PEAU
Les cosmétiques se mettent aux vitamines: les crèmes sont enrichies en vitamine A, B-3, B-5, C et E; les rouges à lèvres en vitamine A et E. Faisons un tour d’alphabet pour y voir plus clair. La vitamine A est un antioxydant, qui protège de la formation des radicaux libres déchets instables résultant de l’utilisation de l’oxygène qui abîment les cellules de l’organisme et favorisent le vieillissement. Ils sont libérés par les globules blancs en réponse à une irritation de la peau par le soleil, le tabac ou la pollution. S’ils s’accumulent, ils peuvent abîmer le collagène et l’ADN et entraîner la formation de rides et plus grave, le développement d’un cancer de la peau. L’acide rétinoïque est un dérivé de la vitamine A qui diminue les rides et les taches brunes qui résultent d’une exposition excessive au dieu soleil. Les crèmes classiques contiennent en fait non pas de l’acide rétinoïque, mais du rétinol dont moins de 1% est transformé en acide rétinoïque. Son action est exfoliante, c’est-à-dire qu’il accélère le renouvellement cutané. Dans une peau jeune, les cellules se renouvellent entièrement tous les 28 jours, alors qu’une peau plus âgée peut mettre jusqu’à 8 semaines pour se renouveler. En accélérant ce processus, la peau a l’air plus fraîche. Les dérivés de la vitamine A en cosmétologie sont le rétinol, le rétinyl acétate, le retinyl linoléate ou encore le rétinyl palmitate. Mais attention! la vitamine A augmente la sensibilité de la peau au soleil, alors il faut l’associer systématiquement à un indice de protection élevé ou “écran”. Les dérivés de la vitamine B les plus utilisés dans les crèmes sont la B3 ou niacine et la B5 ou acide panthoténique, en raison de leur pouvoir hydratant. Une peau bien hydratée sera moins sujette aux irritations. La vitamine C (ou acide ascorbique) a des propriétés antioxydantes et protège donc des dommages causés par les rayons UVA et UVB. Un ester de la vitamine C, l’ascorbyl palmitate réduit l’inflammation et les rougeurs des coups de soleil deux fois plus vite qu’un placebo, mais il ne se substitue pas aux crèmes solaires classiques. La vitamine E ou alpha tocophérol est également un antioxydant qui protège des UVB et a un pouvoir d’hydratation utilisé dans les crèmes pour les mains et les baumes pour les lèvres. Le problème est que la vitamine E peut provoquer des allergies cutanées ou dermites de contact qui nécessitent d’arrêter d’utiliser le produit immédiatement. En fait, la plupart des recherches sur ces produits ont été faites chez l’animal et non pas sur des peaux humaines et cela à des concentrations beaucoup plus importantes que celles qui sont dans les cosmétiques. Alors, pour garder une peau jeune, rappelons qu’il faut surtout manger sainement, bien dormir, boire beaucoup et se protéger efficacement du soleil.
Les angines et les otites pourraient un jour devenir résistantes aux antibiotiques, comme le paludisme (malaria) ou la tuberculose le sont devenus dans certains pays. Ces craintes sont tout à fait sérieuses et fondées. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, il se pourrait que dans 10 ou 20 ans les antibiotiques ne soient plus efficaces. En Estonie, et dans certaines parties de la Russie et de la Chine, plus de 10% des tuberculoses ont développé une résistance à deux des plus puissants antibiotiques connus. En Thaïlande, trois des médicaments antipaludéens sont inefficaces. En Asie du Sud-Est, la typhoïde qui pouvait se guérir par des traitements bon marché, nécessite maintenant d’autres beaucoup plus chers. La résistance aux antibiotiques est un phénomène naturel de défense des bactéries pour éviter de se faire tuer. Mais le processus est largement amplifié par la mauvaise utilisation de ces merveilleux médicaments. Pour lutter contre les antibiotiques, les bactéries ont plusieurs moyens: ils les détruisent par des enzymes, comme les béta-lactamases, qui digèrent la pénicilline; ils changent d’aspect pour ne plus être reconnus comme cible; ils diminuent la perméabilité de leur membrane aux agents antibactériens ou encore chassent l’antibiotique à l’extérieur de la bactérie. Pour cela, ils ont recours à des mutations génétiques, c’est-à-dire qu’ils modifient des gènes existants ou obtiennent de nouveaux gènes, transmis d’une bactérie à l’autre par des éléments génétiques mobiles appelés plasmides. Les mutations se font au hasard et seule les bactéries qui trouvent la bonne parade survivent. Une sur-utilisation des antibiotiques augmente la probabilité de mutations efficaces, puisqu’elle augmente les rencontres entre l’antibiotique-tueur et sa cible, la bactérie. Un groupe de bactéries résistantes, appelées une souche, naît alors et peut se multiplier et transmettre son mécanisme de défense aux autres par les plasmides. Dans les pays riches, c’est le mécanisme principal de développement de résistance: trop de prescriptions d’antibiotiques dont un bon tiers serait inutile. Dans les pays en voie de développement, il est dû à une sous-utilisation des antibiotiques. Les malades vont commencer un traitement, puis dès qu’ils se sentent mieux, ils vont l’arrêter et garder les comprimés restants pour une autre fois car les antibiotiques coûtent cher. L’ennui, c’est que les microbes qui n’ont pas encore été détruits, donc les plus virulents, vont survivre. C’est pourquoi il faut aller au bout du traitement. Attention aussi à une nouvelle tendance qui consiste à stériliser sa maison, en utilisant des savons et des solutés de nettoyage des sols “antibactériens”. Il faut savoir que l’eau et le savon sont largement suffisants. Nous avons actuellement, à disposition de quoi soigner et guérir la majorité des maladies infectieuses; sachons préserver ce capital indispensable. Un monde sans antibiotique, ce serait un retour en arrière vers le Moyen Âge où les épidémies terrassaient les hommes par dizaines de milliers. Pour tuer toutes les bactéries du premier coup et les empêcher de développer des résistances, il faut deux choses: que le malade aille au bout de la prescription d’antibiotique et que le médecin ne les prescrive que si c’est vraiment nécessaire.