LE CARDINAL SFEIR:
“LES PROCHAINES LÉGISLATIVES DEVRAIENT TRADUIRE LA VOLONTÉ DES LIBANAIS”
"Les prochaines élections législatives devraient traduire la volonté des Libanais et nous sommes pour la petite circonscription comme c’est le cas dans les Etats évolués”.
Le manifeste des archevêques maronites n’appelle ni à la participation au scrutin, ni à son boycottage”. “L’intérêt commun du Liban et de la Syrie exige des relations privilégiées entre les deux pays”. “Sans l’unité du rang national, Israël ne se serait pas retiré du Sud”, telles sont les grandes lignes des déclarations faites par S.Em. le cardinal Nasrallah Sfeir devant le conseil de l’Ordre des journalistes, ayant à sa tête M. Melhem Karam, qu’il a reçu au siège estival du patriarcat maronite à Dimane.


Le cardinal Sfeir entouré de M. Melhem Karam
et des membres du Conseil de l’Ordre des journalistes.

Prenant la parole, M. Karam a dit que le conseil de l’Ordre des journalistes a tenu à rencontrer l’éminent prélat pour recueillir son avis à propos des questions de l’heure, à l’approche de maintes échéances, pareilles à celle de la libération. “Nous insistons, a-t-il ajouté, pour que les prochaines législatives traduisent la volonté des gens et que sortent des urnes les noms pour lesquels ils ont voté... Les élections libres et honnêtes sont une garantie en la personne d’un chef que votre Eminence a béni et que nous soutenons, son excellence le général-président Emile Lahoud”.
Sa Béatitude observe, tout d’abord, le retard dans la formation des listes de candidats “qui attend l’agrément de celui dont émanera la décision finale de l’extérieur du Liban”. De la libération du Sud, il a dit qu’elle ne saurait être totale que si l’Etat y instaure sa souveraineté. Et en ce qui concerne les ex-miliciens de l’ALS, le patriarche Sfeir estime que “la loi devrait s’accompagner d’un sentiment de miséricorde à leur égard, afin d’encourager ceux parmi eux qui ont fui le pays, à réintégrer leurs maisons et leurs terres”. A propos des relations de Bkerké avec Damas, Son Eminence a assuré qu’elles sont excellentes, tout en appelant les Libanais à réclamer l’application de la résolution 520 du Conseil de Sécurité qui exige le retrait de toutes les forces étrangères du territoire libanais.
“Il est nécessaire, a-t-il poursuivi, que le Sud soit libéré de toute pression et contrainte, pour qu’il puisse jouir de la liberté totale et, surtout, de la sécurité. Beaucoup de Sudistes se plaignent de la situation et cinq d’entre eux ont cherché refuge là où ils n’auraient pas dû se rendre. S’ils ont pris la fuite, c’est parce qu’ils craignent de connaître le même sort que leurs concitoyens qui, s’étant livrés aux autorités nationales, sont emprisonnés pour une longue période, alors que leurs familles seraient laissées à elles-mêmes n’ayant personne pour assurer leur subsistance”.
Mgr Sfeir met l’accent, ensuite, sur la nécessité d’opter pour une politique saine, faute de quoi l’économie ne pourra pas l’être. Il constate que c’est l’une des rares fois depuis longtemps où le peuple est menacé par la famine. “Il incombe aux responsables de remédier à la situation et nous constatons que rien n’a pu encourager jusqu’ici les détenteurs de capitaux à investir dans nos murs, en raison de l’inexistence de législations susceptibles de les rassurer quant à l’avenir”.


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