Les
semaines à venir pourraient connaître bien des rebondissements
au plan du processus de paix. En effet, Palestiniens et Israéliens
ont repris les pourparlers et deux membres du Cabinet Barak n’écartent
pas la possibilité de parvenir à un accord qui serait signé
dans un délai de deux mois, à la faveur d’un nouveau sommet.
M. Edward Walker, secrétaire d’Etat adjoint US (notre photo) s’est
dit optimiste quant à un règlement palestino-israélien
“dans un futur pas très éloigné”.
L’espoir renaît, quoiqu’à un faible degré, de voir
aboutir les négociations palestino-israéliennes qui se déroulent
à un échelon élevé, souvent par médiateurs
interposés, ces derniers étant tantôt arabes, européens
et le plus souvent américains.
De fait, après le sous-secrétaire d’Etat US pour le Proche-Orient,
le coordonnateur américain est attendu incessamment dans la région;
officiellement, pour y passer des vacances avec sa famille. Il profitera
de sa présence afin de relancer les pourparlers bipartites, mis
en veilleuse depuis Camp David.
Ehud Barak invite les Palestiniens à faire montre de souplesse
et deux de ses ministres: Yossi Beilan et Shlomo Ben Ami se disent optimistes
quant à la possibilité de tenir un nouveau sommet palestino-israélien
d’ici à la mi-septembre, ce dernier devant se limiter à la
signature du projet d’accord de paix qui aurait été élaboré.
Entre-temps, des concertations se poursuivent entre le Caire et Moscou,
d’une part; Tel-Aviv et Gaza, d’autre part. Le président russe a
informé, mardi le Premier ministre israélien de la teneur
de l’entretien que M. Poutine a eu, récemment avec le chef de l’Autorité
palesinienne qu’il semble avoir convaincu de retarder la date (du 13 septembre)
à laquelle il se propose de proclamer l’Etat palestinien ayant Jérusalem-est
comme capitale.
De son côté, M. Igor Ivanov, ministre russe des A.E. a
conféré avec son homologue syrien, insistant sur la nécessité
de sortir le processus de paix de l’impasse.
Mais si Barak manifeste tant soit peu de bonne volonté
et se prête aux tentatives de règlement du conflit du P.O.
- il en était temps - il ne faut pas perdre de vue les difficultés
qu’il affronte au plan intérieur. Il se trouve en mauvaise posture
et après avoir perdu sa majorité parlementaire, la droite
met en doute la légitimité de son gouvernement. La Knesset
est convoquée pour le 27 août, à l’effet d’empêcher
Barak de poursuivre ses négociations avec l’Autorité palestinienne,
en soutenant qu’il n’est plus habilité à accorder aucune
concession, en ce qui concerne, surtout, Jérusalem et les réfugiés.
La nouvelle stratégie du Premier ministre israélien,
consiste à négocier un accord de paix et de le soumettre,
pour approbation, à un référendum populaire, partant
de son assurance que la majorité du peuple israélien y souscrira.
Pendant ce temps, il s’emploie à ramener le parti “Meretz” au
sein de son équipe gouvernementale, ce qui paraît possible
maintenant que le “Shass” n’en fait plus partie.
Les prochaines semaines risquent d’être riches en rebondissements
qui pourraient favoriser le règlement du conflit proche-oriental
ou le rendre plus inextricable.
D’après des dépêches d’agence, M. Yasser Arafat
n’a pas exclu, en arrivant mardi en Malaisie, un nouveau sommet après
le convention démocrate, alors que Dennis Ross, attendu dimanche
au P.O., a précisé que son nouveau périple avait pour
but “de préparer un autre sommet pareil à celui de Camp David.
Enfin, Edward Walker, secrétaire d’Etat US, s’est dit optimiste
quant à la conclusion d’un règlement palestino-israélien
“dans un futur pas très éloigné”. |