“LIBAN POUR TOUS”

par EDOUARD BASSIL
Lâché et combattu par son allié de 1996, en l’occurrence le chef du Législatif, qu’il accuse “de se comporter aujourd’hui en chef de milice”, Nadim Salem, député sudiste se bat, à présent seul, s’étant trouvé dans l’impossibilité de faire partie d’une liste ou de réaliser un compromis entre des candidats (de l’opposition) dont il aurait été l’un des colistiers!
Une autre histoire de... fantômes?
On en parle souvent, ces temps-ci, en leur attribuant la responsabi-lité de constituer des listes ou d’inciter des “prétendants” aux sièges parlementaires à faire des crocs-en-jambe à leurs partenaires.
Ceux-ci se retrouvent isolés et abandonnés à leur sort en pleine campagne électorale, victimes de ce qu’il est convenu d’appeler “rouleau compresseur”!
M. Salem prône la formation d’un “front d’opposition”, indispensable dans toute démocratie. Et, à ce propos, il pense à un collègue, l’un des ténors de l’Assemblée qui se distingue, autant par sa rigueur morale, que par son intransigeance sur les principes.
Le député de Jezzine est persuadé que M. Nassib Lahoud peut lancer un mouvement répondant aux aspirations des Libanais jaloux de leur liberté, de leur indépendance et de leur dignité.
Un mouvement qui œuvrerait aux fins de donner aux jeunes un Etat digne de ce nom; ils cesseraient, alors, de mendier les visas aux portes des chancelleries.
Il lui donne déjà une étiquette: “Liban pour tous”, ouvert à toutes les confessions et à toutes les tranches d’âge, inscrivant en tête de son ordre des priorités, une campagne en faveur d’une loi électorale allant dans le sens des partis et de la démocratie véritable.
Un pareil mouvement attirera, sans nul doute, beaucoup d’adhé-rents - le malheur unit - et consti-tuera la planche de salut pour le pays des cèdres qui se débat, depuis la fin de la guerre, dans une situation autant malsaine que chaotique extrêmement dangereuse pour son avenir. 

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