Evénements de la semaine
UN CABINET D’ENTENTE POUR PRÉSERVER LA PAIX CIVILE
Prenant conscience des périls de la phase actuelle, le chef de l’Etat mettra le hola et adoptant les moyens destinés à y parer, prendra les mesures voulues, à l’effet de sauver le pays de tant de dangers qui le menacent. Selon des milieux fiables, la formation d’un Cabinet de salut public ne serait pas éloignée de son “plan de sauvetage”. Il a déjà donné le ton en affirmant “qu’il n’y aura pas de retour en arrière”. Notre photo: le président Lahoud votant pour la première fois à Baabdate.
 

Dans deux jours prendra fin la campagne électorale qui bat son plein depuis plusieurs semaines. Le Pouvoir, accaparé par les préparatifs de la consultation populaire; puis, par sa supervision dans un climat démocratique (Murr dixit), devra s’atteler a la mise sur pied d’un nouveau gouvernement, issu de la nouvelle législature.
Les nouveaux représentants de la Nations auront à se prononcer, au cours des consultations présidentielles sur la personnalité à qui sera confié le soin de former la future équipe ministérielle.
Cette dernière devra répondre au vœu des Libanais qui aspirent à un Cabinet d’entente (ou de salut public), capable de sortir le pays de la situation si peu enviable dans laquelle il se débat. En raison, justement, de la non-application de l’accord de Taëf, dont l’une des clauses préconise la formation d’un gouvernement représentatif de toutes les franges nationales.
Parce qu’un tel gouvernement n’a pas été constitué jusqu’ici, le Liban n’a pas encore joui de la stabilité politique, sans laquelle il n’a aucune chance de s’engager sur la voie de la prospérité et du progrès.
Un tel gouvernement est d’autant plus nécessaire, que le pays des Cèdres est tenu de se préparer à faire face à bien des échéances au double plan local et régional. Cela n’est possible qu’avec un Cabinet comprenant des personnalités politiques inspirant confiance, seul capable de mettre fin à la récession et aux clivages intérieurs.
Il lui faudra faire table rase du passé, proche et lointain, effacer pour de bon les séquelles de la guerre et panser les plaies occasionnées par les législatives, à l’effet de réaliser un consensus national face à tous les défis auxquels nous sommes confrontés.
Un dialogue ouvert et constructif devra s’engager entre toutes les composantes de la nation, faute de quoi le pays ira de mal en pis, car nul n’a intérêt à poursuivre les invectives, à échanger les accusations et les insultes dans une atmosphère démagogique. Sans l’entente nationale, il ne sera pas possible de trancher tant de problèmes et de surmonter les difficultés intérieures. Prenant conscience des périls de la phase actuelle, le chef de l’Etat appelle toutes les parties politiques à mettre une sourdine à leurs divergences et à arrêter leurs invectives, “afin que la bataille ne se retourne pas contre la patrie”. Aussi, les invite-t-il à coopérer dans l’édification d’un véritable Etat de droit et des institutions.
De prime abord et étant donné les inimités et ressentiments engendrés par les élections, un Cabinet de salut public paraît difficile à former.
Mais le président de la République peut décrisper l’atmosphère et regrouper les forces vives de la nation en vue de sauver le Liban qui, si on ne prenait pas des mesures drastiques, s’acheminerait, irrémédiablement, vers le gouffre...
Le temps presse et il n’y a plus une minute à perdre avant de donner le coup de barre bénéfique, susceptible de mener le pays à bon port.
A bon entendeur, salut! 


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