LE ROI DU MAROC VISITE UN SITE OÙ ON A DÉCOUVERT DU PÉTROLE
Mohamed VI a visité, dernièrement, Talsint au sud-est du pays, dont il avait annoncé la veille que l’on y avait découvert d’importantes nappes de pétrole et du gaz naturel.
Le roi se rendant sur les lieux...
Le souverain s’est fait accompagner dans sa visite à Talsint,
par son frère, le prince héritier et par sa sœur, la princesse
Lalla Hasna.
Cette découverte de pétrole peut être très
significative pour le Maroc qui, jusqu’aujourd’hui, ne produisait qu’une
fraction de ses besoins, ce qui le forçait à consacrer ses
précieuses devises étrangères à l’importation
du solde de ses besoins.
![]() Mohamed VI visitant le site pétrolier. |
![]() frère le prince Moulay Rachid. |
En annonçant la découverte dans une allocution radio-télévisée,
le roi s’est empressé d’ajouter qu’elle ne mettrait, à aucun
prix, un frein au développement des autres activités nationales
rentables, tels le tourisme et la pêche.
Le roi Mohamed VI, 37 ans, a succédé, depuis treize mois,
soit le 23 juillet 1999, à son père, le roi Hassan II, décédé
à l’âge de 70 ans des suites d’une longue maladie.
UN PARTI PRO-GOUVERNEMENTAL APPELLE
À LA RESTRUCTURATION
DU GOUVERNEMENT
Le parti marocain de la Justice et du Développement (PJD/pro-gouvernemental)
a appelé, dans un mémorandum adressé au Premier ministre,
Abderrahmane Youssoufi, à la restructuration du gouvernement, à
l’amélioration de son rendement et à la mise en œuvre de
la déclaration gouvernementale, a rapporté l’Agence marocaine
de presse MAP.
Cet objectif ne peut être atteint qu’à travers la formation
d’un gouvernement restreint composé de personnes compétentes,
fortes et intègres, l’élaboration de programmes précis
et clairs pouvant faire l’objet d’évaluation et de suivi selon des
critères objectifs, tout en respectant les préceptes de l’Islam,
indique le mémorandum. Le gouvernement marocain actuel, formé
en 1998, est composé de 42 ministres représentant sept partis
politiques, dont l’Union socialiste des forces populaires (USFP) dirigée
par le Premier ministre, Abderrahmane Youssoufi. Si le Maroc a inauguré,
sous le règne du roi Mohamed VI, une ère nouvelle basée
sur les réformes, la solidarité et la volonté du développement
du pays, l’incapacité manifeste du gouvernement à accompagner
les louables initiatives du souverain et ses orientations réformatrices,
a suscité la déception au sein même du gouvernement,
selon la même source.
Le PJD critique, également, l’action du gouvernement dans la
vie publique, notant que ce dernier n’a pas favorisé les conditions
d’organisation d’élections libres et transparentes. Le parti relève,
à cet égard, que l’usage de l’argent et les violations des
règles électorales ont eu un impact négatif sur les
résultats des élections et en fait endosser la responsabilité
au gouvernement qui a été dans l’incapacité d’assainir
l’opération électorale, ajoute le mémorandum cité
par la MAP.
Concernant le secteur de la justice, le PJD déplore les réformes
timides et superficielles du gouvernement, rappelant que ce dernier n’est
pas parvenu à mettre en œuvre la loi sur les Cours de compte et
à créer un Parquet chargé des délits financiers
et économiques.
Il a également épinglé le gouvernement sur sa
politique de privilèges en faveur de certains ministres et hauts
fonctionnaires, la gabégie notamment à travers la multiplication
de colloques et manifestations dont l’utilité reste à prouver,
l’absence de transparence dans la gestion de plusieurs services publics
et la création non justifiée de tant d’autres, poursuit l’agence
marocaine.
Sur le plan économique et social, le parti évoque une
détérioration sans précédent des indicateurs
socio-économiques: le taux de chômage continue sa progression
pour avoisiner les 23%, le taux de croissance approche le zéro pour
cent, en plus de la pauvreté endémique qui touche un Marocain
sur cinq.
S’agissant des libertés publiques et des droits de l’homme,
le PJD qui reconnaît les progrès réalisés dans
ce domaine, grâce essentiellement aux initiatives royales, déplore
toutefois des violations, constatées ces derniers temps, en matière
de libertés publiques et de presse. Le gouvernement est incapable
de suivre le rythme des réformes entreprises par le souverain en
matière de raffermissement de l’Etat de droit, d’instauration d’un
nouveau concept de l’autorité, de renforcement de la solidarité
avec les couches démunies et de lutte contre le gaspillage, regrette
le PJD cité par la MAP.
PROGRAMME D’APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE
Quelque 376 projets inscrits dans le cadre du programme d’approvisionnement
groupé en eau potable dans le monde rural (PAGER) sont en cours
de réalisation au Maroc, au titre de la loi de finances 1999/2000.
Ces projets qui viennent s’ajouter à ceux prévus dans
le cadre du programme national de lutte contre les effets de la sécheresse,
profiteront à plus de 245.000 habitants répartis sur 351
localités rurales, a indiqué le ministre marocain de l’Equipement.
L’ensemble de ces projets portent notamment sur 131 puits, 14 forages,
54 aménagements de source et 143 travaux de génie civil.
La loi de finances transitoire juillet-décembre 2000 prévoit
la consolidation des opérations du PAGER, entamées au titre
de l’année 1999/2000 et la réalisation de nouvelles opérations
pour la desserte en eau potable d’une population de 120.000 habitants répartis
sur 400 localités. Le montant global de l’investissement s’élève
à 125 millions de dirhams (plus de 12 millions de dollars).
TROIS ATHLÈTES INTERDITS
DE COURIR SOUS
LES COULEURS FRANÇAISES
À SYDNEY
Le comité national olympique marocain (CNOM) a refusé
d’autoriser à trois athlètes marocains de participer aux
Jeux Olympiques de Sydney sous les couleurs françaises.
Il s’agit de Driss Maâzouzi (1.500m), Smaïl Sghir (5.000m)
et Roukaya Maraoui (10.000m). Le comité olympique français
avait adressé une lettre à son homologue marocain le sollicitant
de délivrer la lettre de sortie aux athlètes concernés
avant le 24 août pour qu’ils puissent représenter la France
aux Olympiades de Sydney. Cette demande a été rejetée.
Driss Maâzouzi et Smaïl Sghir étaient parmi les membres
de l’équipe nationale marocaine aux Jeux olympiques d’Atlanta. Le
premier avait occupé la 10ème place au 1.500 mètres,
alors que le deuxième avait terminé à la 11ème
place au 5.000 mètres.
Maâzouzi, 30 ans, sociétaire du club de Saint-Etienne,
avait participé aux mondiaux de Séville l’année dernière
en compagnie de la sélection française. Il est actuellement
détenteur du record national de France dans l’épreuve du
1.500m avec un temps de 3mn 31s et 51/100.
De son côté, Smaïl Sghir, 28 ans, sociétaire
du club de Bordeaux et qui n’a été naturalisé français
que le 13 février dernier, avait battu le record de France du 5.000
m (12’58”38) lors du dernier meeting d’Oslo. Il est ainsi le premier athlète
tricolore à courir sous la barre des 13mn. Selon l’article 46 de
la charte olympique, tout athlète naturalisé depuis moins
de trois ans, doit avoir l’accord de son pays d’origine pour pouvoir participer
aux Jeux olympiques sous le drapeau du pays d’adoption.
LE FESTIVAL INTERNATIONAL DE
CARTHAGE,
UN CREUSET DE LA MUSIQUE ET
DU CHANT
D’année en année, le festival international de Carthage confirme sa stature de creuset de l’art et de scène ouverte à toutes les expressions musicales du monde. C’est ainsi que, d’Orient ou d’Occident, les chanteurs et musiciens de renom ont massivement participé à la session 2000 de ce festival qui s’est poursuivie cette année pendant près de deux mois (juillet et août).
Le public de Carthage, choyé,
a vibré cet été au rythme des
musiques
et des chants de divers horizons.
Placée sous le signe de la diversité, cette session a
été caractérisée par une présence marquante
des musiques arabes, aussi bien du Maghreb que du Machrek, avec la participation
d’artistes, outre ceux du pays hôte, venus du Liban, d’Egypte, de
Syrie, de Libye, du Maroc, d’Algérie et d’Irak.
Les diverses traditions musicales ont été représentées:
le tarab avec Hammam Khaïri, la variété avec une pléiade
de stars, les arts populaires avec des artistes tunisiens, marocains et
irakiens.
Très suivies, les soirées de Carthage sont le gage de
la vocation de rapprochement culturel, celle de ce festival phare qui,
en attirant les plus grands de la scène artistique arabe, est devenu
une référence en matière de manifestations artistiques
et une plate-forme d’échanges entre les différentes musiques
arabes contemporaines.
![]() Lara Fabian s’est donnée à fond sur la scène du théâtre antique de Carthage. |
![]() Saber Er-Roubaï, un statut confirmé . |
Après le concert mémorable animé par le Britannique
Joe Cocker qui, malgré ses 64 ans, a réussi à faire
revivre la belle époque des années 70 et celle de Woodstock;
la brillante prestation de la Libanaise Najwa Karam a fait le plein au
théâtre antique de Carthage pendant deux soirées consécutives,
tout comme du reste l’Irakien Kazem Es-Saher, le public a vécu d’autres
moments intenses de musique et de chants d’horizons divers.
Idole des jeunes générations, la vedette belge Lara Fabian
a attiré la grande foule composée surtout des jeunes de 14-18
ans, dans un concert plein de rythme, au cours duquel elle a fait vibrer
et passionnément communié avec ses fans.
Une autre grande soirée a été animée par
le jeune et talentueux chanteur tunisien Saber Er Roubaï. Celui-ci
a confirmé son statut d’étoile qui monte au firmament et
justifié par la même occasion, la place qu’il occupe au sommet
du hit-parade.
CHANSON ARABE
LE CHANTEUR TUNISIEN LOTFI BOUCHNAQ
À L’HONNEUR
Lotfi Bouchnaq avec Micheline Khalifé lors
d’un concert donné par la chanteuse libanaise
cet été au festival international de
Carthage.
Après s’être illustré lors du dernier festival des
télévisions arabes qui s’est tenu, récemment, au Caire
où il a décroché la médaille d’or pour la composition
du chant pour enfants avec l’hymne “Les droits de l’enfance”, écrit
par Adem Fethi et interprété par la chorale “El-Merrikh”,
le chanteur tunisien Lotfi Bouchnaq devait encore une fois être à
l’honneur dans la capitale égyptienne.
En effet, les responsables du festival de la chanson arabe du Caire
tenaient à rendre hommage au N°1 de la chanson tunisienne pour
l’ensemble de sa carrière et “pour son apport à la musique
arabe”.
A noter que ce ne sont pas là les seules distinctions que compte
le palmarès du virtuose Bouchnaq, puisqu’en octobre prochain, il
sera décoré par la reine Rania de Jordanie, le jour de l’ouverture
du festival de la chanson pour enfants de Amman, où son hymne “Les
droits de l’enfance” sera interprété par un orchestre et
une chorale jordaniens.
SOUTIEN DU FMI À LA POLITIQUE
ÉCONOMIQUE
ET FINANCIÈRE DE L’ALGÉRIE
Le conseil d’administration du Fonds monétaire international
(FMI) vient de féliciter les autorités algériennes
pour leur réussite - en dépit de circonstances difficiles
- dans la restauration des équilibres macroéconomiques et
la mise en œuvre des réformes structurelles à large échelle.
Dans son évaluation de la situation économique de l’Algérie,
dans le cadre des consultations menées conformément à
l’article IV, le conseil d’administration du Fonds souligne que la mise
en œuvre, avec le soutien du FMI, de programmes au milieu des années
90, a permis une amélioration de la croissance et une baisse de
l’inflation et d’aftteindre une position fiscale et externe forte. Dans
le même temps, est-il encore relevé, le rôle des marchés
dans l’allocation des ressources s’est accru, tandis que le commerce et
les échanges se sont libéralisés davantage. Les membres
du conseil ont, également, salué la politique suivie par
les autorités algériennes en réaction aux défis
constitués par la chute des prix de pétrole en 1998 et au
premier semestre 1999.
Ils considèrent, par ailleurs, qu’une hausse des prix conjuguée
à une amélioration du climat politique interne, a été
une opportunité pour l’Algérie de se pencher d’une manière
décisive sur les défis majeurs auxquels elle était
confrontée, à savoir: la réduction de la dépendance
au secteur des hydrocarbures, l’amélioration du niveau de vie des
citoyens, la réduction du chômage et l’absorption du nombre
élevé de nouveaux demandeurs d’emplois arrivés sur
le marché, le tout sans sacrifier aux gains durement réalisés
en matière de stabilité macroéconomique.
Le conseil d’administration du FMI estime, néanmoins, qu’une
augmentation substantielle du taux de croissance est essentielle pour relever
ces défis et nécessitera une accélération des
réformes structurelles, afin de compléter la transition vers
une économie de marché.
Sur la base de cette évaluation, les membres du conseil apportent
leur large soutien au programme des réformes annoncées au
début de cette année et se félicitent de ce que ce
programme mette l’accent sur l’accélération de la réforme
du secteur bancaire et des entreprises publiques. Ils font ressortir, à
cet égard, le rôle pouvant être joué par le secteur
privé dans le processus de réforme. En cela, l’environnement
économique, régulations du gouvernement incluses, devrait
être amélioré de manière à promouvoir
les activités économiques du secteur privé, qu’il
s’agisse de l’investissement domestique ou étranger.
En ce qui concerne les mesures prises pour préserver la stabilité
macroéconomique durant la période de restructuration, le
conseil du FMI se félicite de la loi de finances supplémentaire
adoptée par le parlement, de même qu’il affirme souscrire
à l’intention des autorités algériennes d’épargner
tout excédent sur les revenus pétroliers dans un fonds de
stabilisation. Le conseil approuve et soutient, en outre, très fortement
la volonté des autorités de garantir une gestion transparente
des ressources allouées à ce Fonds et qui devraient être
intégrées d’une manière appropriée aux autres
activités fiscales.
Pour ce qui est des dépenses budgétaires, les membres
du conseil d’administration du FMI reconnaissent le besoin de mettre en
place un filet social considérable, en partie pour préserver
le consensus atteint lors de la période de transition. Le conseil
apporte, également, son soutien à l’intention des autorités
d’assurer une gestion plus active des dettes du pays et de demander un
classement du risque en Algérie. Des progrès continus dans
ce domaine, est-il affirmé, faciliteraient encore plus l’intégration
de l’Algérie au marché des capitaux et attireraient l’investissement
étranger.
Enfin, les membres du conseil se félicitent de ce que le programme
du gouvernement mette l’accent sur l’amélioration de la gestion
et de la transparence, à travers, notamment, une réduction
de l’intervention du gouvernement dans la réforme engagée
dans plusieurs domaines.