La
bataille pour la présidence du Conseil est ouverte et son issue
ne sera connue que d’ici à huit semaines, après les consultations
présidentielles en vue de la désignation du futur Premier
ministre. Mais rien n’est garanti et le vice-président du “Hezbollah”,
a déclaré: “Cette bataille ne peut être tranchée
par les élections; elle suit un mécanisme spécial
qui pourrait déboucher sur des résultats contraires à
toutes les prévisions”.
Les milieux politico-parlementaires se perdent en conjectures, autour
de la bataille de la troisième présidence, dont l’issue restera
incertaine jusqu’à l’ouverture de la nouvelle législature,
d’ici à près de huit semaines.
En fait, le chef de l’Etat entamera ses consultations pour la désignation
du futur Premier ministre le 15 octobre.
Le pésident de la République a précisé
dans une déclaration faite dès la fermeture des bureaux de
vote, dimanche soir, qu’il s’en tiendra aux termes de la Constitution,
en se conformant à la procédure qu’elle définit en
pareil cas.
D’ici à un mois et demi, les blocs de l’Assemblée se
seront concertés pour nommer leur candidat à la présidence
de Conseil; la bataille reste donc ouverte.
“Il est prémature d’en parler pour le moment”, a dit M. Rafic
Hariri au cours de la conférence de presse qu’il a tenue à
Koraytem le lendemain de la proclamation des résultats du scrutin
du 3 septembre. “Tout le monde discute de cette question mais personne
ne m’a demandé mon avis”, a-t-il observé.
Dans sa déclaration qui avait tout l’air d’un projet de déclaration
ministérielle, l’ancien chef du gouvernement s’est montré
conciliant et disposé “à tendre la main à toutes les
parties, en vue d’une coopération visant à replacer le Liban
sur la carte arabe et internationale”.
De plus, il s’est dit soucieux de respecter la Constitution, les libertés
publiques et de donner aux institutions judiciaires leur indépendance...
“Il n’est possible de redonner confiance en l’Etat que par un groupe de
travail fort” (sic).
Naturellement et après la victoire écrasante qu’il a
enregistrée aux législatives, M. Hariri rend hommage à
la neutralité du chef de l’Etat, à l’attitude objective du
gouvernement, en particulier au ministre de l’Intérieur, sans omettre
de féliciter l’Armée et les forces de sécurité
intérieure pour la manière exemplaire dont ils ont maintenu
l’ordre à cette occasion.
Cela dit, il importe de faire état d’une déclaration
de cheikh Naïm Kassem, vice-président du “Hezbollah”, autour
de la bataille du Sérail. “Cette bataille, a-t-il soutenu, est loin
d’être tranchée. elle ne peut l’être par la voie des
élections et dépend d’un mécanisme spécial
qui pourrait donner des résultats différents de toutes les
prévisions”, a-t-il déclaré en se prononçant
pour un Cabinet d’entente.
Mais quelle est, au juste, la position de Damas? Officiellement, les
responsables syriens, par la voix du chef de leur diplomatie, assurent
qu’ils ne s’y immisceront pas “parce qu’il s’agit d’une affaire intérieure
libanaise”.
Le journal “Al-Baas”, porte-parole du parti au pouvoir, écarte
toute crise (de pouvoir ou de régime), “car le président
Lahoud se tient à égale distance de toutes les parties et
traite avec elles selon le même critère”.
Enfin, la capitale syrienne a une vision positive des élections
générales du Liban et y voit un moyen d’y raviver la vie
politique”.
Nous voulons bien y croire et espérer en un avenir meilleur... |