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La capitale avait été découpée en trois circonscriptions électorales et les Beyrouthins ont été appelés à élire dix-neuf députés de différentes communautés parmi les 84 candidats en lice. Le découpage devait permettre aux trois leaders sunnites: Hoss, Hariri et Salam, de réussir, chacun se présentant dans une circonscription différente et pour affaiblir, surtout, l’ancien Premier ministre. Le découpage a eu, cependant, un effet contraire. M. Hariri qui se présentait dans la première circonscription à la tête d’une liste complète, avait présenté des listes dans les deux autres circonscriptions, faisant face dans la deuxième à la liste patronnée par M. Tammam Salam et dans la troisième, à celle du président Salim Hoss.
M. Michel Murr au cours de sa conférence de
presse.
Au terme de la journée électorale que tout le monde s’accordait
à qualifier de “mère des batailles”, ce fut un véritable
raz-de-marée haririen. L’ancien Premier ministre l’emportait haut
la main, dans les trois circonscriptions, faisant passer les dix-huit candidats
des trois listes de la “dignité”, le dix-neuvième étant
le candidat chiite du “Hezbollah” qui se présentait dans Beyrouth
II sur la liste de Tammam Salam. Hariri lui avait laissé une place
sur sa liste.
Première circonscription de Beyrouth: Achrafieh, Mazraa,
Saïfi
Electeurs inscrits: 127604 dont 67.000 ont retiré leur carte électorale, soit près de 50%. Nombre de sièges: 6, répartis comme suit: 2 sunnites, 12 candidats; un maronite, 8 candidats; un grec-orthodoxe, 5 candidats; un grec- catholique, 4 candidats et un protestant, 3 candidats. Total: 32 candidats Candidats élus: Rafic Hariri (sun): 34.820 voix. Adnane Arakji (sun): 27.943 voix. Michel Pharaon (g.-c.): 36.014 voix. Ghattas Khoury (mar): 29.717 voix. Atef Majdalani (g.-o.): 32.807 voix. Bassel Fleyhane (pro): 32.147 voix. Candidats malheureux: Fouad Makhzoumi (sun), Michel Sassine (g.-o.), Massoud Achkar (mar) et Abraham Dédéyan (pro). Taux de participation: Achrafieh: 30%; Mazraa: 51%; Saïfi: 19%. Deuxième circonscription de Beyrouth: Mousseitbé, Bachoura,
Rmeil
Troisième circonscription de Beyrouth:
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Dès le début de la nuit du dimanche 3 septembre, les résultats
étaient connus et ce fut une véritable explosion de joie
devant la résidence de Hariri à Koraytem.
![]() M. Fouad Makhzoumi. |
![]() Le député élu Ghenwa Jalloul. |
![]() Mme Nazek Hariri votant. |
Comment peut-on, dans une première lecture, expliquer cette victoire
fulgurante de Hariri? Il y a, tout d’abord, la puissante machine électorale
et médiatique dont il dispose, doublée de moyens financiers
énormes. D’ailleurs, le président Hoss n’a fait que dénoncer
tout au long de la campagne “l’usage abusif de l’argent”.
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La crise socio-économique que le gouvernement n’a pu endiguer
ou atténuer, a renforcé les courants d’opposition, sans que
ces derniers aient apporté une quelconque réponse à
ces mêmes problèmes. Ajouter à cela, les faiblesses,
erreurs et failles de la campagne médiatique menée par les
candidats “loyalistes” qui a servi, en fin de compte, leurs adversaires.
Certains parlent, aussi, de l’utilisation de slogans confessionnels
et sectaires au sein d’une même communauté pour mobiliser
les foules.
FAIBLE PARTICIPATION DE L’ÉLECTORAT
CHRÉTIEN
Concernant le déroulement du scrutin dans les trois circonscriptions
de Beyrouth, on relève la faible participation de l’électorat
chrétien tant à Achrafieh, qu’à Rmeil, Saïfi
et Médawar.
Pourtant, l’animation dans les rues d’Achrafieh est vive: convois de
supporters circulant dans les rues, présences massives de délégués
devant les bureaux de vote, distribuant les listes des candidats. A l’intérieur
des bureaux, la situation est plutôt calme, les électeurs
n’arrivant pas en masse.
Les listes électorales comportent des erreurs et l’électeur
doit se déplacer d’un centre de vote à un autre, pour trouver
son nom. Je croise, ainsi, une nonagénaire, dont le nom ne figure
pas parmi les électrices. Elle refuse de dire qu’est-ce qui la motive
de la sorte, alors qu’elle se traîne et s’essouffle sur les marches
d’un centre électoral, pour aller glisser son bulletin dans l’urne.
Un chef de bureau de vote réservé aux femmes, m’explique
que les erreurs sont dues des fois au changement du rite de l’épouse
après son mariage, la femme devant suivre celui de son mari.
L’électorat chrétien opte, aussi, pour le panachage,
même si son vote, ne pourra en rien changer le raz-de-marée
haririen.
Massoud Achkar, candidat indépendant au siège maronite
de Beyrouth I, obtient un vote massif à l’Est de la capitale sans
que cela lui assure la victoire.
Du côté de l’électorat musulman sunnite à
Mazraa, Mousseitbé et chiite, à Bachoura, le vote est bien
plus massif, le panachage est plutôt réduit et ceux qui votent
Hariri, le clament haut et fort.
Un fait commun à tous les secteurs de la capitale: les listes
piégées ou truquées n’auront aucun impact sur les
résultats.
L’électorat arménien se démarque pour ces législatives
2000 de son attitude traditionnelle.
Les partis Tachnag et Henchag ont leurs candidats sur les listes présidées
par le président Hoss (Beyrouth III) et par M. Tammam Salam (Beyrouth
II). Le parti Ramgavar et des candidats arméniens indépendants
sont alliés à M. Hariri. Ils ont réussi non pas tant
grâce au vote des Arméniens, que des sunnites. D’ailleurs,
dans les bureaux de vote des Arméniens, l’affluence est faible.
Le vote du 3 septembre consacre M. Hariri en tant que leader incontesté
de la capitale, mais la défaite du Premier ministre, M. Salim Hoss
et du leader beyrouthin, M. Tammam Salam crée, un certain malaise
et soulève une multitude de questions sur le rapport des forces
politiques dans la phase à venir.
Par sa victoire, M. Hariri a-t-il assuré son retour à
la présidence du Conseil?
LE MOHAFAZAT DE LA BÉKAA
La Békaa a été découpée en trois
circonscriptions électorales où près de 450.000 électeurs
inscrits, se rendent aux urnes le dimanche 3 septembre, pour élire
23 candidats parmi cent en lice.
Dans chaque circonscription, plusieurs listes s’affrontent, les unes
dites “loyalistes” ou “principales”, les autres “d’opposition”. Plusieurs
candidats se présentent à titre indépendant. Mais
l’impression qui se dégage d’avance est que les “mini-bus” vont
passer.
Il en est ainsi, malgré le panachage, les listes piégées
ou truquées, la guerre des rumeurs, le retour sur scène de
Toufaïly à Baalbeck, l’activisme des communistes dans la Békaa-Ouest...
Rien à faire! Les trois listes principales passent à une
seule exception: celle de Zahlé est percée par un candidat.
Circonscription électorale de Baalbeck-Hermel
Electeurs inscrits: 210.610, dont 137.000 ont retiré leur carte électorale, soit près de 60%. Les électeurs sont répartis comme suit: Caza de Baalbeck: 177.704 dont: chiites, 117.165; maronites, 18.171; catholiques, 14.703; sunnites, 243; divers: 2.422. Caza du Hermel: 23.129 dont: chiites, 21.716; sunnites, 829; maronites, 580. Nombre de sièges: 10, répartis comme suit: 6 chiites, 32 candidats; 2 sunnites, 9 candidats; 1 maronite, 8 candidats et un grec-catholique, 3 candidats. Total: 52 candidats. Candidats élus: Hussein Husseini (chi): 50.625 voix. Ghazi Zéaïter (chi-Amal): 52.139 voix. Assem Kanso (chi-Baas): 40.153 voix. Ammar Moussawi (chi-Hez): 56.326 voix. Hussein Hajj Hassan (chi-Hez): 57.657 voix. Mohamed Yaghi (chi-Hez): 48.048 voix. Ibrahim Bayan (sun): 51.375 voix. Massoud Houjeiri (sun): 43.777 voix. Marwan Farès (g.-c.-PSNS): 42.862 voix. Nader Succar (mar-Kataëb): 35.765 voix. Candidats malheureux: Tarek Habchi (mar) et Albert Mansour (g.-c.). Taux de participation: 40%. Circonscription électorale de Zahlé
Circonscription électorale de la Békaa-ouest et de
Rachaya
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ZAHLÉ: FAIBLE TAUX DE PARTICIPATION
Les deux listes complètes, l’une présidée par
M. Elie Skaff député; l’autre, par l’ambassadeur retraité
Fouad Turk, ainsi que les listes incomplètes et les candidats indépendants
ne réussissent pas à secouer les Zahliotes pour les amener
aux urnes. La “fiancée de la Békaa” offre un visage plutôt
calme en cette journée électorale et les délégués
des candidats sont plus nombreux que les votants.
Passées les premières heures du vote, les listes piegées
font aussitôt leur entrée en scène, doublées
d’une guerre de rumeurs et d’accusations. M. Skaff dénonce vivement
le recours au billet vert: “L’argent achète les décisions
et la patrie”, dit-il. Pour montrer la cohésion de sa liste, il
se rend aux urnes en compagnie du député-candidat Nicolas
Fattouche (en 96, ils étaient sur deux listes opposées).
Le panachage a quand même pour effet, de permettre au candidat
M. Youssef Maalouf, colistier de M. Turk, de percer la liste Skaff, prenant
la place de M. Mikhaël Debs.
A Zahlé, l’ex-chef d’Etat Elias Hraoui, venu voter dans sa ville
natale, affirme qu’il “restait neutre” dans cette bataille, appuyant le
Liban dans sa liberté, son indépendance et sa dignité”.
J’espère, ajoute-t-il, que chaque Zahliote aura la liberté
de désigner le candidat qui le défendra le plus fermement
à la Chambre”.
Le calme de la journée électorale est troublé
par quelques incidents. Un bédouin naturalisé libanais est
tué par balles dans une permanence relevant de Youssef Maalouf.
Selon certaines sources, la victime serait venue avec d’autres naturalisés
réclamer leur “dû”.
![]() Des éléments de l’Armée assurant la sécurité dans la Békaa. |
![]() M. Elie Skaff. |
![]() M. Khalil Hraoui. |
À BAALBECK-HERMEL
Pour les dix sièges que se disputent 52 candidats, trois listes
s’affrontent dont, en tête, la liste de coalition groupant “Amal”,
le “Hezbollah”, le parti Baas, le PSNS et même un Kataëb imposé,
dit-on, par Damas.
La deuxième liste est menée par Ali Sabri Hamadé,
fils de l’ancien président de la Chambre et, la troisième,
appuyée par cheikh Sobhi Toufaïly, dissident du “Hezbollah”
et recherché par la justice.
Faible le matin, l’affluence aux urnes augmente en cours de journée
et s’intensifie à partir de 16 heures, suite aux directives de la
machine électorale du “parti de Dieu” qui demande de voter liste,
pour contrer tout panachage.
M. Ghazi Zéaïter.
Le vote des chrétiens reste limité, sauf à Deir
el-Ahmar où les électeurs se rendent aux urnes en grand nombre,
du fait que quatre des huits candidats maronites en lice pour un siège,
sont originaires de cette localité ou du caza. “Mes chances de réussite
reposent sur la volonté des électeurs”, affirme le Dr Tarek
Habchi, ancien député qui ne pourra pas disputer sa place
à Nader Succar, candidat sur la liste de la coalition.
Il en est de même, pour Albert Mansour, ancien député,
candidat au siège grec-catholique et colistier de M. Habchi. Mais
rien à faire face au mini-bus et c’est ce qu’exprime Jihad Taha,
fils de l’ancien président de l’Ordre de la Presse, Riad Taha. Candidat
chiite sur la liste soutenue par Toufaïly, Jihad Taha affirme: “Les
citoyens ont un sentiment de frustration, car ils sentent que le sort de
ces élections a été fixé et les noms des élus
sont connus à l’avance”.
DANS LA BÉKAA-OUEST ET À RACHAYA
Les six députés qui représentent cette circonscription
au parlement de 1996, font liste commune et retrouveront tous leur place
sous l’hémicycle. N’empêche que la bataille que l’on croit
a priori calme et même banale se révèle par moments
assez vive, car les candidats indépendants réussissent à
mobiliser leurs partisans. Le panachage et les rumeurs réussiront
même à faire planer, à certains moments, l’incertitude
sur l’issue du scrutin. Les candidats Henri Chédid, maronite et,
surtout, Farouk Dahrouje, sunnite-communiste et Assaad Serhal, druze-PSP,
espèrent pouvoir percer la liste. Peine perdue. La coalition, très
forte, fait face aux rumeurs et demande de voter liste “afin que les voix
du peuple permettent aux membres de la liste entière d’assurer les
services nécessaires à la région”, affirme M. Robert
Ghanem, député-candidat.
Dans l’ensemble, le scrutin se déroule dans un climat calme
et de liberté, malgré certaines irrégularités
sur les listes électorales qu’on retrouve dans les différentes
circonscriptions.
LIBAN-SUD: LE ROULEAU-COMPRESSEUR
Nul ne se fait le moindre doute sur l’issue du vote dans les mohafazats
du Liban-Sud, en présence d’une liste de coalition de 23 membres
réunissant les mouvements chiites “Amal” et le “Hezbollah”. Pouvoir
percer ce “rouleau-compresseur” tient absolument du miracle; pourtant,
plusieurs candidats téméraires, soit à titre individuel,
soit sur des listes incomplètes affrontent les “23”, notamment l’ancien
président de la Chambre Kamel el-Assaad, MM. Elias Abou-Rizk, président
de la CGTL; Habib Sadek, ancien député ou le député
sortant, Nadim Salem, éloigné de la coalition, pour avoir
pris la défense de Jezzine après le retrait de l’ALS de ce
secteur en 1998.
Les élections au Liban-Sud revêtent une importance particulière,
du fait que la bande frontalière participe, pour la première
fois, au scrutin, suite au retrait israélien.
L’autre spécificité ayant marqué le scrutin dans
cette région par rapport à toutes les autres, est le fait
que le Sud forme une circonscription électorale unique, vu qu’il
était encore sous occupation au moment où la loi électorale
a été promulguée.
Son découpage aurait pu très facilement être adopté
pour les législatives 2000, vu que la partie méridionale
du pays a été libérée, il y a plus de trois
mois. Mais le maintien de la région en une seule circonscription,
fait l’intérêt aussi bien du mouvement “Amal” que du “Hezbollah”.
86 candidats sont en lice pour les 23 sièges et près
de 600.000 électeurs sont appelés aux urnes.
Caza de Saïda
Electeurs inscrits: 119.960, dont 88.000 ont retiré leur carte électorale, soit près de 60%. Nombre de sièges: 2 sièges sunnites que se disputaient: 5 candidats. Candidats élus: Bahia Hariri (sun): 182.314 voix. Moustapha Saad (sun): 211.575 voix. Taux de participation: 50%. Caza de Zahrani
Caza de Tyr
Caza de Bint-Jbeil
Caza de Nabatieh
Caza de Jezzine
Cazas de Marjeyoun et Hasbaya
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SAÏDA: BATAILLE POUR LE LEADERSHIP
A Saïda, à quelques jours du scrutin, le chef du Législatif,
M. Nabih Berri a parrainé la réconciliation entre les députés
Bahia Hariri et Moustapha Saad, tous deux candidats sur la liste de coalition.
On connaissait, dès lors d’avance, le résultat du vote. L’enjeu
de la bataille de Saïda sera de savoir, qui des deux allait recueillir
le plus grand nombre de voix et affirmer son leadership sur le chef-lieu
du Sud. Moustapha Saad recueillera le plus de voix.
A noter, par ailleurs, que les Bizri qui ont un certain poids électoral
dans ce secteur, n’ont pas présenté de candidat et une partie
de leur électorat a préféré s’abstenir.
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À TYR ET BINT-JBEIL, CLIMAT CALME
Les Sudistes de la bande frontalière dans le caza de Bint-Jbeil
votent, pour la première fois, dans leurs villages depuis vingt-huit
ans. La famille et le clan jouent un rôle dans ce vote et les jeunes
qui se rendent aux urnes, prêtent oreille aux conseils des aînés.
On note, certes, un peu partout une présence massive des supporters
du “Hezbollah” et de “Amal”, ce qui n’empêche pas le panachage.
L’électorat chrétien de Aïn Ebel, Débel et
Rmeich, vote quoiqu’en plus faible proportion que les chiites, conscient
sans doute de l’importance à se placer sous le giron de la légalité.
Tout en affirmant leur appui à la liste de coalition, les électeurs
biffent des noms pour les remplacer par ceux de Kamel el-Assaad, Habib
Sadek et Nadim Salem.
A Tyr, le climat électoral est, également calme et l’un
des objectifs des délégués des candidats est de pourchasser
les listes “piégées”.
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![]() Cassir, entourés de leurs partisans. |
À NABATIEH, MARJEYOUN ET HASBAYA: PANACHAGE
ET FAIBLE AFFLUENCE
A Nabatieh, la situation est plutôt calme et, le matin, le taux
de participation est faible. C’est à partir de trois heures de l’après-midi
que les partisans d’“Amal” et du “Hezbollah” affluent aux urnes. Le panachage
ne constitue aucune menace pour le “rouleau-compresseur”, étant
donné que les opposants n’ont pas réussi à se mettre
d’accord pour former une liste forte face à celle des “23”. Entre
eux déjà, il y a trop de contradictions et cela les affaiblit.
Du côté de Hasbaya et de Marjeyoun, les électeurs
se rendent pour la première fois aux urnes dans leurs villages depuis
28 ans. Le scrutin se déroule dans un climat paisible. Il y a peu
d’affluence et cela est dû au fait qu’une bonne majorité des
habitants de l’ex-zone de sécurité ne se sont pas donné
la peine d’aller voter.
Klaïa constitue un cas à part et l’affluence des votants
y est surprenante. Un habitant affirme: “Nous devrions voter pour la liste
Berri, parce que nous espérons que ces candidats tiendront leurs
promesses en ce qui concerne les Libanais exilés en Israël
ou emprisonnés”.
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JEZZINE: NON, AU ROULEAU-COMPRESSEUR
Jezzine réagit vivement contre le découpage électoral
qui l’a rattaché à Nabatieh et contre la formation d’une
liste de coalition, où les deux candidats maronites et le candidat
grec-catholique qui la représentent au parlement, lui sont imposés
par le tandem “Amal-Hezbollah”. Jezzine choisit de voter pour dire “non”
au “rouleau-compresseur”, tout en sachant qu’elle ne pourra pas changer
le fait accompli. Son vote plébiscite Nadim Salem, écarté
de la liste des “23” pour avoir défendu sa ville et sa région
lors des réunions de Mar Roukos et constitue un rejet du candidat
maronite, Georges Najm, imposé par le “Hezbollah”.
Espérons que ce vote contestataire de Jezzine (de 33%) aura
son écho dans les milieux politiques et que la réforme électorale
qu’on évoque déjà à la lumière des effets
du scrutin 2000, sera plus juste et plus équitable, pour celui de
mai 2005.