La Revue du Liban consacre régulièrement des pages illustrées aux pays du maghreb arabe. Cette rubrique hebdomadaire couvre les événements politiques, économiques, sociaux et culturels de la tunisie, du maroc, de l’algérie, de la libye et de la mauritanie.
TUNISIE

UNE EXPÉRIENCE PILOTE EN MATIÈRE
DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ


Mme Hillary Clinton, épouse du président américain,
prenant connaissance de visu de l’expérience tunisienne
en matière de lutte contre la pauvreté dont elle avait entendu
parler: elle visite ici, en compagnie de la Première Dame de Tunisie,
Mme Leïla Ben Ali, une nouvelle cité construite grâce à l’intervention
du FSN, au profit de familles qui vivaient auparavant dans des logements
rudimentaires dépourvus des commodités les plus élémentaires.

La lutte contre la pauvreté a été, au cours de la décennie écoulée, l’un des principaux objectifs de la politique de développement de la Tunisie sous-tendue à cet égard, par une étroite corrélation entre ses dimensions économique et sociale.
Selon ses concepteurs, trois règles président à cette approche, à savoir qu’il ne saurait y avoir de développement économique sans développement social, tout comme il ne peut y avoir de développement social harmonieux et de répartition équitable des fruits de la croissance sans la promotion des zones défavorisées. Enfin, tout projet social doit se situer au cœur même du processus d’évolution de la société et s’inscrire dans le vécu du citoyen.
Par ailleurs, dans l’esprit du président tunisien, Zein El-Abidine Ben Ali, promoteur de ce projet social, il est inadmissible que dans un pays qui enregistre un taux de croissance moyen de 5% par an et où le revenu par tête d’habitant atteint les 2.500 dollars US, que des franges de cette même société et des zones de ce même pays continuent à vivre au-dessous du seuil de pauvreté, démunies des commodités de base d’une vie décente.
Partant, toute une stratégie de développement social a été conçue et mise en œuvre au début des années 90, avec pour finalité l’éradication de la pauvreté à l’horizon 2000. L’action a été essentiellement orientée vers “les zones d’ombre” (poches de pauvreté) de l’intérieur du pays. Il s’agissait, en fait, de “livrer une lutte sans merci contre la marginalisation et l’exclusion”, surtout des zones enclavées et difficiles d’accès que les programmes de développement ordinaires n’ont pas convenablement pu englober.

Le concept de la solidarité érigé en culture
L’arme principale à laquelle les autorités impliquées devaient avoir recours à cet effet, a été le concept de la solidarité prôné par le président Ben Ali. Ce concept a inspiré la mise en place de plusieurs mécanismes de lutte contre la pauvreté et s’est développé au fil des ans pour devenir une véritable culture de la solidarité suscitant l’adhésion de la grande majorité de la population et la sympathie de plusieurs pays et ONG à l’étranger.
Ce processus avait été déclenché en fait par des visites inopinées effectuées par le président Zein El-Abidine Ben Ali, tantôt en jeep, tantôt en hélicoptère, dans des localités enclavées de l’intérieur du pays, où il a pu constater l’état de dénuement dans lequel vivaient les populations de ces zones. Fidèle à sa démarche pragmatique, le président tunisien convoquait aussitôt les ministres et autres responsables concernés pour examiner les moyens de remédier à cette situation. L’élan était désormais lancé.
Dès décembre 1992, un ‘’Fonds de solidarité nationale’’ (FSN) était mis sur pied. Plus connu sous l’appellation ‘’Fonds 26/26’’, selon le numéro de son code postal, ce mécanisme devait être alimenté par des contributions volontaires des citoyens, des entreprises et des ressources prélevées sur le budget de l’Etat. Vu l’ampleur et la diversité des interventions assignées à cette structure, un département ministériel (secrétariat d’Etat chargé du FSN) a été créé pour en assurer la gestion et veiller au suivi des opérations qu’il parraine du début jusqu’à l’achèvement.
Par ailleurs, une “journée nationale de solidarité” a été décrétée le 8 décembre de chaque mois au cours de laquelle les salariés et autres travailleurs font don pour la plupart du salaire d’une journée de travail. De 1992 à 1994, quelque 6,5 millions de Tunisiens ont laissé dans l’escarcelle du fonds près de 77 millions de dinars (DT/ environ 60 millions de dollars US/ 1 USD = 1,3 DT).
Au plan international, plusieurs pays ont apporté des contributions sous diverses formes à l’action de promotion des “zones d’ombre” en Tunisie. Ainsi, la Belgique, l’Italie et le Luxembourg ont financé des projets de développement dans le nord-ouest et le centre-ouest du pays pour une enveloppe globale de près de 11 millions USD.
D’un autre côté, de nombreuses stars internationales “sensibles à la noblesse de l’action” menée par ce fonds en faveur des populations démunies, ont donné à Tunis des “méga-concerts” et parrainé des manifestations dont les recettes ont été versées au FSN. C’est le cas, notamment, de la vedette américaine du pop Michael Jackson, de la diva libanaise Fayrouz, de l’orchestre symphonique de Vienne et autres: l’acteur Gérard Depardieu, le couturier parisien Balmain, etc... Selon les chiffres officiels, de 1993 au début de l’an 2000, plus de 1400 “zones d’ombre” ciblées comptant environ un million d’habitants, ont bénéficié des interventions du Fonds 26/26.
Au niveau de l’infrastructure de base, plus de 75.000 familles ont pu être ainsi raccordées au réseau d’électrification et un nombre équivalent au réseau d’adduction potable. Le fonds a, en outre, financé la construction ou la rénovation de logements au profit de 316.000 familles. Les opérations du FSN ont aussi permis l’aménagement de 4158 km de routes et de pistes et la construction de 115 centres de soins de santé et de 135 écoles, en plus de la réalisation de 128 projets divers (assainissement, lutte contre la désertification, clubs de jeunesse, etc).
Tous ces projets ont nécessité des investissements de l’ordre de 486 millions DT (près de 380 millions USD), 33% ayant été consacrés à l’infrastructure routière, 27% à l’électrification et 22% à l’eau potable.
 

Le président Zein El-Abidine Ben Ali 
lors d’une visite inopinée effectuée dans 
une ‘’zone d’ombre’’ de l’intérieur du pays 
que le Fonds de solidarité nationale devait 
transformer en un court laps de temps, 
comme tant d’autres, en “zone de lumière”,
dotée de tous les attributs d’une vie 
digne et décente.
Fayrouz chaleureusement reçue 
par le président tunisien au lendemain 
du gala donné au profit du Fonds 26/26.
 

Enraciner le principe du “compter-sur-soi” et bannir la mentalité d’assisté
En fait, la philosophie qui sous-tend cette action de lutte contre la pauvreté vise, non seulement à doter les zones ciblées de l’infrastructure, des équipements collectifs et des commodités nécessaires, mais aussi et surtout à y créer une dynamique qui favorise leur insertion dans le circuit socio-économique du pays. Pour ce faire, l’accent a été mis sur la création de sources de revenus stables, en aidant les populations de ces zones à monter leurs propres projets et à ancrer en eux le principe du “compter-sur-soi”, cher au président tunisien, dont la finalité ultime est de faire en sorte que l’individu se  prenne lui-même en charge, en bannissant la mentalité d’assisté.
Cette démarche présentait au demeurant un double, voire un triple avantage : lutter contre la pauvreté et aussi contre l’exode des populations rurales vers les grandes agglomérations urbaines et, dans le même temps, contribuer à résorber le chômage qui affecte un peu plus de 15% de la population, sans compter la demande additionnelle d’emploi appelée à connaître une courbe ascendante jusqu’à 2004.
Aussi, les autorités ont-elles conforté le FSN par la mise en place de deux autres mécanismes: la Banque tunisienne de solidarité (BTS) et un régime de microcrédits.
Créée en décembre 1997, la BTS a pour mission d’octroyer des crédits allant jusqu’à 30.000 DT aux promoteurs de petits projets qui ne disposent pas des garanties exigées par les banques classiques.
Ouvert au public, le capital de cette banque “pas comme les autres” fixé à 30 millions de DT (environ 25 millions USD), a vu la participation de 225.000 souscripteurs pour un montant global de 18,5 millions DT, tandis que l’Etat et les entreprises publiques y ont injecté les 11,5 millions DT restants.
De décembre 1997 à décembre 1999, cette banque a accordé plus de 22.000 prêts pour une enveloppe de 83 millions DT, ayant généré plus de 21.300 postes d’emploi ou source de revenus. Les catégories sociales vulnérables (handicapés, non-voyants) ont à elles seules accaparé plus de 1000 projets pour un financement d’un peu plus de 3 millions DT. Quant au régime de microcrédits, il meti à contribution les associations et les ONG selon leurs domaines de compétence, dans l’octroi de crédits sans intérêt d’un montant de 3.000 DT, pour aider au lancement de projets individuels ou familiaux.
Ajoutés aux programmes de développement nationaux, ces mécanismes ont permis de ramener le taux de pauvreté de 22% en 1975 à 6% actuellement, en portant le taux d’électrification des zones rurales à 87% fin 1999, contre 30% en 1987 et le taux d’adduction de l’eau potable dans ces mêmes zones à 77,5%, contre 31% durant la même période. Quant à la proportion des logements rudimentaires, elle a été ramenée à 1,2% contre 2,3%.

Ben Ali prône la création d’un Fonds mondial de solidarité
Forte de cette expérience, la Tunisie a lancé il y a près d’un an, par la bouche de son président, un appel à la communauté internationale pour la création d’un Fonds mondial de la solidarité qui servirait à lutter contre la pauvreté dans les régions démunies de par le monde et particulièrement en Afrique.
Après avoir suscité l’adhésion de plusieurs pays arabes et africains et recueilli le soutien de plusieurs instances régionales et internationales, cette initiative du président Ben Ali devrait être évoquée lors du sommet du millénaire (6 - 8 septembre à New York), ainsi qu’à l’occasion du mini-sommet (parrainé par la Tunisie et le Mali, membres africains du conseil de sécurité avec la Namibie) prévu en même temps au siège de l’ONU, forum devant justement se pencher entre autres défis sur les moyens d’atténuer le phénomène de la pauvreté dans le monde.


MAROC - PETROLE

LES SPÉCULATIONS VONT BON TRAIN

Depuis l’annonce par le roi Mohamed VI de la découverte             d’importants gisements de pétrole et de gaz naturel dans la région de Talsint (Sud-Est du Maroc), une guerre de chiffres semble prendre le pas sur le volume réel de ces réserves qualifiées de “bouée de sauvetage”.
Et les “spéculations” vont bon train chez le Marocain moyen pour qui cette “manne” devrait permettre de dépasser aisément les vicissitudes de la vie de tous les jours.
Lorsque le ministre de l’Energie et des Mines, M. Youssef Tahiri annonçait que les réserves du gisement de Talsint se situeraient entre 1,5 et 2 milliards de barils, rien ne laissait présager la  nomination, vendredi dernier, par le souverain marocain de M. Abraham Serfaty, ancien opposant, spécialiste de la question, au poste de conseiller auprès de l’Office national de recherches et d’exploitations pétrolières (ONAREP). Celui-ci qualifiera d’“irresponsables” les déclarations de M. Tahiri sur l’existence de  gisements de plus de 10 milliards de barils de pétrole, précisant  qu’“on ne peut pas parler de l’existence de réserves de pétrole et annoncer des chiffres, avant de réaliser une multitude de forages”.
Selon le ministre, si la consommation annuelle de pétrole est de 50 millions de barils, le Maroc aura devant lui trente-cinq années de réserves pétrolières, ajoutant que les différents sites de prospection retenus au Maroc pourraient contenir entre 10 et 12 milliards de barils.
Dans une déclaration à la presse, à la veille de sa nomination, M. Serfaty critiquait déjà les sociétés américaines qui, selon lui, annoncent des chiffres exagérés pour des raisons de “spéculation” financière. Il estime, d’ailleurs, que “les bassins sédimentaires situés au nord de la chaîne montagneuse de l’Atlas sont petits et ne peuvent donc contenir les quantités annoncées par le ministre”.
Le gisement de Talsint a été découvert par “Lone Star Energy”, une société de droit marocain et filiale de la société américaine  “Skidmore”. Elle a investi jusqu’ici 35 millions de dollars sur ce site et dispose de 150 à 160 millions de dollars à investir dans la prospection des hydrocarbures au Maroc. L’enveloppe allouée à la prospection était de 50 millions de dollars et pourrait être multipliée par 10, en cas de résultats positifs. La facture pétrolière actuelle du Maroc est estimée entre 500 et 800 millions de dollars par an.
“Skidmore” avait obtenu cinq permis de prospection sur une superficie de 6.000 kilomètres, les sites continentaux de Talsint, Essaouira-Oulara (ouest), El Brouj (centre) et sur les sites off-shore de Loukkos (nord-ouest) et Atlantique-Safi (ouest).
D’autre part, le Maroc a déjà signé quinze contrats avec plusieurs sociétés, dont un important avec “Shell” pour l’exploration de son sous-sol; d’autres sont en vue. Quant à l’exploitation, elle devra commencer en 2003 et le délai de mise en œuvre est  relativement court. Cependant, aucune indication officielle n’a été donnée jusqu’ici à propos du type de pétrole découvert et s’il sera raffiné au Maroc ou exporté en fonction de ses caractéristiques techniques.
En termes de réserves, le Maroc se situerait un peu au-dessus de Qatar (500.000 habitants) et un peu au-dessous de l’Indonésie (200 millions d’habitants). La qualité découverte est réputée bonne, ce qui mettrait le Maroc en position intéressante pour la négociation de ses royalties qui pourraient représenter un peu plus de 8 pour cent du budget actuel de l’Etat, soit moins de 50% de la taxe sur l’importation du pétrole.
Victime, pour la deuxième année consécutive, d’une sévère sécheresse, l’économie marocaine, essentiellement agricole, a enregistré une quasi-récession en 1999 (-0,1 pour cent) et les prévisions pour cette année font état d’une croissance mineure de 1%.
Ainsi, la découverte du pétrole ne peut que largement transformer les états d’âme: la bourse de Casablanca est prise d’assaut, les industries consommatrices d’énergie sont dopées... Du coup, le petit peuple se réjouit à l’idée que les prix des hydrocarbures n’augmenteront plus, même si les cours mondiaux de l’or noir continuent à monter.
Comme pour tirer chacun de sa rêverie, le gouvernement vient de décider de réviser à la hausse le prix du fuel industriel (+4,8%), du gasoil (+9,3%), de l’essence ordinaire (+9,8%) et l’essence super (+10,8%).
La raison évoquée: hausse du prix du pétrole à l’échelle mondiale, malgré la subvention de l’Etat à hauteur de 257 millions de dollars, depuis le début des augmentations des cours mondiaux de l’or noir.


LE PRÉSIDENT BOUTEFLIKA: LES RELATIONS ALGÉRO-MAROCAINES
ONT TOUTES LES CHANCES D’ÉVOLUER ET DE S’ÉPANOUIR

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a estimé que les relations algéro-marocaines ont “toutes les chances d’évoluer et de s’épanouir”, soulignant à nouveau l’attachement de son pays au plan onusien pour le règlement du problème du Sahara Occidental.
Les relations entre Alger et Rabat “s’améliorent lentement mais sûrement”, a-t-il déclaré dans une interview à l’hebdomadaire français Le Figaro Magazine.
Ces rapports, que les dirigeants des deux pays “placent, désormais, dans le cadre d’une intégration maghrébine raisonnable et sous le sceau du partenariat stratégique”, ont “toutes les chances d’évoluer et de s’épanouir”, a-t-il dit. “En tout cas, l’Algérie est tout à fait disposée”, a-t-il assuré.
Sur la question du Sahara Occidental, le chef de l’Etat algérien a rappelé, en réponse à une question de l’hebdomadaire, que la position de l’Algérie demeurait inchangée, faisant remarquer que la solution est “entre les mains de l’ONU”. L’Algérie “respectueuse de la légalité internationale”, soutient la tenue “de façon libre et transparente” d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. C’est, d’ailleurs, note le président algérien, “le sens des accords de Houston conclus entre les deux parties belligérantes sous les auspices de M. James Baker, représentant personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara Occidental”.


LIBYE

LE COLONEL KADHAFI PLAIDE POUR LA PAIX DANS LE MONDE

Le numéro un libyen, Mouammar Kadhafi, a fait, à l’occasion de la célébration de l’anniversaire de la révolution du 1er septembre, un plaidoyer pour la paix entre les peuples, soulignant la nécessité de prendre en considération les transformations que connaît le monde.
“Nous voulons la paix, nous sommes pour des règlements négociés, nous cherchons le respect mutuel”, a déclaré le colonel Kadhafi dans un discours prononcé à Benghazi (1.000 km à l’Est de Tripoli), marquant le 33ème anniversaire de son accession au Pouvoir.
“Certains disent que Kadhafi a abandonné les armes, que le socialisme est révolu et que la révolution est terminée. Je leur dis simplement que la carte du monde a changé et qu’il existe des transformations historiques dont il faut tenir compte”, a ajouté le dirigeant libyen.
“Le colonialisme français, italien, portugais et britannique a été battu par les Africains, de même que l’apartheid; les Noirs sont aujourd’hui les maîtres en Afrique du Sud, il y a une nouvelle réalité”, a-t-il poursuivi.
“L’Italie est, aujourd’hui, le meilleur partenaire de la Libye et veut tourner la page de la guerre; la France veut l’amitié de l’Algérie et cherche à coopérer avec la Tunisie”, a encore dit le colonel Kadhafi qui s’exprimait en présence du roi Abdallah II de Jordanie et des présidents du Bénin, de Guinée-Bissau et de Centrafrique.
“L’Europe coloniale n’existe plus, l’Italie fasciste a disparu, de même que la France colonialiste. Le colonialisme a été battu par les peuples et c’est pourquoi le monde a changé”, a-t-il fait valoir.
“Aujourd’hui, nous n’avons pas besoin d’armes, nous avons besoin de la paix et de la coopération avec l’Europe et même avec les Etats-Unis”, a affirmé le colonel Kadhafi qui s’est félicité des efforts du président Bill Clinton pour assurer la détente dans le monde. “Le monde a bien changé. Aujourd’hui, le président américain parle de peuple palestinien et non de réfugiés; les Etats-Unis déroulent le tapis rouge pour Abou Ammar (Yasser Arafat) considéré auparavant comme terroriste. Israël et les Américains discutent à présent de l’Etat palestinien indépendant, c’est formidable”, s’est-il félicité. “C’est une nouvelle phase qui s’ouvre devant les peuples, la phase du développement et de la solidarité”, a conclu le dirigeant libyen.



ALGERIE

PROJET DE CRÉATION D’UN CENTRE DE
FORMATION ET D’INFORMATION À DISTANCE

Une mission de la Banque mondiale a séjourné, récemment, en Algérie dans le cadre d’un projet d’implantation, à Alger, d’un centre de formation et d’information relié au réseau mondial de formation pour le développement.
Le “Global Development Learning Network” (GDLN), réseau mondial de formation pour le développement, initié par la Banque mondiale, vise à “améliorer le niveau de connaissances et le processus de prise de décision à travers des échanges entre experts”.
Les membres de la mission de la BM ont, au cours de leur séjour, des échanges de vues avec les acteurs des différents secteurs concernés, portant sur le statut du projet, les ressources humaines nécessaires au fonctionnement du centre, le financement du projet, son site d’implantation ainsi que les besoins en programmes de formation.
Le ministre algérien des Finances, M. Abdellatif Benachenhou, a, lors d’une première séance de travail regroupant les membres de la mission de la Banque mondiale et les responsables des organismes financiers et bancaires ainsi que les représentants de différents secteurs, exprimé les attentes de la partie algérienne. Il a, de même, rappelé que l’Algérie s’était engagée dans “un processus de réforme économique large et multiforme qui touche l’ensemble des secteurs, dont celui des finances qui doit faire sa propre mutation”.
“La modernisation de ce secteur, a souligné le ministre algérien, n’a de sens que par un échange constant d’information et de formation”, dispensé à travers ce centre qui doit être ouvert à tous les secteurs d’activités.
Près de 50 centres de formation à distance seront reliés d’ici 2002 au réseau mondial de formation pour le développement. Les membres de ce réseau bénéficient de cours, séminaires et débats sur les principales questions de développement, par le biais de différentes sources et se partagent ainsi leur savoir-faire et leurs expériences, indépendamment des décalages horaires, des distances et des frontières. A la fin du premier semestre 2000, dix-sept centres étaient opérationnels. La configuration type de ces centres est basée sur une salle utilisée pour la vidéo interactive (vidéoconférences) directe, une salle multimédia et une salle de télécommunication.


PERMIS DE RECHERCHE AU GÉANT SUD-AFRICAIN DE BEERS

Le gouvernement mauritanien a accordé un permis de recherche minière de diamant au géant sud-africain De Beers, a annoncé dernièrement le porte-parole du ministre de la Communication et des Relations avec le parlement, Rachid Ould Saleh.
Lors d’une conférence de presse tenue à Nouakchott à l’issue d’un conseil des ministres sous la présidence du chef de l’Etat, Mouaouia Ould Sid’Ahmed Tayaâ, le porte-parole du gouvernement mauritanien a indiqué que le Conseil avait adopté un projet de décret accordant à la société “De Beers consolidated mines limited” un permis de recherche minière de diamant dans le nord de la Mauritanie.
Après avoir souligné la réputation internationale dont jouit la compagnie sud-africaine, M. Ould Saleh a affirmé que celle-ci a décidé de participer pleinement à la recherche diamantifère en Mauritanie, ajoutant que les moyens que De Beers a engagés sont de nature à ouvrir de nouvelles perspectives quant à la découverte de ce minerai dans son pays.



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