Johnny Hallyday au Liban
Un méga-concert qui illumine Baalbeck de tous ses feux

Pour clôturer la tournée musicale de ses soixante ans, après celle du Parc des Princes à Paris et d’autres villes en France et en Belgique, Johnny Hallyday, la star française nÞ1 du rock, a choisi de se produire pour deux concerts consécutifs à Baalbeck, au grand bonheur de ses fans libanais.

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Le ciel de Baalbeck s’est illuminé d’une parodie de feux d’artifice tombant comme des lingots d’or.

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Johnny Halliday lors du concert dans un ensemble cuir bleu électrique signé Jean-Paul Gaultier.

En effet, les samedi 2 et dimanche 3 août, l’imposant temple de Jupiter s’est paré de tous ses feux et atouts pour accueillir le célèbre rocker français; le monstre sacré, la bête de scène, l’icône vivante idolâtrée par tous les amoureux du rock du monde entier.

BEAU ET CHARISMATIQUE
Plus de 5.000 fans de tous âges ont empli le temple de Jupiter au décor gigantesque et grandiose; après plus d’une heure d’attente, Johnny descend beau et majestueux les marches du temple, entonnant son célèbre tube “Que je t’aime”. Vêtu d’un ensemble bleu électrique à franges sous une chemise noire, il se mouvait et chantait dans un brouillard de lumières pastel variant du bleu, au rose, au vert acidulé. Le public lui réserve un accueil enthousiaste et très chaleureux (applaudissements, sifflements, trépidations).
Johnny, de sa voix au timbre typique et grave, visiblement heureux, dit: “Bonsoir Baalbeck, bonsoir le Liban”; puis, il chante de toute sa verve, la chaleur et la puissance de sa voix qu’il manie comme sa guitare électrique: “Quelque chose de Tennessee”. Il enflamme le public; il est plein de punch et d’enthousiasme communicatif: des bandes de jeunes surchauffés déambulent les gradins, s’avancent au devant de la scène et scandent les rythmes avec la star qui puise son énergie de cette euphorie générale. Johnny, au comble de l’émotion, leur dit: “Vous êtes un public extraordinaire! On est là pour s’amuser et passer une soirée exceptionnelle en votre compagnie”.
Puis, les titres se suivent pendant deux heures non stop, dans une avalanche de rugissements, de lumières laser, de pyrotechnie à la dimension des plus grands shows de Las Vegas. Ce sont: “Ô Carole”, “Gabrielle”, “Allumer le Feu... et Faire danser les diables et les dieux”, là le ciel de Baalbeck s’allume de mille et un feux d’artifices en forme de magnifiques palmiers; le rocker s’adonne de plus belle, infatigable, il danse, swingue, applaudit, bat le rythme, envoie des baisers et enflamme son public qui applaudit à tout rompre.

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Un public envoûté; au premier rang:
Mmes Andrée Lahoud, May Arida et Line Renaud.

DÉHANCHEMENT GÉNÉRAL
Ensuite, viennent “Fils de Personne”, “Diego”, “O Marie” que la foule fredonne en chœur spontanément. Outre ses sept musiciens (guitare, basse, claviers et batterie), quatre créatures de rêve, très sexy, tout de cuir vêtues, se déhanchant aux rythmes endiablés du rock.
Intermède avec “Caruso” interprété avec brio par le choriste Francesco Vereccia. Puis, la star revient avec “Loving you”, d’Elvis Presley et quelques chansons standards du rock américain qui font se déhancher d’un même élan quinquagénaires et adolescents. De nouveau, il chante “Essayer”, dédiée contre toutes les guerres du monde, “Le Pénitencier”, “Ma gueule”, “Je suis seul”, mais il enchaîne: “Ce soir, avec vous, je suis moins seul”; “La musique que j’aime”; “L’Envie”; le public en transe l’acclame et l’applaudit de plus belle.
Beau, majestueux et charismatique, visiblement ému, Johnny déclare: “Vous êtes un public fabuleux, ce soir c’est la fin de ma tournée et je suis triste de vous quitter, vous avez été bien au-dessus de ce qu’on vous imaginait, vous êtes des gens formidables, je vous aime!” Enfin, il chante: “Je m’en vais”, les feux d’artifice, tels des lingots d’or pleuvent dans le ciel de Baalbeck dont “les dieux et les diables” ont follement dansé, chanté et swingué en cette magistrale soirée de clôture de tournée.
Le public, envoûté et littéralement conquis, a souhaité de tout cœur: “Bon anniversaire, Johnny!”

Article paru dans "La Revue du Liban" N° 3909 - Du 9 Au 16 Août 2003
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