Collective
d’arts plastiques au palais municipal de Jounieh |
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Dans le cadre du Festival “Jounieh Tamacha wa Shaar”, une exposition d’arts plastiques a été organisée, au palais municipal de la ville de Jounieh, groupant les œuvres d’environ vingt-cinq artistes peintres, appartenant à toutes les générations: Fayrouz Chamoun, Rania Chamsin, Pierre Chédid, Ziad El-Hajj, Leila El Habr, Omran El-Kaïssy, Chicrallah Fattouh, Dolly Féghaly, Zaher Ghanem, Victor Haddad, Diana Hourany, Adnan Khoja, Charles Khoury, Bassam Kyrillos, Tony Massaad, Fadi Mattar, Jack Rizkallah, Juliana Saroufim, Rida A. Sayed, Roger Tanios, Julie A. Yazbeck, Georges Zaïtini.
La collective offre un panorama qui témoigne de la diversité des recherches entreprises par ces artistes. Ainsi, le visiteur a la possibilité de saisir par un même regard et de confronter des langages plastiques variés, allant du réalisme, au symbolisme, au surréalisme, à l’abstraction, à l’informalisme, etc... Certaines d’entre elles veulent maintenir ou retrouver un rapport évident avec la réalité, objet de l’expérience sensible, soit dans le fort intérieur de l’homme, soit dans la projection des pensées, des sentiments et des idées individuelles dans le milieu social. Cette réalité qui découle de la tradition ancienne ou de conceptions plus récentes, n’empêche jamais l’exercice des libertés expressives déjà confirmées et ne contredit pas, non plus, l’autonomie de l’œuvre d’art qui, depuis toujours, possède ses propres lois. D’autres œuvres sont des exercices intellectuels et répondent à un besoin profond, celui de fuir une réalité, discréditée pour conquérir une réalité nouvelle, un monde plastique épousant les méandres et la fluidité de la vie intérieure, ou s’ordonnant selon la structure et les rythmes des formes qui gagnent une densité qui les dépouille de l’accessoire et les rapproche de leur essence.
Un certain nombre d’entre eux refusent l’art des formules toutes faites ou du seul métier. Ceux-là entreprennent des recherches pour trouver leur propre écriture et leur langage spécifique. Ils n’appartiennent ni à une “école” ni à un “courant”. Ce sont des artistes isolés qui se débattent contre la tradition académique d’une part et, d’autre part, contre les turbulences de l’art d’avant-garde. Ils se veulent désireux de chercher leur propre raison d’être et de découvrir un art selon leur tempérament et leur savoir, plus en profondeur.
Pour eux, la peinture, la sculpture, le dessin... cessent d’être des techniques pour devenir une esthétique conceptuelle. Les œuvres de Leila El-Habr, Pierre Chédid, Chicrallah Fattouh, Adnan Khoja, Charles Khoury, Jack Rizkallah, Omran El-Kaïssy, Fadi Mattar, Rida A. Sayed, Julie Yazbeck ont retenu tout particulièrement notre attention. Ces œuvres, par la diversité de leurs langages, illustrent dans un certain sens l’art du XXème siècle au Liban, car, au cours de la seconde partie du XXème siècle, l’art libanais a pris un nouveau souffle et l’artiste libanais s’est retrouvé lui-même, comme une partie intégrante des courants ayant marqué l’art contemporain international. |
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