Saddam Hussein pendu
Une page de l’Histoire de l’Irak est tournée
Par Micheline ABI-KHALIL

Premier leader arabe à comparaître devant la justice pour répondre des crimes qu’il a commis, Saddam Hussein, ancien président de l’Irak, a été pendu à l’aube du premier jour d’al-Adha, le 30 décembre 2006.
Applaudie par la population irakienne chiite opprimée lors de son règne, la nouvelle de sa mise à mort a suscité de par le monde des réactions mitigées, oscillant entre consternation, condamnation et appui. Elle a été dénoncée par les sunnites irakiens, partisans de l’ancien dictateur qui ont mis en cause l’impartialité et la neutralité du Haut Tribunal pénal irakien. Le parti Baas a menacé de représailles.

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Habillé en noir, menotté, un Coran entre les mains, Saddam Hussein, visage découvert, est monté calmement à la potence. Juste avant son exécution, une vive discussion oppose l’ancien dictateur aux témoins présents. N’émettant aucun vœu, il implore son Créateur; puis, tend la tête à son bourreau encagoulé. Le nœud coulant se resserre, alors, autour de son cou, étouffant petit à petit celui qui fut pendant 30 ans, l’unique “maître de Bagdad”.
Sa dépouille a été inhumée le lendemain à l’aube vers 3 heures, à Awja, son village natal, en présence de quelques centaines de membres de sa tribu. Les autorités irakiennes ayant refusé d’accéder à la requête de sa fille, Raghd, qui a voulu enterrer momentanément son père à Sanaa au Yémen.
Au premier jour d’Al-Adha, fête musulmane du Sacrifice, à l’aube (6 heures heures locales de Bagdad), l’ex-président irakien a été exécuté, non par les armes comme il le souhaitait, mais par pendaison “jusqu’à ce que mort s’ensuive”. Condamné à mort par un tribunal irakien le 5 novembre dernier pour le massacre de 148 villageois de la localité chiite de Doujaïl au début des années 80, en représailles à un attentat contre son convoi, le président irakien déchu a été pendu, en présence de sept témoins dont le procureur général, le juge de la Cour de Cassation et un religieux sunnite. L’application de la sentence est intervenue 55 jours après le prononcé du verdict.

photo Saddam au cours de son procès.

photo Le 13 décembre 2003, Saddam Hussein est capturé. Les photos humiliantes ont fait le tour du monde.

La télévision d’Etat a annoncé la mise à mort de l’ancien dictateur, diffusant pendant 1 minute 10 secondes sans bande sonore, les dernières images de Saddam Hussein avant son décès. Selon un conseiller à la sécurité nationale irakienne, tout a été filmé et documenté depuis la remise de l’ex-dictateur aux Irakiens et jusqu’à sa mort. La décision de l’exécution a été prise durant la nuit, après un accord entre les autorités irakiennes et les forces américaines qui détenaient le “raïs” dans un endroit tenu secret. Toutefois, pour des raisons inconnues, l’exécution du demi-frère de Saddam Hussein, Barazan al-Tikriti, ancien chef des services de renseignements et de Awad al-Bandar, ancien président du tribunal révolutionnaire, a été ajournée à la dernière minute. Selon la chaîne nationale, le Premier ministre chiite, Nouri el-Maliki, a paraphé le décret. La pendaison, tenue secrète pour des raisons de sécurité, a eu lieu dans un ancien immeuble, autrefois siège de la Vème section des services de renseignements irakiens situé tout près de Kazemiya, en dehors de la zone verte.

photo Le Premier ministre chiite, Nouri al-Maliki paraphant la décision de pendaison.

photo Assoiffé de pouvoir, Saddam Hussein se fait connaître dans les années 50, en s’activant au sein du parti “Baas”.

L’exécution du dictateur s’est accompagnée d’un déploiement massif de l’armée et des forces de sécurité à Bagdad, en prévision d’actes de violence. Rappelons que la justice irakienne a rejeté, mardi 26 décembre, l’appel de Saddam Hussein. Deux jours après, le jeudi 28 décembre, elle a rendu public son arrêt rejetant son appel et ordonnant sa condamnation à mort par pendaison dans un délai de 30 jours. Dans un jugement de 17 pages, la Cour d’appel du Haut Tribunal pénal irakien a approuvé la condamnation “pour crimes contre l’humanité” et la peine prononcée contre Saddam Hussein, Barazan al-Tikriti, Awad al-Bandar, de pendaison jusqu’à ce que mort s’ensuive, les juges considérant que les “actes attribués aux condamnés constituent des crimes nationaux et internationaux qui ont été commis en violation des lois irakiennes et internationales. Pour ce, ils ne doivent pas rester impunis (…) Il est du devoir de l’Etat d’appliquer son autorité sur les condamnés” (…).

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La mise à mort de Saddam Hussein.

Maître incontesté de l’Irak
Dirigeant l’Irak d’une main de fer, le parcours politique de Saddam Hussein, débute dans les années cinquante et se poursuit avec son accession à la tête du pouvoir irakien en 1979 et ce, jusqu’à sa chute en avril 2003, suite à l’invasion de l’Irak par les troupes américaines et britanniques. A Awja, petite localité rurale de Tikrit, dans la province de Salah-Eddine au nord de Bagdad, Saddam Hussein voit le jour le 28 avril 1937 dans une famille paysanne. Une date que le peuple irakien n’est pas près d’oublier, puisque l’ancien dictateur a décrété son anniversaire un jour férié et donc une occasion pour les célébrations. Orphelin de père à 9 ans, il connaît une enfance difficile et est élevé par son oncle maternel qui l’envoie étudier dans la capitale. En 1957, assoiffé de pouvoir, obsédé par la revanche sociale, le jeune Saddam rejoint le parti “Baas” qui s’activait, alors, clandestinement en Irak et prêchait un socialisme panarabe visant à instaurer l’unité, la liberté et le socialisme dans les pays arabes. En 1959, il se fait connaître en participant à une tentative d’assassinat contre le Premier ministre, Abdel-Karim Qassem tombeur de la monarchie en 1958 et fondateur de la République. La tentative avortée, Saddam Hussein, blessé à la jambe, est condamné par défaut à la prison, mais il fuit le pays et rallie le Caire, via la Syrie.

photo Saddam Hussein entouré des membres de sa famille.

photo Enveloppée du drapeau irakien, la dépouille de l’ancien dictateur a été inhumée à Awja.

Il restera en Egypte jusqu’en 1963, date à laquelle le parti Baas mène son deuxième putsch contre Abdel-Karim Qassem, le 8 fé-vrier, appuyé dans sa démarche par l’armée irakienne. Mais encore une fois, le “Baas” essuie un échec face à Abdel-Salam Aref qui emprisonne bon nombre d’officiers et de baassistes, parmi lesquels figure Saddam Hussein. Trois ans après, précisément le 23 juillet 1966, l’ex-président irakien s’évade de la prison avec deux de ses compagnons et reprend son action clandestine pour le compte du Baas.

Saddam Hussein au faîte de sa puissance

photo Saddam Hussein avec le roi Fahd Ben Abdel-Aziz...

photo ... Et le chef de l’OLP, Yasser Arafat.

photo En 1975, à la table du Premier ministre français Jacques Chirac à l’hôtel Matignon.

photo Poignée de main avec le secrétaire général sortant de l’ONU, Kofi Annan.

photo Avec Fidel Castro.

photo En discussion avec Hugo Chavez.

La triste fin de l’ancien président irakien accentuera-t-elle la violence en Irak et dans la région ou facilitera-t-elle la relance du processus de paix au Proche-Orient? Telle est la question que se posent bon nombre d’experts qui ont redouté que l’exécution de cet homme ambitieux, accusé de développer des armes chimiques et nucléaires et de détenir des armes de destruction massive n’intensifie encore plus les divisions ethniques et confessionnelles entre Irakiens, chiites et sunnites. Au bord de la guerre civile, ensanglanté par les attentats et les enlèvements terroristes, l’Irak, meurtri, peine à retrouver la paix. Malheureusement, immédiatement après la pendaison, les menaces de représailles ont commencé à fuser. Dans un communiqué diffusé sur Internet, Ezzat Ibrahim, ex-numéro deux de Saddam Hussein a appelé les groupes jihadistes à former un front commun de résistance pour libérer l’Irak, incitant ainsi à de nouveaux actes de violence.

Nouveau coup d’état baassiste réussi
Mais ce n’est que le 17 juillet 1967 que le “Baas” réussit son coup d’Etat et détient les rênes du pouvoir. Communément appelée “la révolution blanche”, cette phase se termine par le limogeage de Abdel-Rahman Aref, frère de l’ancien président irakien Abdel-Salam Aref. Débute, alors, une nouvelle époque pour Saddam Hussein qui commence son ascension et occupe des postes-clés pour devenir en un rien de temps l’homme fort du régime de Hassan al-Bakr. Supervisant, d’abord, le “service Honein”, noyau des services de renseignements irakiens, il devient secrétaire général adjoint du Baas; puis, en 1969, vice-président du Conseil de commandement de la révolution (CCR) la plus haute instance dirigeante. Promu numéro 1 le 16 juillet 1979, il limoge al-Bakr et cumule les postes de chef d’Etat, secrétaire général du Baas, président du CCR et chef suprême de l’armée.

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Fidèle de Staline, il impose sa propre conception du régime totalitaire et l’Irak entre avec lui dans une nouvelle phase de son histoire politique. Obsédé par sa sécurité, paranoïaque, le dictateur multiplie les ruses, se déplace incognito dans des véhicules sans immatriculation. Barricadé dans ses immenses palais, il passe sa vie à régler des comptes avec ses origines modestes mais, aussi, avec ses ennemis... Tyran sans scrupules, il ne tolère aucune dissidence, multiplie les purges et n’hésite pas à passer par les armes et ses opposants et ses officiers récalcitrants. De 1980 à 1988, Saddam Hussein livre une guerre meurtrière à l’Iran. Sa folie destructrice le pousse à envahir le Koweït en 1990. En 1991, il essuie un échec cuisant lors de la première guerre du Golfe. En 1992, alors que son peuple ployait sous des sanctions internationales étouffantes, Saddam Hussein n’hésite pas à tirer une salve de joie suite à la défaite électorale de George Bush père.
Jusqu’à sa chute, le despote irakien persiste à montrer qu’il n’est pas homme à s’incliner. Il n’a cessé de narguer et de défier les Etats-Unis jusqu’au débarquement en Irak des troupes de la coalition en mars 2003. Le 9 avril 2003, les troupes américaines envahissent Bagdad mettant fin à son règne de terreur. Ne reste alors de celui qui se prenait pour le Nabuchodonosor des temps modernes, que les statues déboulonnées par une population enragée; les portraits piétinés et déchirés. Saddam Hussein se transforme en fugitif. Huit mois plus tard, le 13 décembre 2003, il est capturé près de son fief de Tikrit, alors qu’il se terrait dans un trou comme une bête traquée. Ses deux fils tout crachés, Qoussaï et Oudaï étaient moins chanceux. Ils ont été tués trois mois plus tard par les envahisseurs américains, alors que son épouse et ses filles ont fui à l’étranger.

Détenu depuis, dans une prison américaine près de l’aéroport de Bagdad, l’ex-maître tout-puissant de l’Irak subit l’humiliation de se retrouver sur les bancs des accusés de ses pires ennemis.

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Réactions mitigées
Controversée, la mise à mort subite de Saddam Hussein a suscité des réactions mi-tigées. Elle a, surtout, provoqué un choc, voire une polémique lorsqu’au lendemain de son enterrement, une vidéo-pirate filmant complètement la pendaison, a été diffusée sur Internet. Quoique de qualité médiocre, les images montraient les témoins insultant et invectivant le supplicié à ses derniers instants. Des voix scandant le nom du chef de la milice radicale, Moqtada Sadr et criant vengeance ont été entendues. Suite à cet incident, les autorités irakiennes ont ordonné l’ouverture d’une enquête pour déterminer qui a filmé la pendaison avec son téléphone portable.

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Rappelons qu’en Irak, la nouvelle avait été accueillie par des manifestations de joie dans les quartiers de Bagdad à majorité chiite, ainsi que dans la ville chiite de Sadr City, fief des milices du chef radical Moqtada Sadr.
A Najaf, ville sainte chiite de l’Irak, des rafales de joie ont retenti dans les rues. En revanche, à Tikrit, fief du dictateur et bastion sunnite, où un couvre-feu a été imposé pendant quatre jours, le ton était tout autre. Des manifestations de protestations sunnites ont eu lieu dénonçant l’exécution par l’occupant et ses collaborateurs du “véritable et légitime président de l’Irak”. A Falloujah, les protestataires se sont attaqués aux institutions gouvernementales et publiques. Depuis sa résidence à Damas, “Abou Mohammed”, représentant du Baas irakien, a menacé les Etats-Unis et les autorités irakiennes de représailles.

Hamas: Un assassinat politique
De son côté, Hamas a qualifié la pendaison “d’assassinat politique”. Pour sa part, le Premier ministre chiite, Nouri al-Maliki, a appelé les “baasistes” irakiens à intégrer le processus politique en Irak. Rappelons que, suite au rejet d’appel de l’ancien dictateur, le chef du Cabinet irakien avait estimé que “ceux qui s’opposent à l’exécution de Saddam Hussein portent atteinte aux martyrs de l’Irak et à leur dignité. Il n’y aura pas de révision, pas de délai dans l’application de la sentence contre Saddam Hussein et ses coaccusés”, a-t-il dit.
Sur le plan régional, l’Egypte et l’Arabie saoudite ont toutes deux exprimé leur mécontentement quant à la rapidité avec laquelle la sentence a été appliquée au premier jour d’al-Adha et ce, sans considération aucune pour les sentiments des musulmans.
Décrétant un deuil national de trois jours, la Libye a vivement condamné l’exécution qualifiant Saddam Hussein “de prisonnier de guerre” et le procès de caduc, voire d’invalide, exigeant que le TNPI se saisisse de cette affaire.

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Par ailleurs, alors que le ministère russe des Affaires étrangères a exprimé ses regrets concernant la pendaison de l’ancien président irakien, la Syrie est restée muette. L’Iran, le Koweït et Israël ont, quant à eux, favorablement accueilli l’exécution. L’Iran a considéré la pendaison comme une “victoire du peuple irakien”. Commentant l’exécution de Saddam Hussein, le président américain George W. Bush - qui envisage d’augmenter de 17.000 à 20.000 soldats le contingent américain en Irak selon le New York Times - a assuré que l’ex-président irakien a reçu un procès juste et équitable, ce qu’il n’a jamais accordé à son peuple sous sa dictature.
Il a, par ailleurs, estimé que l’exécution constituait, une étape importante pour l’Irak et une preuve supplémentaire de la détermination du peuple irakien d’aller de l’avant après des années de persécution. “Le jugement de Saddam Hussein, dit-il, est le résultat de la volonté des Irakiens de construire une société libre fondée sur le respect de la loi” soulignant que “la pendaison clôture une année difficile et pour le peuple irakien et pour les soldats américains”. Et d’ajouter: “Bien que l’exécution ne mettra pas un terme à la violence en Irak, il n’empêche qu’elle est un clair indicateur de la consolidation de la démocratie, facteur nécessaire dans la lutte contre le terrorisme” (…)
Toujours aux Etats-Unis, des ressortissants irakiens ont, à l’annonce de la mort de l’ancien dictateur, investi les rues pour clamer leur joie.
En Grande-Bretagne, le ministère des Affaires étrangères a, de son côté, jugé que l’ex-président a payé le prix des crimes qu’il a commis. L’Hexagone a, quant à lui, appelé les Irakiens au rejet de la violence et à la participation à la reconstruction de l’Irak. Condamnant vivement la pendaison et mettant en garde contre une éventuelle montée de la violence, le Vatican a qualifié la mise à mort de l’ancien président irakien de “tragique”. L’ONG américaine Human Rights Watch a, également, condamné la pendaison, affirmant que “l’Histoire jugera sévèrement le Haut Tribunal pénal irakien”. HRW et Amnesty International, avaient auparavant, dans un rapport, mis en doute la possibilité d’offrir à l’ancien dictateur un procès équitable, affirmant que le tribunal avait été le lieu de “querelles politiques”, soulignant que le fait que le tribunal dépend fortement de l’assistance et du soutien financier des Etats-Unis sape son impartialité, sachant que le Congrès américain avait débloqué une enveloppe de 128 millions de dollars pour la préparation du dossier d’accusation.
Par ailleurs, à l’heure où les gouvernements irakien et américain ont tenté de présenter la pendaison de Saddam Hussein comme “un pas en avant pour l’Irak”, plusieurs responsables et experts irakiens, arabes et occidentaux avaient exprimé leur crainte quant à une accentuation des tensions et divisions confessionnelles entre les chiites et sunnites irakiens. Ainsi, à quelques jours de l’exécution, le président du Conseil italien, Romano Prodi, a estimé que “la pendaison n’aiderait pas à la pacification de l’Irak”. Parallèlement, plusieurs voix irakiennes se sont élevées mettant en doute l’impartialité du tribunal en question. Depuis Amman, Me Khalil Doulaimi, avocat de Saddam Hussein, a lancé un appel à la communauté internationale, l’ONU, la Ligue arabe leur demandant d’intervenir auprès des Etats-Unis et d’empêcher que l’ancien dictateur soit remis aux autorités irakiennes “Saddam Hussein est un prisonnier de guerre. Selon la loi internationale, il ne peut être livré à ses ennemis”, a-t-il soutenu. Un point de vue partagé par plusieurs juristes et analystes qui ont, dès le départ, estimé que compte tenu de la violence et du désordre ré-gnant en Irak, en plus de la présence de troupes étrangères, la justice serait mieux rendue à l’étranger et la neutralité du tribunal serait mieux assurée avec une résolution du Conseil de sécurité. Rappelons que la décision de créer une juridiction en Irak même, a été prise par l’ancien administrateur américain, Paul Bremer qui a lui-même mis en place le tribunal, chargé de juger les crimes commis par des Irakiens entre le 17 juillet 1968, date du coup d’Etat baassiste et le 1er mai 2003 en Irak, ainsi que les crimes commis lors de la guerre contre l’Iran (1980-1988) et l’invasion du Koweït (1990-1991). La Cour pénale internationale ne pouvant être un recours, l’Irak n’étant pas partie au statut de Rome, la CPI n’ayant pas aussi juridiction sur les crimes commis avant le 1er juillet 2002, les Etats-Unis ont, alors, décidé que les anciens responsables irakiens doivent être jugés en Irak, par des Irakiens. Une décision qui bien qu’elle a été ratifiée par le Parlement irakien, ne cesse de soulever les critiques et les interrogations.

Engrenage infernal

photoL’Irak reste plongé dans la violence. Peu après l’annonce de la mise à mort de l’ancien président, un triple attentat à la voiture piégée a fait 30 tués et plus de 45 blessés. Selon un rapport des Nations unies, publié en octobre, quelque 120 Irakiens meurent quotidiennement dans le pays, les enlèvements collectifs, les exécutions sommaires et les attentats devenant le pain quotidien d’un peuple en manque de perspectives.
Par ailleurs, plus de 800 soldats américains sont morts en Irak en 2006, portant à près de 3.000 le nombre de militaires et personnels assimilés tués depuis l’invasion en mars 2003.

Article paru dans "La Revue du Liban" N° 4087 Du 6 Au 13 Janvier 2007
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