Internet Bug Plantage ! Le jeudi 17 juillet aura été un jeudi noir de plus dans l’Histoire. Pendant plusieurs heures, le Net est demeuré inaccessible. Des milliers d’adresses e-mail et autres sites Web n’étaient plus visibles. Le courrier électronique revenait tout simplement à son expéditeur, le destinataire étant aux abonnés absents… ! Les domaines touchés furent les très populaires .com et .net. Les surfeurs se sont vu refuser l’accès à certains sites, prétextant que ces derniers ne peuvent aboutir. Que s’est-il réellement passé ? Ces sites existaient bel et bien, mais leurs adresses D.N.S. (Domain Name System – cf. RDL 1950) avaient été faussées. Network Solution (NSI) qui contrôle une des plus importantes bases de données, concernant l’attribution et le routage des adresses Internet est cependant parvenu à régler le problème dans la journée. La “coupure” d’un câble de fibre optique est à l’origine du problème. La faute incombe à un technicien distrait. L’erreur est humaine, mais la fatigue ou l’inattention sont des facteurs qui n’entrent pas en jeu lorsqu’on parle d’ordinateurs. D’où la colère des responsables craignant la réitération de telles fautes : “Il est bon d’avoir des humains comme dispositif de sécurité, mais pas comme preneurs de décisions…” (sic !) L’exaspération, bien qu’excessive, est justifiée. Jeudi 2H30 au siège de Network Solutions : un ordinateur déclenche le signal d’alarme avertissant qu’un paquet de fichiers est corrompu. L’alerte est ignorée pour une raison inconnue. L’ordinateur poursuit son chemin envoyant ainsi les données défectueuses qui circulent sur le Réseau, causant des troubles… La dureté d’une telle réaction s’explique également par l’importance croissante que revêt Internet dans la vie de tous les jours, par le biais du commerce électronique ou plus simplement la transition des données. Sans oublier qu’une interruption de ce genre engendre des pertes colossales. Des failles similaires pourraient s’avérer critiques d’autant que, selon des experts, l’augmentation du trafic étant inévitable, cette panne pourrait bien être la première d’une longue série. Un tel problème relance la polémique quant à la responsabilité humaine dans l’univers des technologies de pointe. D’aucuns affirment qu’une meilleure utilisation (comprenez plus modérée) du Net serait d’une grande aide. Un incident qui remet en cause le quasi-monopole de Network Solutions, faisant au passage réfléchir quant à la fragilité du Réseau…
AOL s'en mêle… Et s’emmêle. America On Line, premier fournisseur d’accès à Internet aux Etats-Unis, doit se sortir d’une nouvelle affaire. AOL désirait vendre aux annonceurs les numéros de téléphone de ses quelque 8 millions d’abonnés. Les raisons purement marketing n’ont pas suffi à calmer la colère de clients, déjà lassés par la masse de junk-mail (courrier électronique indésirable) dont ils sont inondés. La révolte n’a pas tardé à se faire entendre. La protection de la vie privée est une question avec laquelle les internautes ne plaisantent pas. Un autre récent scandale avait valu une notoriété mondiale dont le provider américain se serait passé. Le “blocage”, empêchait tout abonné de se connecter à Internet, America On Line a été ironiquement rebaptisé, pour l’occasion, America On Hold. (L’Amérique en attente !) Résultat : les responsables ont préféré, cette fois, renoncer à divulguer des informations privées afin de rester en bons termes avec leurs clients…
La quatrième génération…
Ils sont là ! Les browsers de la quatrième génération arrivent avec leurs lots de nouveautés. Netscape (NS) et Microsoft (MS) ayant réglé leurs calendriers aux mêmes dates (sans doute un des rares points sur lesquels ils soient tombés d’accord). Car, malgré leurs divergences apparentes, les deux browsers font sensiblement la même chose, chacun y allant de sa méthode. Un avantage cependant pour Netscape qui sort une version finale alors que Microsoft en est encore à des versions bêtas. Plus qu’une simple mise à jour, “Netscape Communicator 4” est un lifting total et pleinement rafraîchissant. La finition de l’interface est plus belle et plus intuitive, tout en étant totalement modulable (la gestion des bookmarks est un régal !). Il s’agit là d’une véritable suite communicante, incluant des logiciels aussi différents que complémentaires. Celle-ci comprend : un programme de courrier électronique, un éditeur HTML, un gestionnaire de newsgroups (forums de discussions) et un logiciel de conférence – qui inclut une option de partage des documents pour un travail en groupe. Sans oublier l’ajout du mode ‘offline’, pour lire des documents une fois déconnecté et nombre d’adjonctions. Les ‘cookies’, ces fichiers informant le serveur sur vos habitudes de navigation, peuvent désormais être désactivés pour préserver votre vie privée. Ils seront toutefois nécessaires à votre identification sur les sites à abonnement. Mais revenons au programme principal : le browser. Netscape 4 reconnaît désormais le “Dynamic HTML”, qui autorise une mise en page aussi perfectionnée que fantaisiste. Les feuilles de style (ou Style sheets) permettront la disposition en couches dans la page, enrichissant considérablement celle-ci. La clé de voûte du “Dynamic HTML” réside dans le chargement de la totalité des éléments d’une page. Plus besoin pour le navigateur d’interroger le serveur après une action du côté client ; tout se fait quasi-instantanément, de façon transparente, en un temps de chargement très court.
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