La canonisation du Bienheureux Néemtallah Kassab al-Hardini (1808-1858), moine libanais maronite, a été marquée, du 14 au 18 mai 2004, par une symbiose totale entre le Vatican et le Liban au niveau officiel, religieux et populaire. Le chef de l’Etat, le général Emile Lahoud a tenu à être présent aux côtés de S.Em. le cardinal Nasrallah Sfeir, patriarche maronite au Liban, d’Antioche et de tout l’Orient, pour la canonisation qui, ayant eu lieu le 16 mai, confirme la place de la chrétienté au Liban et dans la région. Cet événement religieux de toute importance est une source de fierté pour les maronites, les chrétiens et les Libanais, toutes confessions confondues. Il est porteur de valeurs et de messages pour tous. Espérons que ce nouveau saint du Liban intercèdera auprès du Très-Haut, afin de ramener la paix, la liberté, la sécurité au Liban et à tout le Proche-Orient, qui vit en pleine tourmente
Le dimanche 16 mai 2004, est une journée qui restera à jamais gravée dans la mémoire de tout Libanais résident ou émigré et, plus particulièrement, des milliers de pèlerins ayant participé sur place à la canonisation du bienheureux Néemtallah Kassab al-Hardini. A 9 heures du matin, la Place Saint-Pierre est déjà pleine d’une foule immense. Leur nombre dépassera les 100.000. Des portraits géants des six Bienheureux qui vont être canonisés, sont placés sur la façade de la basilique Saint-Pierre. En préparation à la célébration prévue pour dix heures, la vie et les pensées de chacun d’entre eux sont diffusées à travers des haut-parleurs géants: “Ecoutons quelques pensées que ces Bienheureux nous ont laissées; méditons-les et prions Dieu en Lui exprimant notre joie et notre reconnaissance”, affirme un orateur.
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Des cantiques ponctuent les évocations, des livrets sont distribués relatant la vie et l’œuvre des six Bienheureux, ainsi que chaque étape de la cérémonie. Tout est bien organisé. Chaque fois que le nom de Néemtallah al-Hardini est évoqué, les applaudissements des Libanais fusent de partout. Ils sont venus en masse du Liban mais, aussi, de différents pays d’immigration, vivre cet événement mémorable, leur nombre étant éva-lué à plus de 12.000. Ils portent des tee-shirts et des casquettes frappés du nom et de l’image du nouveau saint et font flotter haut les couleurs nationales en différents points de la place Saint-Pierre. Lorsque s’élève en ces lieux sacrés le cantique: “La gloire du Liban lui a été donnée”, une forte émotion nous étreint. Peu avant dix heures, le président Lahoud et la délégation officielle qui l’accompagne, prennent place à la tribune qui domine cette marée humaine unifiée dans sa diversité par un même élan de ferveur. Les officiels venus au nom des cinq autres Bienheureux s’installent à la tribune.
Le président Lahoud s’inclinant devant le chef de l’Eglise Catholique.
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Le chef de l’Etat remettant au St-Père le cadeau du Liban: un morceau d’un sarcophage ancien du IVème siècle après Jésus-Christ.
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“Nous les canonisons”
A dix heures, S.S. Jean-Paul II est accueilli par les applaudissements frénétiques de la foule. A la tribune, à sa droite, plusieurs hauts di-gnitaires religieux ont pris place dont S.Em. le cardinal Nasrallah Sfeir, patriarche maronite du Liban et de tout l’Orient.
Le rite de la canonisation commence et durant près de trois heures, des milliers de personnes vont vivre, intensément, chaque phase de cette solennité religieuse qui, pour le Liban, sera ponctuée de plusieurs temps forts. Les six personnes qui se sont occupées de la procédure de béatification; puis, de la canonisation, avancent portant les reliques des six Bienheureux qui vont être canonisés et les déposent sur un autel près du Saint-Père. Pour le Liban, le père Boulos Azzi a suivi ce dossier dès le départ. Le cardinal Jose Saraiva Martins, préfet de la congrégation de la cause de la sanctification, donne une brève biographie des six Bienheureux. Suit, alors, la litanie des Saints parmi lesquels figurent les noms de Saint Charbel et de Sainte Rafqa. On place, ensuite, les six reliques devant le Souverain Pontife. Le cardinal Martins donne lecture de la formule demandant la canonisation. Il est 10h35 minutes. Le chef de l’Eglise catholique romaine, successeur de Saint-Pierre, prononce, alors, la phrase rituelle: “Nous les canonisons”. Pour beaucoup d’entre nous, il est difficile, à cet instant, de retenir ses larmes, de ne pas se sentir émus au plus profond de son être. L’Alleluia et le Gloria s’élèvent au-dessus de cette Place remplie de pèlerins et de fidèles. La liturgie religieuse se poursuit.
Issam Farès reçu
par Jean-Paul II.
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Ralph Lahoud saluant Sa Sainteté.
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Le Liban à l’honneur
Au cours de cette canonisation, le Liban sera à l’honneur. Le patriarche Sfeir participe, directement, à l’office divin en donnant une des lectures en latin. L’Evangile est lu une première fois en italien; puis, chanté en arabe par le père Antoine Achkar. Le Saint-Père s’adresse à l’assistance en arabe disant: “As-salam li jamiyikoum” (la paix soit avec vous) et les Libanais, le chef de l’Etat en tête, applaudissent. La belle voix du père Achkar, s’élève avec les paroles de l’Evangile au-dessus de la place Saint-Pierre. Un moment très fort et significatif qui confirme la place et le rôle de la chrétienté au Liban et au Proche-Orient. Dans son homélie, Jean-Paul II évoque, en français, la vie et l’œuvre de Hardini: “Un exemple, dit-il, pour les moines de l’Ordre libanais maronite, comme pour ses frères libanais et pour tous les chrétiens du monde. Il s’est donné totalement au Seigneur, dans une vie de grand renoncement, montrant que l’amour de Dieu est la seule véritable source de joie et de bonheur pour l’homme... Puisse son exemple éclairer notre route, susciter chez les jeunes, en particulier, un vrai désir de Dieu et de la sainteté, pour annoncer à notre monde la lumière de l’Evangile”.
Jean-Paul II a offert à son hôte 21 icônes.
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Message papal aux Libanais
A l’heure de la communion, ce grand nombre de fidèles par milliers - des Italiens, des Libanais, des Espagnols, etc... - qui reçoit l’eucharistie dans un profond recueillement, est impressionnant.
Autre temps fort pour le Liban, le message qu’adresse le Saint-Père, aux Libanais à la fin de l’office religieux, disant: “J’adresse une cordiale bienvenue aux pèlerins libanais venus pour la canonisation de Néemtallah Kassab al-Hardini et salue, tout particulièrement, Sa Béatitude le patriarche Nasrallah Boutros Sfeir et son excellence, le général Emile Lahoud, président de la République libanaise. Je souhaite que le nouveau saint intercède auprès de Dieu pour que ses compatriotes progressent sur les chemins de la paix et de la fraternité”. La célébration s’achève. Jean-Paul II qui paraît, en ce jour béni du 16 mai 2004, en meilleure forme que d’habitude, monte dans sa papamobile, parcourt l’immense Place Saint-Pierre en bénissant la foule qui l’acclame. Il est 13 heures. La marée humaine commence à se disperser dans la joie et l’allégresse. Durant quatre heures, les dizaines de milliers de pèlerins sont restés en plein soleil sans se plaindre, ni sentir la fatigue de la chaleur, entièrement absorbés par la grandeur et la solennité du moment. Les larmes ont coulé à maintes reprises, sans honte ni fausse pudeur, tant l’émotion était vive. Les acclamations ont ponctué cette belle cérémonie et chacun d’entre nous cherche à graver au fond de son cœur et de sa mémoire, chaque instant de cette canonisation, à retenir le message délivré par ceux qui ont choisi la voie de la Sainteté.
Le Pape donnant la communion au général Lahoud.
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Mme Andrée Lahoud saluant le St-Père à l’issue de la canonisation.
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cérémonies religieuses officielles
Plusieurs cérémonies religieuses ont marqué la canonisation du Bienheureux al-Hardini. Le coup d’envoi a été donné le samedi 15 mai, par la messe d’ouverture de ces festivités, célébrée à 17h30, en la basilique Sainte-Marie Majeure, à Rome, par l’abbé Athanassios Jalkh, supérieur général de l’Ordre libanais maronite (OLM).
La Première Libanaise, Mme Andrée Lahoud, y représente le chef de l’Etat, entourée des officiels, des dignitaires religieux et de la masse de fidèles arrivés à Rome pour l’événement.
Dans son homélie, l’abbé Jalkh évoque la vie de Hardini et ses messages. “Il a vécu, dit-il, toute la mission de l’Eglise dans les moindres de ses détails, avec fidélité et engagement. (...) Une vie en totale communion avec le Christ, marquée par la prière, le jeûne, le dépouillement, la méditation et le désir de la recherche théologique...”
La messe est suivie de la bénédiction des reliques, présidée par le patriarche Sfeir, en présence du chef de l’Etat. Le président Emile Lahoud est accueilli en la basilique par les applaudissements des fidèles. Lorsque le patriarche maronite pénètre dans l’église, précédé du R.P. Azzi portant les reliques du Bienheureux Hardini et suivi de jeunes portant le drapeau libanais, une vive émotion s’empare de l’assistance qui acclame le chef de l’Eglise maronite.
Dans son homélie, le patriarche Sfeir remercie le Saint-Père de l’affection qu’il voue au Liban, exprimée au cours de l’épreuve qu’a connu notre pays. Il remercie, également, le chef de l’Etat de sa participation à cet événement exceptionnel, appelant de ses vœux “que le Liban soit complètement rétabli, surmonte les difficultés et problèmes et demeure le pays des saints”. Dimanche 16 mai, le soir même de la canonisation, la chorale de Kaslik qui a accompagné toutes les cérémonies religieuses, donne un beau concert de chants sacrés en la salle Paul VI au Vatican. C’est, aussi, un moment privilégié de ces journées libanaises à Rome.
M. Issam Farès en conversation
le cardinal Sfeir.
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Le drapeau libanais flottait haut sur la place St-Pierre.
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MESSES D’ACTION DE GRÂCES
Lundi 17 mai, le patriarche maronite célèbre la messe d’action de grâces en la basilique Saint-Pierre, sur l’autel même réservé au pape. Cette faveur constitue un autre signe évident de l’affection profonde que Sa Sainteté Jean-Paul II porte au cardinal Sfeir, au Liban et à ses fils. Voir le patriarche Sfeir avancer dans l’allée centrale de cette imposante basilique, précédé des moines, du père portant les reliques de Saint Hardini, des abbés généraux et des archevêques l’ayant accompagné à Rome, cela donne chaud au cœur. Le chef de l’Etat se fait représenter à cette cérémonie par M. Abdallah Farhat, ministre des Déplacés. Tous les officiels et dignitaires religieux et une grande foule de Libanais participent à l’office.
Dans son homélie, Sa Béatitude affirme: “Le lendemain de la canonisation d’un nouveau saint, nous nous devons d’élever, vers le Dieu Tout-Puissant, de ferventes actions de grâces pour sa divine générosité à notre égard. En moins d’un demi-siècle, il nous a donné deux saints: Charbel Makhlouf et Néemtallah Hardini et une sainte Rafqa. Ce sont autant de signes, venus du ciel, pour nous dire que Dieu existe, suscite parmi nous des guides et de notre nature humaine, encore plus de notre peuple, de notre pays le Liban, voire même de notre Eglise maronite, pour nous conduire sur le chemin qui mène jusqu’à Lui”. Mgr Sfeir poursuit: “En ce jour béni, à la veille du 84ème anniversaire de Sa Sainteté Jean-Paul II et dans la traînée de lumière de son jubilé pontifical, nous adressons nos ferventes prières au Dieu Tout-Puissant pour Lui demander de conserver Sa Sainteté dans les meilleures conditions de santé, afin qu’il puisse conti-nuer à conduire le peuple de Dieu sur les sentiers de la liberté, de la justice et de la paix, sentiers combien périlleux, de nos jours, surtout dans notre région et dans notre pays. La faveur qu’il a bien voulu nous accorder de célébrer la messe sur cet autel qui lui est ordinairement réservé, est un autre geste de paternelle sollicitude qu’il a toujours manifestée à l’égard de notre Eglise, de notre peuple, de notre pays. Ad multos Annos, Sancte pater”. Mgr Sfeir évoque la vie d’al-Hardini, faite d’obéissance, d’humilité, de prière et de quête du savoir... Il exprime “sa joie de Pasteur de voir bon nombre de pieux fidèles, venus de tous les coins du monde, se recueillir à la mémoire d’un saint de chez nous”. A la fin de la messe, S.Em. le cardinal Moussa Daoud, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, prononce une importante homélie. “La sainteté dit-il, possède une force d’attraction irrésistible, une autorité incontestable. L’homme ordinaire meurt et son histoire se termine là. Avec le saint, c’est à sa mort que tout commence”. Mgr Daoud souligne l’importance de l’Eglise maronite, “cœur et joyau des Eglises orientales”, l’appelant, ainsi que ses ordres religieux, d’être toujours “un phare de christianisme pour l’Orient et l’Occident”. Ce même jour, S.S. Jean-Paul II retrouve les pèlerins à la place Saint-Pierre, pour leur donner sa bénédiction. Mardi 18 mai, l’abbé Athanassios Jalkh célèbre, à son tour, une messe d’action de grâces, dans la crypte de la basilique Saint-Pierre, clôturant ainsi les manifestations religieuses ayant accompagné la canonisation.

Le cardinal Sfeir et l’abbé Jalkh
lors de la messe d’action de grâces.
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LE PRÉSIDENT LAHOUD REÇU PAR LE SAINT-PÈRE
Le samedi 15 mai, à onze heures, le président Emile Lahoud est reçu en audience privée par le Saint-Père. Il est accompagné de son épouse Andrée et de son fils Ralph, du vice-Premier ministre et Mme Issam Farès, du chef du protocole Maroun Haïmari et de Rafic Chlala, responsable médiatique du palais de Baabda.
Tout le cérémonial qui accompagne ces audiences est déployé, tapis rouge et gardes suisses faisant la haie d’honneur. Le président est accueilli par Mgr Harvey, préfet de la maison pontificale, accompagné d’un noyau de gentilhommes volontaires en frac.
Le Saint-Père exprime sa joie d’accueillir le président et la délégation qui l’accompagne. Il s’adresse à eux en ces termes: “Je garde un excellent souvenir de ma visite dans votre cher pays et formule des vœux chaleureux pour votre personne et tous vos compatriotes. Je demande à Dieu d’aider tous les Libanais à consolider l’unité de leur nation, dans la concorde et le respect de tous ceux qui la composent. Je souhaite que la canonisation d’un fils de votre terre, le Père Hardini, soit pour vos concitoyens un exemple de vie fraternelle. Je prie Dieu de soutenir, également, les efforts de tous les hommes de bonne volonté en faveur de la paix, particulièrement dans la région du Proche-Orient tant éprouvée par des violences inacceptables”. Le chef de l’Etat remercie le Souverain Pontife de sa constante affection à l’égard du Liban et de son amitié permanente pour son peuple, appuyant sa cause devant toutes les instances internationales en toutes occasions. Il lui assure en retour “la perpétuelle admiration du peuple libanais”, qualifiant le Saint-Père “d’ami des peuples affaiblis et d’apôtre du droit dans un monde qui recherche ses valeurs”. A l’issue de cette audience, le chef de l’Etat s’entretient pendant quarante-cinq minutes, avec le cardinal Angelo Sodano, secrétaire du Vatican, en présence du vice-Premier ministre Issam Farès, de Naji Abi Assi, ambassadeur du Liban au Vatican et de Mgr Franco Coppola, chargé du dossier libanais. L’entretien porte sur la situation au Liban et dans la région. Le président Lahoud réitère son appui aux différentes positions du Saint-Siège envers le conflit du Proche-Orient et de la situation en Irak, consistant en l’instauration d’une paix juste, basée sur le respect de la volonté des peuples et des Etats libres, de leur droit de disposer de leur destin, de faire entendre leur voix, de défendre leur identité, leur authenticité et leur droit à la différence. Par ailleurs, à l’issue de la cérémonie de canonisation d’al-Hardini, le chef de l’Etat exprime la joie du peuple libanais, lorsqu’un de ses fils est élevé à la dignité ecclésiale de sainteté, précisant que le “nouveau saint est pour le peuple un guide de conversion aux valeurs morales, aux principes éthiques et spirituels à la lumière desquels nos pères ont vécu”. Le président Lahoud rend, aussi, visite au patriarche Sfeir en sa résidence à la Maison maronite et lui souhaite un joyeux anniversaire. Auparavant, le jour même de son arrivée à Rome, le chef de l’Etat a rencontré le Premier ministre italien Silvio Berlusconi, au siège du gouvernement et l’entretien a porté sur la situation régionale et internationale et sur les relations entre les deux pays.
L’ambassadeur Naji Abi Assi, MM. Baalbaki et Karam, l’ambassadeur Battle, M. Michel Eddé, le député Mansour el-Bone et l’ambassadeur Misto.
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Les ministres Abdallah Farhat et Jean-Louis Cardahi, le député et Mme Boutros Harb et Mme Sayed Akl.
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RÉCEPTIONS ET DÎNERS
Plusieurs autres manifestations ont marqué ces journées du Liban à Rome et au Vatican, du 14 au 18 mai 2004. Le président Lahoud est arrivé à Rome le vendredi 14 avec son épouse et son fils Ralph. La délégation officielle qui l’accompagne est formée des ministres Jean-Louis Cardahi et Abdallah Farhat, des députés Boutros Harb, Sayed Akl et de leurs épouses, de Néemtallah Abi-Nasr, déput; des présidents des Ordres de la Presse et des journalistes Mohamed Baalbaki et Melhem Karam. On note la présence de M. Michel Eddé, président de la Ligue maronite; de l’ambassadeur américain à Beyrouth, Vincent Battle venu à titre personnel; du député Mansour el-Bone, de Mme Madeleine Hélou, veuve du député et ministre Pierre Hélou, ancien président de la Ligue maronite; du secrétaire général de l’Union des Ligues chrétiennes Habib Ephrem, d’Emile Rahmé, président du parti de Solidarité; de plusieurs membres de la Ligue maronite, dont le notaire Emile Yammine, du caïmacam du Kesrouan Raymond Hitti et leurs épouses, de délégués des Ligues maronites du Canada, des Etats-Unis, d’Australie, d’Europe, du Koweït, de personnalités du monde politique, professionnel, de représentants des médias et des milliers de fidèles.
Autour du cardinal Sfeir, on note la présence des plus hauts dignitaires religieux des Eglises d’Orient: évêques, abbés généraux des différents Ordres maronites et supérieures de congrégations religieuses... Le soir du vendredi 14 mai, les ambassadeurs du Liban au Vatican et à Rome Naji Abi Assi et Melhem Misto, donnent à l’hôtel Hussler, où le chef de l’Etat a résidé, une grande réception en l’honneur du président et Mme Emile Lahoud, des officiels qui l’accompagnaient, des dignitaires religieux... Plus de 400 personnes y assistent et, à leur tête, le patriarche Sfeir.
Dimanche 16 mai, l’abbé général de l’OLM, Athanassios Jalkh, offre un déjeuner royal au “Palazzo Brancaccio”, palais érigé en 1880, qui garde encore le charme de l’époque avec de magnifiques salons. Il est situé dans un splendide parc naturel. M. Michel Eddé choisit d’offrir un dîner au restaurant “Sparado” au village historique de Monticello en souvenir de Pierre Hélou qui, lors des pèlerinages à Rome à l’occasion de la béatification d’al-Hardini, du jubilé de l’an 2000 et de la canonisation de Rafqa, avait fait connaître cet endroit plein de charme aux Libanais. De même, Madeleine Hélou honore la mémoire de son époux par un dîner offert au célèbre restaurant “Giovanni” de la Via Vénéto. De son côté, M. Melhem Karam, offre un dîner en l’honneur des représentants des médias ayant couvert l’événement dont l’importance était concrétisée par les milliers de Libanais venus en pèlerinage à Rome, au Vatican et en d’autres lieux saints d’Italie. Leur ferveur et leur piété témoignent de la pérennité du pays des Cèdres, sanctifié par la canonisation d’al-Hardini, après celle de Charbel et de Rafka et qui reste attaché à ses valeurs ancestrales.
Les cinq autres Bienheureux qui ont été canonisés le 16 mai sont:
- Luigi Oriené (1872-1940) très populaire en Italie et fondateur des “Fils de la Divine Providence”.
- Annibale Maria di Francia (1851-1927) de Messine en Italie.
- Joseph Manyanet, Espagnol, (1833-1901).
- Paola Elisabetta Cerioli, Italienne (1816-1865).
- Gianna Beretta, Italienne de Milan (1922-1962).
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